Découverte de nouvelles perspectives d’être (indigènes) qui contredisent l’anthropologie occidentale pour les uns, et des Blancs pour les autres.
Les Tupinambas se livraient à une guerre de vengeance permanente et au cannibalisme, mangeant leurs ennemis, comme le décrivit en 1578 déjà le voyageur français Jean de Léry à son retour du Brésil. C’est dans cet appétit insatiable pour la vengeance que résidait leur honneur. Ainsi tant qu’un garçon n’avait pas tué un captif, il n’était pas autorisé à se marier et à avoir des enfants.
On comprend pourquoi les missionnaires chrétiens eurent de grands problèmes pour se faire entendre… Si «ces sauvages acceptent de se convertir, ils veulent demeurer cannibales». Ainsi les convertis retombaient régulièrement dans leurs anciennes pratiques et coutumes (vendetta, sorcellerie, polygynie), d’où l’idée d’inconstance qui figure dans le titre de l’ouvrage.
L’auteur fait allusion à de très nombreux textes écrits par des jésuites ou des historiens qui exposent de quoi étaient habités ces indigènes. Parler de mort était odieux pour eux, parce qu’en en parlant, on la provoquait. «Le baptême aussi était considéré comme gâtant la chair des captifs, la rendant ainsi mortifère pour qui l’ingérait.» Par contre, offrir sœurs ou filles aux Blancs était un honneur (bénéfices économiques).
Les jésuites du Brésil, découragés, songèrent à se transplanter au Paraguay dont ils entendaient dire des merveilles. Le cannibalisme toutefois finira par disparaître. Les jésuites y ont beaucoup travaillé et une certaine pression militaire aussi. Pourtant, un petit peuple tupi de l’Amazonie orientale pense aujourd’hui encore que les divinités célestes sont cannibales.