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Bible sourds 2015Les sourds et malentendants peuvent désormais “entendre” la Bible sur internet. Un site est en ligne depuis le début septembre - www.bible-lsf.org - sur l’initiative des aumôniers vaudois et genevois du groupe de traduction française de la Bible en langue des signes. Sont déjà disponibles : l’évangile de Luc, le livre de Jonas et un lexique de mots bibliques.

Les textes bibliques avaient été enregistrés sur des DVD et proposés à la vente. Mais sans succès. Ainsi, l’Alliance biblique française (ABF) avait travaillé sur le livre de Jonas, enregistré en langage des signes avec des sous-titres et une voix off. Et lorsque l’ABF s’est retirée, la Société biblique suisse (SBS) a pris le relais avec l’évangile de Luc. Mais ces produits n’ont pas plus décollé à la vente. D’où la décision de transférer ces enregistrements sur Internet.

Un travail subtil
« Des groupes de toute la francophonie ont travaillé avec des biblistes, des aumôniers et des interprètes en langue des signes, explique Solange Ruedin, animatrice pastorale pour les sourds et les malentendants à Yverdon-les-Bains ». Un travail subtil, car il faut rendre le texte dans son authenticité. « Pour les mots bibliques du lexique, par exemple Abraham ou Isaïe, il fallait choisir un son qui rende justice au texte originel, dit Solange Ruedin. Ce travail a notamment été mené par les aumôniers vaudois et genevois spécialisés auprès des sourds et malentendants: les pasteurs Anne-Lise Nerfin et Jean-Charles Bichet, les animatrices catholiques Erica Cséfalvay et Solange Ruedin ainsi que Robin Masur, de la communauté œcuménique des sourds vaudois.
Le groupe d’aumôniers travaille déjà à la suite: la Genèse et le lectionnaire catholique du dimanche. L’idée est de faire participer d’autres groupes francophones, qui sont les bienvenus pour poursuivre la démarche.

Bernard Litzler, cath.ch

 www.bible-lsf.org

jeudi, 01 octobre 2015 10:26

Avons-nous le choix ?

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Depuis une quarantaine d’années, le new age annonce l’avènement, plus ou moins proche, d’une nouvelle ère pour l’humanité, celle «du verseau», plus emplie de sagesse et d’harmonie, moins belliqueuse que notre ère astrologique actuelle. Pour caricaturer, aux conflits fratricides et aux guerres de religions, à l’obsession matérialiste de nos sociétés, devrait succéder un éveil spirituel des consciences, menant à plus d’harmonie et de paix. Aussi farfelues que ces thèses puissent paraître, il est indéniable que les changements de paradigmes qu’elles annoncent rejoignent les appels de nombreux chrétiens à une révolution culturelle et spirituelle. L’Église, retrouvant sa voix prophétique au travers du pape François, ne cesse d’inviter à la conversion urgente des cœurs.

mardi, 29 septembre 2015 09:28

Un plan prometteur !

NY UN PomodoroSculpture d'Arnoldo Pomodoro, ONU, NY, 2011 (photo D. Colas)Les Etats membres des Nations Unies ont adopté à New York l’Agenda 2030 pour le développement durable, qui concerne les 15 prochaines années. Il se présente comme un prolongement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le plan englobe ainsi des objectifs de lutte contre la pauvreté, de production de denrées alimentaires, d’énergie, d’eau, ainsi que de maintien de la biodiversité. La protection engagée du climat et la préservation des océans constituent chacune un objectif en soi.

