Critique cinéma pour notre revue, Patrick Bittar était au micro de Rafael Wolf pour Vertigo, le 7 février et pour Nectar le 8 février, deux émissions culturelles de la RTS, Il a livré son point de vue sur Tu ne tueras point, de Mel Gibson, et sur Silence, de Martin Scorsese.
Après avoir manqué de tuer un jour son frère d'un coup de brique, Desmond Doss, jeune et fervent adventiste du septième jour, s’est engagé à obéir à la lettre au commandement biblique «Tu ne tueras point».
Maintenant que les élections sont derrière nous, l’Église catholique doit assumer un rôle positif en vue de la guérison des graves divisions de notre pays.
Des millions de personnes ont été choquées et déçues des résultats de ces élections et des millions d’autres vont se rendre compte que la victoire implique une responsabilité pour le pays. Les résultats sortis des urnes ont montré le fossé qui existe entre républicains et démocrates, Noirs et Blancs, hispaniques et anglo-saxons, habitants des zones rurales et citadins, jeunes et vieux, entre les personnes ayant une formation supérieure et les autres, et même entre hommes et femmes.
Le Service jésuite des réfugiés (JRS) Australie condamne l’annonce faite par le Premier ministre Malcolm Turnbull selon laquelle les personnes qui arrivent en bateau pour demander l’asile en Australie et sont actuellement détenues à Nauru et en Papouasie Nouvelle Guinée seront interdites à vie d’entrer en Australie.
La législation proposée est une violation de l’article 31 de la Convention sur les réfugiés, qui déclare que les réfugiés ne peuvent pas être pénalisés pour leur manière d’entrer ou pour un manque de documentation. L’Australie est la seule signataire de la Convention qui refuse l’asile à des personnes sur la base de leur arrivée. Le JRS note que M. Turnbull, dans sa déclaration, se réfère à ces personnes comme «arrivées maritimes irrégulières», mais pas «illégales». La législation exclurait d’Australie des personnes qui font le voyage sans avoir obtenu l’autorisation du pays d’accueil, le genre d’entrée irrégulière qui est faite journellement par la grande majorité des réfugiés qui fuient des conflits.
Sur scène, deux femmes, l’une en noir (Claude-Inga Barbey, auteur et comédienne), l’autre en tailleur rose bonbon, Bernadette (Doris Ittig). La femme en rose consulte une voyante: première d’une série de saynètes reliées entre elles par la situation géographique d’une laverie automatique, lieu de rencontres de hasard. La voyante a un accent serbe caricatural et un bagout qui ferait vendre Dieu au plus iconoclaste. On est dans la franche comédie et on rit beaucoup.
À voir à l’Espace Fusterie, vendredi 25 novembre, à 19h30
En janvier 2009 paraissait "Un juif pour l’exemple" de Jacques Chessex. L’écrivain vaudois revenait sur un crime sordide commis à Payerne en 1942, qui l’avait choqué enfant : celui d’Arthur Bloch, un marchand de bétail sexagénaire, et juif... Il avait été « sacrifié » en l’honneur d’Hitler par un groupe d’habitants membres du Mouvement national suisse, entraînés par le pasteur Philippe Lugrin. Les criminels seront arrêtés et condamnés à de lourdes peines.
Mais Jacques Chessex ne pourra oublier, le cœur alourdi par les non-dits qui étoufferont ensuite la ville. Ecrit comme une manière d’exorcisme, son livre ne sera pas bien reçu par tout le monde, d’aucuns se demandant pourquoi faire ressurgir les démons du passé.
Après avoir négligé les électeurs catholiques pendant la quasi totalité du cycle électoral, les médias ont finalement ouvert les yeux et reconnu l’importance de cette catégorie d’électeurs, quelques semaines avant les élections américaines du 8 novembre 2016. Jusqu’à présent, le seul groupe religieux dont il était question était celui des chrétiens évangéliques. La mesure dans laquelle ils soutenaient ou non Donald Trump a été analysée dans les moindres détails, sans que personne ne se soucie du vote des catholiques au cours des primaires.
Qui est Arturo Sosa sj, le nouveau supérieur de la Compagnie de Jésus? Qu’est-ce qui l’anime? Le découvrir un peu mieux, c’est pressentir la direction que les jésuites du monde ont choisi de prendre en l’élisant à la tête de leur Ordre, le 14 octobre dernier. Derrière ce nouveau visage, se profile en filigrane celui du Père Pedro Arrupe, supérieur général de la Compagnie dans les années 60-70, qui poussa la Compagnie, en Amérique latine en particulier, à s’engager pour la foi et la justice.
Dans un entretien accordé à l’équipe de communication de la Congrégation générale de l’Ordre, le Père Arturo Sosa, né au Venezuela en 1948, raconte sa jeunesse dans une famille très catholique du pays, sensible à la dimension communautaire et aux réalités du monde. Une famille qui, par ailleurs, accordait une grande importance aux études.
