«Je crois profondément que le bonheur, c’est comme la vie: c’est du donné à recevoir, c’est du cadeau à accueillir, c’est ce qu’on appelle une grâce. Assoiffés que nous sommes, errant le plus souvent dans le désert aride de nos circonstances, nous risquons toujours de passer à côté des petites oasis qui peuplent nos solitudes parce que nous courons après les mirages qui miroitent à l’horizon sans jamais nous abreuver vraiment.»
Parmi les autres articles qui composaient ce numéro, Pierre Emonet sj, directeur de notre revue, remarquait dans La boussole d’Ignace que le fondateur de l’Ordre des jésuites n’était pas un théoricien du bonheur, mais plutôt un praticien proposant des règles de discernement pour arriver au bonheur intérieur, à la «consolation». Tandis que le jésuite Dominique Salin se demandait, dans Une joie étrange, s’il y a vraiment une séparation entre «bonheur psychologique» et «bonheur spirituel»? Une question qui traversait aussi le texte de l’écrivaine genevoise Sylvia Härri, De la dopamine aux pivoines.
Sommaire complet du numéro 643-644.