mardi, 11 avril 2017 15:54

«Une Histoire de Chez Moi»

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Cou livre EnfantsBethleem 2017Le courage est au cœur de ce livre de contes édité par l’Association Les Amis des enfants de Bethléem. Le courage d’affronter la peur pour protéger sa famille, celui d’ignorer la flagornerie pour éviter d’être avalé tout cru, celui d’être créatif pour améliorer son quotidien, mais aussi celui d’être tout simplement soi pour ne pas perdre son âme. Ces contes issus de la tradition orale palestinienne ont été récoltés dans les familles par des écoliers des alentours de Bethléem (d’un village non loin, d’un camp de réfugiés et chez les bédouins), rédigés et illustrés par des professionnels suivant l’imagination et les indications des enfants. Il est édité en français et en arabe.

MoonlightMoonlight, de Barry Jenkins, a remporté trois Oscars lors de la cérémonie du 26 février 2017: ceux de meilleur film, de meilleur scénario adapté et de meilleur second rôle masculin pour Mahershala Ali, qui y interprète Juan, un dealer cubain qui prend le jeune Chiron - aussi appelé «Little» - sous son aile. Des prix mérités, pour un film original et profond.
Le théologien irlandais Gerard Ryan, jésuite de la Province anglaise canadienne, en a proposé une lecture pour la revue culturelle Thinking Faith (traduction française Claire Chimelli).
Moonlight est un récit singulier qui relève de l’histoire universelle de la lutte pour l’individualité. C’est celui, en trois parties, de Chiron, un jeune garçon innocent et timide, qui grandit dans une communauté afro-américaine de Miami ravagée par la pauvreté et la violence.

lundi, 08 mai 2017 16:55

Séduction moderne

BrignoliCe livre à la rédaction fluide commence par une ode aux années 70, décrites comme la libération. «Fini le couple plan-plan à l’ancienne, expédié le mari traditionnel» dans ces années où «on pouvait avorter dans les meilleures conditions, grâce au droit à l’avortement promulgué en France», se réjouit l’auteure. Quelques lignes plus loin viennent les années 80, «axées sur la performance», puis arrive comme un boomerang le sida, l’explosion d’Internet, etc. «Le progrès continuait, inlassable.»
Mais voilà, écrit Nathalia Brignoli, «le progrès s’est transformé en tyrannie».

Nathalia L. Brignoli
Le chaos de la séduction moderne
Lausanne, Favre 2017, 232 p.

MonPereJeVousPardonne PittetPréfacé par le pape François, ce récit retrace le calvaire d’un enfant violé par un prêtre (plus de 200 fois en 4 ans!), la plongée dans l’horreur et la résilience de l’enfant devenu homme, mari, père et frère de tous les enfants violés. Voilà ce que l’on en dit d’habitude... mais est-ce le tout de ce livre?
Avant de l’ouvrir, j’ai ressenti deux appréhensions, celle de devoir descendre dans l’enfer de la pédophilie et celle de me trouver face à un homme arrogant, ce que le titre pourrait laisser présager...

Eh bien oui! Je me suis retrouvée face à une réalité abjecte, à une souffrance infinie, à l’enfance bafouée. Mais non! Je n’ai pas vu trace d’arrogance. J’ai découvert un «homme debout»! Un adulte certes fragilisé par des événements traumatiques, mais qui s’est accroché comme à une bouée à la prière de ses douze ans: «Jésus, je [lui] pardonne, car il n’y peut rien; mais sors-moi de ses griffes.»

mardi, 11 avril 2017 09:20

Les jardins secrets de Vaulx

gal 2480319Impossible de ne pas vous inviter à les visiter, nous qui avons consacré notre numéro d’été 2016 aux beautés et utilités des jardins! 7000m2 d’une mosaïque de plantes et fleurs, de salons, patios, galeries et tonnelles, bassins et fontaines attendent les visiteurs à Vaulx, en Haute-Savoie, entre Annecy et Aix-les bains. Des Jardins secrets, composés par une famille de passionnés.