C’est donc au collège que le jeune Arturo Sosa rencontra ses «premiers» jésuites. Ceux qui l’impressionnèrent le plus –le détail a son importance– furent «les frères», qui occupaient les fonctions de cuisiniers, chauffeurs, enseignants. Ceux qui, dans le Venezuela des années 60, travaillaient avec les gens. «Les prêtres, nous ne les voyions pratiquement pas!» témoigne-t-il. Et c’est au cœur d’une Église réveillée par le concile Vatican II et d’une Compagnie menée par un supérieur socialement engagé, le Père Pedro Arrupe sj, qu’Arturo Sosa fera son noviciat.
La société vénézuélienne de l’époque est plutôt laïque. Les vocations y sont fragiles. La Compagnie y crée des Centres de recherche et d’action sociale. Arturo Sosa, qui étudiait alors les Sciences politiques, est envoyé au Centre Gumilla de Barquisimeto, qui s’occupait de coopératives agricoles. En même temps, il travaille pour la revue culturelle vénézuélienne SIC. Ce furent là, pour lui, des années très formatrices, où théories, débats d’idées et pratique s’entremêlaient. «À Barquisimeto, nous avions créé des coopératives d’épargne et de crédit dans les quartiers périphériques... Nous avions tous en même temps un fort lien avec l’Université, où nous travaillions en dispensant des cours.»
Plus tard, en tant que provincial du Venezuela, le Père Sosa développa ce qu’on appelle la mission apostolique de la Compagnie, qui mise sur le travail commun et une identité partagée des jésuites et des laïcs. «De là surgirent de nouvelles manières de donner les Exercices spirituels à toutes les couches sociales... Au fond, l’idée était que l’expérience chrétienne est une expérience de formation dans la foi, qui lie l’engagement apostolique avec la formation, la vie spirituelle et la connaissance du pays.»
Pour le Père Sosa, la collaboration est au cœur de la spiritualité ignacienne. «Elle n’est pas une conséquence du fait que nous ne pouvons pas faire les choses seuls: c’est que nous ne voulons pas agir seuls.»
Retrouvez ici l’intégralité de l’entretien avec le Père Arturo Sosa, réalisé par l’équipe de communication de la Congrégation générale. Le Père Sosa sj y raconte aussi notamment sa longue expérience au niveau du gouvernement central de la Compagnie de Jésus.
Pour le 50e anniversaire de la mort de Louis-Joseph Lebret, Action de Carême organise une conférence intitulée « Regards croisés sur la pensée de L.-J. Lebret, auteur de l’encyclique sur le développement des peuples » (Populorum progressio), le 1er décembre, de 13h30 à 17h30, au Conseil œcuménique des Eglises (Route de Ferney 150 à Genève).
Alors chef de la délégation du Saint-Siège à l’ONU sur le droit au développement, Louis-Joseph Lebret a pris position sur la nécessité d’un développement global et d’agir concrètement dans l’Eglise. Il est le premier, en 1962, à avoir proposé, au nom du Saint-Siège, d’instaurer un droit au développement garanti pour chacun et chacune.
Michel Gagnon © LACInauguré il y a près d’un an, le Lugano Arte e Cultura (LAC) aborde les rives du lac de Lugano avec d’ambitieuses perspectives. Fruit d'une longue gestation et d'une détermination sans faille des autorités de la ville, il arbore fièrement ses deux salles de concerts et ses trois niveaux d'expositions. D’origine canadienne, son directeur Michel Gagnon, homme-orchestre et capitaine du vaisseau, révèle avec passion sa programmation et les raisons du succès de ce complexe dédié aux arts visuels, à la musique et à la danse. Homme de culture, il a dirigé pendant quatorze ans, de 2000 à 2014, la programmation de la Place des Arts à Montréal. Patron multitâche, il a également été directeur de scène des Grands Ballets canadiens, ainsi que de l’Opéra de Montréal, avant d’embrasser, il y a près de deux ans les destinées du LAC. Entretien.
Esma Redzepova (la Queen of the Gypsies) est décédée le 11 décembre dernier. Elle s'était produite un mois avant à l’Octogone de Pully, dans le cadre de la onzième édition de l’Oriental & Flamenco Gypsy Festival. La chanteuse macédonienne était accompagnée de Simeon Atanasov et du groupe Ssassa.
Infatigable diva, à la voix hors du commun, elle a compté à son actif quelque 15 000 concerts en public, plus de 500 enregistrements de chansons, sans oublier de nombreuses tournées mondiales. Elle a été la première à chanter à la radio une chanson rom. C’était en 1956. Depuis, sa voix unique et ses musiciens ont conquis de nombreux amoureux de musique du monde. Esma Redzepova était aussi considérée comme une "voix" de la cause des femmes roms.