Ce nouvel agenda est considéré comme ambitieux et novateur par les observateurs avertis. Ainsi Thomas Vellacott, directeur général du WWF Suisse, a-t-il déclaré dans un communiqué : « Les nouveaux objectifs dépassent nos prévisions et relancent l’espoir que les Etats membres de l’ONU tirent désormais tous à la même corde et mettent en œuvre les chantiers nécessaires pour atteindre ces buts. » C’est aussi l’avis de Gilles Carbonnier, professeur d’économie du développement à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Interrogé par Radio Vatican le 25 septembre 2015, il a expliqué que « ce qui est vraiment novateur dans les Objectifs de développement durable qui sont adoptés, c’est leur aspect universel avec des engagements qui concernent tant des pays en développement que des pays industrialisés. » Reste que les chefs d'Etat et de gouvernements devront se mettre d’accord sur la mise en pratique de ces objectifs, et notamment sur la question sensible du financement. C’est sur cette question que pourrait naître des tensions.

Vous pouvez écouter ici les commentaires de Gilles Carbonnier.

mercredi, 16 septembre 2015 17:11

Jésuites international - Septembre 2015

pere toni kurmann sjSuite à la parution de notre premier supplément dans la revue choisir, nombre de lectrices et lecteurs de Suisse romande ont fait des dons pour financer les projets éducatifs de nos partenaires à travers le monde. En tant que directeur de l’organisation caritative « Jésuites international », je vous remercie de tout cœur pour votre soutien.
Il y a peu, en visitant divers projets en Afrique, j’ai à nouveau pris conscience, de manière aiguë, de l’importance que revêt votre aide. Que ce soit en Côte d’Ivoire ou en République centrafricaine, ce sont les personnes pauvres et socialement défavorisées – comme si souvent – qui pâtissent le plus des difficiles situations politiques et économiques. En lançant sur place un large éventail de projets sociaux et éducatifs, les jésuites et leurs équipes effectuent dans ces régions un travail de base particulièrement précieux, dont les populations locales profitent directement.
Dispenser aux jésuites opérant en Afrique une formation de qualité est essentiel afin d’acquitter notre engage-ment « pour les autres ». Par exemple celle que reçoivent mes jeunes frères africains à l’Institut de théologie de la Compagnie de Jésus à Abidjan. L’un des enseignants de cet établissement est le jésuite suisse Alain Decorzant. Tout comme Luc Ruedin sj, qui a travaillé en République centrafricaine au Service jésuite des réfugiés (JRS), Alain Decorzant sj contribue à créer une passerelle entre les Suisses et toutes celles et tous ceux qui habitent en Afrique, ce continent émergeant, mais en passe à de grandes difficultés.

Père Toni Kurmann sj
Procure des missions

pdf iconJésuite international - Septembre 2015

mercredi, 16 septembre 2015 15:28

Des écoles en Centrafrique

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centrafriqueLe voyage annoncé du pape François en République centrafricaine, les 29 et 30 novembre prochain, tirera peut-être momentanément ce pays de «l’oubli… la pire des catastrophes», comme l’a dit à choisir le Père Tony Kurmann sj, de la Procure des missions jésuites de Suisse. Son organisation soutient le travail éducatif accompli depuis 2008 par le Service jésuite des réfugiés (JRS) auprès des déplacés centrafricains.

A l’instar de la population locale, le JRS y a subit de nombreux revers de fortune. Ce qui n’empêche pas le Père Peter Balleis, son directeur international, d’affirmer: «Nous restons et reprenons tout à zéro. Seuls l’éducation et l’enseignement permettent d’enrayer le cercle vicieux de la violence et de l’absence de perspectives. Lorsque j’entre dans une salle de classe, je prends conscience de l’importance de notre travail, car cette salle incarne la vie et l’avenir.» Après la guerre civile entre les forces de l’ex-Seleka et les milices des anti-Balaka, les efforts du JRS se sont concentrés sur l’éducation primaire dans les camps de déplacés de la région de Bangui. Objectif: empêcher les élèves de perdre une année scolaire et offrir aux jeunes enfants des espaces «sûrs», pour permettre aux parents de se consacrer à des activités lucratives. Le JRS est aussi présent au Cameroun, un pays qui accueille plus de 250 000 réfugiés provenant de République centrafricaine.

