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Joseph Hug sj

mardi, 28 avril 2015 14:17

Examen de foi

Joseph Moingt, Croire au Dieu qui vient. T1. De la croyance à la foi critique. Essai, Paris, Gallimard 2014, 612 p.

Le beau titre Croire au Dieu qui vient, modestement dénoté essai, constitue le point d’aboutissement d’une œuvre théologique exceptionnellement longue. Commencée il y a un demi-siècle par l’étude sur la Trinité du premier théologien d’expression latine, le nord-africain Tertullien, elle s’est poursuivie vingt-cinq ans plus tard par L’homme qui venait de Dieu (1993), centrée sur la christologie, c’est-à-dire l’expression de la foi ecclésiale sur Jésus-Christ, puis, dix ans plus tard, par une trilogie sur la Trinité (2002-2007), Dieu qui vient à l’homme.

mardi, 02 septembre 2014 10:27

Face à la famille

 

Le mois prochain, du 5 au 19 octobre, les évêques catholiques délégués du Synode se réuniront à Rome pour une assemblée générale extraordinaire consacrée aux défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation. Créé en 1965 par le pape Paul VI, comme prolongement du concile Vatican II, pour orienter et répondre à des questions brûlantes, le Synode a été porteur, dès sa première assemblée (1967), de nombreux espoirs d'ouverture... qui ont été progressivement déçus. Rappelons le Synode de 1971 sur les prêtres, celui de 1980 consacré à la famille chrétienne et à ses tâches, celui de 1987 sur la vocation des laïcs, puis celui de 1990 sur la formation des prêtres et, dernier en date, celui de 2008 sur la Parole de Dieu. Lors de ces Synodes successifs, à plusieurs reprises, j'ai entendu des remarques et des observations pertinentes d'évêques issus de différents pays s'exprimant dans l'assemblée, mais elles avaient disparu des documents finaux y relatifs, confiés à la rédaction des papes.

Pour mieux appréhender les enjeux de la situation politique de la Turquie de 2014 (voir l'article suivant), un bref mémento des événements récents de son histoire peut s'avérer utile.

mercredi, 04 juin 2014 09:58

Histoire d'un schisme

Giovanni Miccoli, Les anti-conciliaires. Les lefébvristes à la reconquête de Rome, texte traduit de l'italien par Bruno Clarot sj et Christine De Paepe (†), et revu par Benoît Malvaux sj.
Edition française augmentée, Bruxelles, Lessius 2014, 408 p.

Voici un livre important qui retrace l'histoire du schisme de Mgr Marcel Lefebvre et de la Fraternité Saint-Pie-X,[1] depuis l'époque du concile Vatican II jusqu'aux tentatives de réconciliation sous le pontificat de Benoît XVI. L'auteur, ancien professeur d'histoire à Trieste, s'est déjà illustré par une contribution à l'Histoire du Concile Vatican II.[2]

jeudi, 19 décembre 2013 11:27

Au service de la réconciliation

La force morale exceptionnelle de Nelson Mandela a été maintes fois évoquée le mois passé, suite à son décès. L'homme d'Etat sud-africain a su briser la spirale de la violence et dire à la population noire : « Je comprend votre souffrance. Mais nous ne pouvons pas répondre par la violence. » S'il avait autorisé et exigé la vengeance et laissé la haine orienter son existence, il serait resté pour toujours en prison, a-t-il encore déclaré. « C'est seulement par le pardon et la réconciliation que la vraie liberté peut être gagnée. Jamais aigri, Mandela a toujours trouvé la force de dire : faisons un nouveau commencement, que tu sois Noir ou Blanc ; essayons de construire un pays uni, pour que les hommes et les femmes puissent y vivre ensemble. » C'est en ces termes que l'archevêque catholique du Cap, Stephen Brislin, a résumé la trajectoire de l'ancien chef d'Etat.[1] On se souvient de la force du symbole de cette équipe sud-africaine de rugby, composée de Noirs et de Blancs, que Mandela a soutenue.[2]

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