Dans ses news, les messages qu’il envoie, on redécouvre avec lui des passages de l’Évangile qui, relus et médités, font grandir chacun. Cette maladie, confie-t-il, est comme un temps sabbatique pendant lequel il prend soin de lui et s’émerveille des rencontres que le Seigneur suscite. Il cite le pape Benoît XVI : « Les malades ne sont pas étrangers au destin du monde. Dieu, en grand artiste, forme jour après jour, y compris avec la contribution des malades, une grande mosaïque dont ils sont comme les pierres précieuses. »
Cette difficile traversée de cinq ans, avec chimiothérapies, opérations, rémissions et dernier pèlerinage à Lourdes avant son passage dans l’au-delà, est à la fois bouleversante et vivifiante, tant la patience et la confiance du malade grandissent. Il se répète encore et encore que Dieu a son temps à Lui, même si c’est dur. Il apprend à accepter que tout ne dépend pas de lui-même, qu’un Autre s’occupe de lui... À être cool sans pour autant démissionner ou être fainéant. Il appelle ça «conversion ». Qu’Il grandisse et que je diminue... Et de citer Paul Claudel : « Dieu n’est pas venu pour supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, il est venu la remplir de Sa présence. »
Merci aux amis de Christian Vinel qui ont décidé de partager cette expérience de confiance, d’apprivoisement de la souffrance. On ne ressort pas de ce témoignage comme on y est entré. Les photos sont des rayons de soleil.