 «En tant que représentant du JRS auprès des Nations Unies à Genève, explique le jésuite Michael Gallagher, je me suis rendu deux fois en République centrafricaine avant la guerre civile, et une fois après. Avant la guerre, ce pays n’était vraiment pas une priorité des Nations Unies. On disait même sous couvert qu’y être envoyé en poste revenait à une “mutation pour mesure disciplinaire”!» Mais quand le conflit armé entre les ex-Seleka et les anti-Balaka a éclaté, les organisations humanitaires de l’ONU ont immédiatement amélioré la qualité de leur présence dans le pays. «J’ai observé les résultats bénéfiques de cette vague lors de mon dernier voyage à Bangui, en juillet 2014, poursuit le Père Gallagher sj. Sur place, les bureaux de l’OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires) et du HCR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) participaient très activement aux opérations. A Genève, en tant que directeur du Bureau du Service jésuite des réfugiés, je suis en rapport quasi quotidien avec ces organismes. Ma visite sur place m’a fourni de nouveaux arguments de “plaidoyer” auprès de l’ONU.»

Pour en savoir plus sur le travail du JRS en République centrafricaine, lire le PDF ci-dessous.

Et pour soutenir par un don le JRS en Centrafrique : Jésuites international, Hirschengraben 74
, 8001 Zurich, Compte postal : 80-22076-4, mention Centrafrique.
mardi, 08 septembre 2015 12:49

Indispensables forêts !

Selon la dernière estimation de la revue scientifique Nature, le nombre d’arbres qui peuplerait la terre est beaucoup plus élevé qu’on ne le pense. L’occasion pour nous de nous pencher sur les vertus de la biodiversité et des forêts.

jeudi, 03 septembre 2015 16:33

La réforme est notre affaire

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Les fidèles attendent une réforme des institutions de l’Eglise. Le nouveau style du pape François, en effet, a fait naître de grands espoirs. Nombreux cependant sont celles et ceux qui se demandent s’il aura le temps de la mener à terme. Mais à trop se focaliser sur les structures, on en vient à perdre de vue les avancées réelles du renouveau qui pointent un peu partout dans le tissu de l’Eglise catholique. Les institutions sont nécessaires, mais elles ne précèdent pas la vie ; elles la suivent pour reconnaître et codifier ce qui existe déjà. Prétendre redonner vie à coups de lois et de décrets est une entreprise vouée à l’échec, qui finit tôt ou tard par se bureaucratiser, se corrompre et succomber.[1] Autant mettre la charrue devant les bœufs ! Les exhortations répétées du pape François nous invitent à mettre immédiatement en pratique un nouveau style de vie, sans attendre l’instauration de nouvelles structures. Même si une série d’organismes, et non des moindres,[2] ont déjà fait l’objet d’une réforme. En d’autres termes : la réforme de l’Eglise commence par la vie concrète, et elle est l’affaire des fidèles avant d’être celle des commissions et des experts. Qui a suivi avec un brin d’attention le voyage de François en Amérique latine n’aura pas de peine à s’en convaincre.

