«La littérature navigue toujours à la frontière de l’imagination et du réel. C’est même son principal attrait. Pas d’écriture sans invention. Et ce n’est pas en disant JE qu’on retrace mieux le réel puisque chacun se raconte à lui-même sa vie pour en faire un récit cohérent, quelles que soient les incohérences de sa conduite. Le train du réel ne passe qu’une fois. Tout le reste il faut le confier à la littérature.»
Mais la vérité n’a pas été dévoilée et l’omerta demeure: «À quoi bon s’acharner à produire des hypothèses sur si peu de preuves? C’est que le Circulez, il n’y a rien à voir de l’officialité suisse ne saurait nous servir de paravent […] Ce n’est pas parce que la Suisse se proclame un pays sans histoire qu’elle est en dehors de l’Histoire, de ses violences, de ses secrets.» Une situation toujours actuelle.
Écrire pour ne pas oublier, émettre des hypothèses et chercher à se rapprocher au plus près de la vérité: la littérature ré-enchante l’histoire, pour notre plus grand bonheur.