Du côté de l’Église, le cardinal ghanéen Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a invité chacun à faire un pas supplémentaire vers l'introspection et le pardon. «En tant qu'Église catholique,... il serait beau que nous puissions organiser un grand événement de prière pour rassembler les gens. Cela leur donnerait une chance d'exprimer leur colère refoulée, mais d'une manière qui soit saine, religieuse et qui mène à la guérison.»
Parallèlement, suivant en cela le président de la Conférence épiscopale américaine qui a déclaré que «les manifestations qui agitent les villes américaines reflètent la frustration justifiée de millions de frères et sœurs qui vivent l'humiliation, la mortification, l'inégalité des chances simplement à cause de la couleur de leur peau», le cardinal a souligné que ces manifestations de racisme montre à quel point nous avons tous besoin d'être rééduqués par rapport au sens de l'humanité, à ce que signifie la famille humaine.
Le pape François s’est lui aussi exprimé ce 3 juin, lors de l'audience générale, sur les protestations en cours aux États-Unis. «Nous ne pouvons pas prétendre défendre le caractère sacré de toute vie humaine et fermer les yeux sur le racisme et l'exclusion», a-t-il affirmé. «Dans le même temps, a-t-il poursuivi, nous devons reconnaître que la violence des dernières nuits est autodestructrice et court à sa perte. La violence n'apporte rien et elle fait perdre beaucoup de choses»