ToilettesL’occupation de l’espace public par les hommes et les femmes est révélatrice d’inégalités entre les sexes. Celles-ci prennent parfois des contours surprenants, tels que l’existence ou pas de toilettes publiques pour les femmes. Causes communes, le bimestriel des socialistes de la Ville de Genève, a consacré en mars, journée des femmes oblige, un numéro réussi sur le Féminisme. Avec notamment une interview de Jean-François Staszak, professeur de géographie de l’Université de Genève, qui analyse les questions de genre dans l’espace public. Un article reproduit ici avec l’aimable autorisation des intéressés.

jeudi, 06 avril 2017 14:50

Un dossier partial ?

Mesdames et Messieurs les rédactrices et rédacteurs,

Ce numéro de choisir sur les migrations ne me convainc pas. Tous vos auteurs vont dans le même sens, celui d’une hospitalité chrétienne orientée, conduisant à une ouverture sans frein de l’immigration africaine et musulmane dans notre Europe judéo-chrétienne. Ce mondialisme, voulu, ou alors naïf de la part de certains chrétiens sincères mais aveuglés, conduira à terme au Grand Remplacement et à la soumission de la civilisation chrétienne occidentale à l’islam conquérant.

Pourquoi n’invitez-vous pas des chrétiens conservateurs, apportant une réflexion différente, messagers d’une réalité difficile, d’un réveil prophétique? Par exemple, le Père Henri Boulad, prêtre jésuite égyptien, qui appelle l’Europe à se réveiller. Je cite les conclusions d’un entretien du Père Boulad avec Philippe Pellet, dans un message aux chrétiens européens et aux Français, en mars 2017, à Budapest: «Après vous être débarrassé du communisme et du nazisme, ce serait tragique de tomber dans un fascisme bien pire que les précédent car il se réfère à Dieu, ce qui fait qu’il serait plus difficile de l’éradiquer. Donc, une fois qu’il aura pris racine, vous aurez ce que nous avons connu pendant des siècles chez nous au Moyen-Orient et que je connais dans ma propre famille qui a vécu le massacre de 20’000 chrétiens en 1860, qui a fait que mon grand-père s’est réfugié en Égypte.»

JRS Alep janvier2017 Hallak 5 a4a8aEn janvier, le froid est mordant en Syrie. Les bombardements ont cessé, ce qui permet à la population de dormir plus sereinement, mais il manque encore tant de biens de première nécessité: mazout, électricité...

Dans son journal, le Père Sami Hallak sj, du JRS d'Alep, parle de son nouveau programme d'aide aux chrétiens résidents dans leur recherche d'un emploi en ville, un programme qui comprend également une aide psychologique et un accompagnement spirituel. Et de la distribution de sacs à 500 familles contenant notamment des sous-vêtements chauds.

anja klugAnja Klug. Photo R. Zbinden«Renvois Dublin», «admission provisoire»... des termes mal compris et mal utilisés parfois par la presse, qui contribue ainsi à la stigmatisation des migrants et des réfugiés. Un nouveau mémo, publié par la plateforme d'information sur l'asile Vivre ensemble, basée à Genève, propose d'aider les journalistes romands à mieux comprendre les enjeux liés à ces questions de vocabulaire. Il a été réalisé avec le soutien du bureau suisse du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), dont la directrice, Anja Klug, a accordé  un entretien à choisir.
Celui-fait fait l'objet d'un article qui vient de parraître dans le dossier Exilés : fuites et migrations de notre n° 683. Nous la remercions de nous avoir aidé à bien distinguer les termes avant d’entreprendre la réalisation de ce numéro.

jeudi, 30 mars 2017 11:00

Mahdi, 20 ans, requérant d'asile

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Mahdi 1Il a vingt ans. Il est originaire d'Afghanistan. Mahdi est arrivé en Suisse il y a plus d’un an. Il a été placé à l'abri PC de Crans-près-Céligny (qui vient de fermer) avant d'être accueilli dans une famille de la région dans l'attente d'une réponse de Berne. «Si la Suisse ne nous accepte pas, nous vivons sans espoir», s'inquiète le jeune homme qui rêve d'une vie différente de celle que son lieu de naissance lui prédisait. «On est arrivé ici dans l'espoir de vivre une vie sans la guerre, une vie où on peut être en sécurité». Le jour où nous recueillons son témoignage, il vient d'apprendre que l'une de ses compagnons d'infortune a reçu une réponse négative à sa demande d'asile. Une nouvelle qui l'inquiète et lui fait perdre quelques peu ses mots. Il parle néanmoins de son parcours en français. Merci à lui et à la photographe Anne Kearney qui nous a permis de le rencontrer.