L’auteure nous présente le professeur, ses études germaniques, ses missions en Italie et enfin ses derniers écrits au service de la vérité. Il aimait écrire et confiait à ses destinataires ses désirs, ses rêves d’avenir, ses soucis de santé, son goût pour l’enseignement. Grâce à ses lettres, nous faisons connaissance avec ses cousins, ses amis, sa famille, sa fiancée qui deviendra son épouse. Dans la relation confiante, il s’épanouit, devient vraiment lui-même. Soulignons que ses correspondants sont des personnes on ne peut plus cultivées et occupant pour la plupart des postes importants. Avec l’un d’eux, il fonde la première Conférence de Charité en 1833, laquelle aura des responsabilités importantes dans la Société Saint-Vincent de Paul. Il rencontre Lamartine, Chateaubriand, Lamennais, Mme de Récamier, Montalembert, Sainte-Beuve, Vigny, V. Hugo, Lacordaire et d’autres célébrités encore. Sa thèse de doctorat en lettres aura pour titre Dante et la philosophie catholique au XIIIe siècle. Elle a exigé de lui une somme énorme de travail. Puis ce sera une autre thèse en droit à Lyon et un questionnement : quelle est sa vocation? Lettres ou Droit? Il fait confiance à la Providence et ce sera la Sorbonne où, face aux professeurs anticléricaux, il défendra la papauté, les moines et l’obéissance monastique. Mourant très jeune il nous laisse une œuvre inachevée.
Le pape François, au Conseil de l’Europe, comparait l’Europe «à un peuplier avec ses branches élevées vers le ciel et agitées par le vent. Son tronc solide et ferme, ainsi que ses racines profondes qui s’enfoncent dans la terre». Ozanam aurait sans doute aimé cette image d’un poète italien. Ce livre est une traversée lumineuse d’une partie du XIXe siècle si riche en littérature et témoin de révolutions aussi. Il se lit aisément avec plaisir.