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jeudi, 04 juin 2020 14:32

George Floyd: appel à la non-violence

26 mai 2020, marche de protestation à Minneapolis contre le meurtre de Georg Floyd, la veille, par un policier. Photo: Fibonacci Blue / CCAux États-Unis, les mouvements de manifestations et de colère contre le racisme, qui ont suivi le meurtre par asphyxie de George Floyd, un afro-américain, le 25 mai 2020 par un policier, se poursuivent mais plus calmement. Le spectre de l'usage de la violence par le gouvernement fédéral semble lui aussi s'éloigner. Le chef du Pentagone Mark Esper a déclaré mercredi être opposé au déploiement de forces armées américaines pour des opérations de maintien de l'ordre dans les villes américaines.
Pour sa part, le frère de George Floyd a appelé au calme les manifestants, déclarant que la colère devait être canalisée vers une action civile non violente, dans la tradition du mouvement initié par Martin Luther King.

Du côté de l’Église, le cardinal ghanéen Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a invité chacun à faire un pas supplémentaire vers l'introspection et le pardon. «En tant qu'Église catholique,... il serait beau que nous puissions organiser un grand événement de prière pour rassembler les gens. Cela leur donnerait une chance d'exprimer leur colère refoulée, mais d'une manière qui soit saine, religieuse et qui mène à la guérison.»

Parallèlement, suivant en cela le président de la Conférence épiscopale américaine qui a déclaré que «les manifestations qui agitent les villes américaines reflètent la frustration justifiée de millions de frères et sœurs qui vivent l'humiliation, la mortification, l'inégalité des chances simplement à cause de la couleur de leur peau», le cardinal a souligné que ces manifestations de racisme montre à quel point nous avons tous besoin d'être rééduqués par rapport au sens de l'humanité, à ce que signifie la famille humaine.

Le pape François s’est lui aussi exprimé ce 3 juin, lors de l'audience générale, sur les protestations en cours aux États-Unis. «Nous ne pouvons pas prétendre défendre le caractère sacré de toute vie humaine et fermer les yeux sur le racisme et l'exclusion», a-t-il affirmé. «Dans le même temps, a-t-il poursuivi, nous devons reconnaître que la violence des dernières nuits est autodestructrice et court à sa perte. La violence n'apporte rien et elle fait perdre beaucoup de choses»

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