lundi, 31 août 2015 14:55

Un évêque syriaque béatifié

Mgr MelkiL’évêque syriaque catholique Flavien Michel Melki a été béatifié ce samedi 29 août, 100 ans jour pour jour après son exécution. C’est un fort signe d’espérance pour les milliers de chrétiens encore persécutés aujourd’hui au Moyen-Orient. En effet, Mgr Melki avait été mis à mort durant le génocide assyrien pour avoir refusé de se convertir à l’islam.
Cet évêque de Djézireh, de la fraternité de Saint-Ephrem, né en 1858, a été tué in odium fidei, « en haine de la foi », par le mouvement des Jeunes Turcs. Refusant de se convertir à l’islam, il avait été emprisonné, puis torturé avant d’être mis à mort. Il aurait pu s’échapper de la Turquie mais a choisi d’y rester jusqu’à sa mort, martelant sans cesse : « Jamais ! Mon sang, je le verserai pour mes brebis.»
100 ans après cet événement, la situation des chrétiens du Moyen-Orient ne s’est pas améliorée. Eux qui sont aujourd’hui en Syrie et en Irak recherchés, persécutés ou encore obligés de s’exiler, assistent à une répétition de l’histoire. Pour le patriarche syriaque catholique Ignace Youssef III Younan, qui a présidé la cérémonie, cette béatification est « une lueur d’espérance » pour tous les chrétiens d’Orient. Il a ajouté : « En ces temps douloureux, la béatification d’un de leurs martyrs apportera sûrement un encouragement et une consolation pour affronter ces épouvantables épreuves. »
Dans le contexte actuel, cette béatification est un signal très fort. Cet évêque martyr, qui lors de son emprisonnement « encourageait ses codétenus à résister spirituellement », est un exemple pour les chrétiens, actuellement persécutés, à garder leur foi éveillée. Un avis que partage le cardinal Amato qui a lu le décret de béatification : « C’est un message du pape François envoyé à tous les chrétiens, surtout ceux persécutés au Moyen-Orient, pour qu’ils continuent à espérer dans le Seigneur, et à garder leur foi sauve. »

lundi, 31 août 2015 12:35

Migrants africains en Israël

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NeguevD’origine juive allemande, converti au christianisme, le Père jésuite David Neuhaus est depuis 2009 vicaire du Patriarcat latin pour les catholiques d’expression hébraïque d’Israël. Il est aussi responsable de la coordination de la pastorale des migrants et dirige à Tel Aviv, le Centre Notre-Dame Femme de Valeur, qui est devenu un point de ralliement pour les nombreux immigrants catholiques de la métropole israélienne (à lire: Maurice Page, «Catholiques à Tel Aviv», in choisir n° 654, juin 2014, pp. 13-14).
Jusque dans les années 90, la plupart des catholiques de Terre sainte étaient de langue arabe. S’y sont ajoutés depuis des migrants asiatiques à la recherche de travail, puis des Africains clandestins, le plus souvent en provenance d’Érythrée, de Somalie ou du Soudan. Or l’État d’Israël ne leur reconnaît pas le statut de réfugié. Ces migrants africains se retrouvent enfermés dans le centre de détention de Holot, dans le désert du Néguev. Une situation dont s’est emparée la Cour suprême du pays, qui dénonce le non-respect des droits fondamentaux de ces migrants. La plus haute instance judiciaire israélienne a demandé au gouvernement de Benyamin Netanyahu de relâcher les clandestins détenus depuis plus d’un an. C’est ainsi que près de 1200 personnes ont été libérées fin août.
Mais pour aller où et faire quoi ? Interdits de séjour dans les villes de Tel Aviv et d’Eilat, ces ex-détenus se retrouvent subitement livrés à eux-mêmes en plein désert. Le groupe Communauté pour les Africains à Jérusalem a lancé un appel pour leur trouver des lieux d’accueil. Un appel relayé par le Père Neuhaus sj. Il a expliqué sur Radio vatican comment une telle situation kafkayenne a pu voir le jour en Israël.

Retrouvez le Père Neuhaus dans choisir
Personnalité reconnue et grand connaisseur de la région, le Père David Neuhaus développe dans le numéro d’octobre (à venir) de la revue choisir une analyse des relations entre le Saint-Siège et l’Etat de Palestine. Des relations qui ont défrayé la chronique politique cette année. Le Saint-Siège, en effet, a abordé à plusieurs occasions durant le mois de mai la question des Palestiniens et de la Palestine. Il a notamment reçu en tant que chef d’État le président Mahmoud Abbas et canonisé les deux premiers saints palestiniens des temps modernes. Puis, le 26 juin, le Saint-Siège et la Palestine ont signé au Vatican l’accord global qui avait été conclu entre les deux parties le 13 mai 2015. Le Père David Neuhaus situe ces événements dans une perspective historique, prenant en compte l’évolution de la position de l’Église catholique sur le conflit israélo-palestinien qu’elle suit attentivement depuis des décennies.

Un numéro à commander à : ou au tel: + 41 22 827 46 76

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