Prouver sa puissance en se passant de Dieu, quitte à nier son existence, telle est la grande tentation de l’Occident. Mais «Dieu» s’oublie-t-il si facilement, lui qui dépasse l’homme? La perte du sens de Dieu interroge celle du sens de l’homme. C’est ce que Karl Rahner et Paul Ricoeur ont développé avec une lucidité prophétique.
Dieu disparaît de plus en plus dans notre monde occidental. Cela est très sensible aux personnes du troisième âge qui regardent la manière dont vivent leurs enfants et petits-enfants. La dimension religieuse de l’existence a accompagné leur enfance, leur jeunesse et leur âge adulte. Elles ont élevé leurs enfants en favorisant leur éveil à la foi. Or elles constatent que nombre de ceux-ci une fois adultes ont «tout envoyé promener»
Alexis Jenni 2016 © C. FossatiHomme de lettres et de sciences, Alexis Jenni n’avait enfant qu’une image floue de la foi. Pourtant, du plus loin qu’il se souvienne, l’écrivain français avait «le goût de Dieu». De son parcours d’athée à sa rencontre avec Lui, il a fait un livre : «Son visage et le tien». Choisir lui consacre un article dans sa revue de l’automne et propose ici la vidéo de la conférence qu’il a donnée à l’Espace Fusterie de Genève, en juin 2016, dans le cadre des rencontres «Un auteur, un livre».
Le pilote et l'observateur (Antoine Poidebard) © BOL’exposition du Laténium Archives des sables, de Palmyre à Carthage, permet de revivre une véritable épopée: celle d’Antoine Poidebard, explorateur jésuite français des années 20. Géographe, inventeur, aviateur et photographe passionné d’archéologie, il effectua des heures de vol au-dessus des steppes désertiques de Syrie et devint un précurseur de l’archéologie aérienne.
Le musée de Neuchâtel permet de découvrir cette aventure humaine et scientifique grâce au fonds de photographies de la Bibliothèque orientale de Beyrouth. À l’intérêt scientifique de ces documents d’archives, s’ajoute un aspect émotionnel: les destructions des sites archéologiques en Syrie, notamment de Palmyre, par Daech, rendent ce travail de mémoire encore plus précieux.
Ana, une jeune journaliste espagnole, est envoyée pour la première fois au Vatican pour couvrir le conclave de 2005. A cette occasion, elle noue une relation amicale avec le cardinal Jorge Mario Bergoglio, qui sera élu pape au conclave suivant, convoqué suite au renoncement de Benoît XVI. Le futur pape François évoque sa jeunesse à Buenos Aires : en 1953, quand se décide sa vocation sacerdotale, ou plus tard, lorsque, jeune séminariste, il résiste à l’attrait d’une rencontre amoureuse. On voit ensuite le Padre Jorge, dans les années 70, durant la dictature, prendre des risques pour exfiltrer un homme ; puis, dans les années 90, poursuivre un travail de charité de proximité dans les villas (les bidonvilles) de Buenos Aires, où il est très aimé, alors qu’il est devenu évêque de la capitale.
La cure d’une paroisse, quelque part au Brésil. Je tire, au hasard, une brochure d’un présentoir. Titre (et choc pour moi) sur la couverture de papier glacé : Marketing catholique. A l’intérieur, une présentation de la 20e rencontre de «Marketing catholique», organisée du 5 au 8 mai dernier, à l’hôtel Princesa Louça (ex-Hilton) de Belém, capitale de l’État du Pará. Messe d’ouverture célébrée par le cardinal de Rio de Janeiro, Dom Orani Jõao Tempesta, qui préside l’Institut brésilien de marketing catholique (IBMC).
Internet m’apprendra que le fondateur, il y a un peu plus de 20 ans, de l’IBMC s’appelle Antonio Kater Filho. Il se présente, dans son curriculum vitae, comme un catholique qui communie chaque jour et exerce de multiples activités : producteur de séries télévisées, musicien et compositeur, professeur d’université, écrivain, théologien, prédicateur de retraites pour couples. Et, par-dessus tout, « consulteur de marketing catholique ».
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les articles sur "L’environnement, Pari pour l’avenir", et Laudato Si' (in choisir octobre 2015, n° 669). C’est pourquoi je vous fais part de mes réflexions et observations concernant la détérioration de notre environnement : climat, eau, air, sols. Réflexion à partir de mon expérience et de mes activités en Afrique équatoriale de 1960 à 1970, et par la suite dans plusieurs ONG, avec de fréquents voyages en Afrique, à Cuba, au Nicaragua.
Laudatio Si’ est une importante contribution pour une conversion, pour s’engager résolument afin de RALENTIR la marche vers l’implosion de notre condition de vie. L’histoire et l’expérience nous prouvent qu’un cheminement vers la conversion est long, et que pour un changement important, il faut le nombre, une majorité. Une théologie positive ainsi que des projets pour un développement durable ont été diffusés depuis plus de 50 ans par des mouvements d’Action catholique (la JAC, la JOC...), par la théologie de la libération et par une multitude d’ONG de coopération Nord-Sud. Des progrès ont été faits. Mais nous devons constater les résultats : les forces négatives sont encore plus puissantes. Pour la plupart, la joyeuse espérance des années 60 a fait place à un désenchantement.
L’Espace culturel St-François de Sales, à Genève, organise le 12 novembre 2016 un colloque intitulé Le travail: un nouvel esclavage?. L’économiste Etienne Perrot sj, spécialiste de l’éthique au travail, membre du conseil de rédaction de choisir et chroniqueur sur www.jesuites.ch, est l’un des intervenants invités. Auteur du livre Excercices spirituels pour managers (Paris, DDB 2014, 232 p.), il propose ici une mise en bouche de son intervention.
Le propos part d'un exemple, de cette affirmation discutable: «C’est justice, pour ceux qui travaillent dans une entreprise, que de se débarrasser des collaborateurs les moins performants.» Les réactions possibles à ce type d’affirmation balisent la démarche de discernement au travail, en répondant à trois questions : qu’est-ce que le discernement au travail ? pourquoi le discernement ? comment ?
Bien trop nombreux dans le monde sont celles et ceux dont la vie est marquée par le terrorisme, la guerre ou encore la misère liée à leur condition de réfugié. Que pouvons entreprendre pour lutter contre ces exactions ? Proposer aux populations concernées une solide formation est l’une des réponses les plus souvent avancées. Cette démarche est-elle fondée?
La 36e Congrégation générale (CG) de la Compagnie de Jésus s'ouvre le 2 octobre, à Rome, pour deux mois de dialogue. Elle est notamment chargée d’élire le nouveau Préposé général des jésuites. Adolfo Nicolàs sj, en effet, avait déjà fait savoir il y a deux ans qu’il comptait se retirer en 2016, dans l’année de son 80e anniversaire, comme l’avait fait en 2008 son prédécesseur Peter-Hans Kolvenbach sj.
Echos des jésuite de Suisse, le nouveau supplément de la revue choisir, propose les commentaires d'Adolfo Nicolàs sj et de Christian Rutishauser, provincial de Suisse et délégué de notre province à Rome, à propos de réunion d'importance pour la Compagnie de Jésus.
Olivier Bobineau et Pascal Magnat, L’Empire. Une histoire politique du christianisme. Livre premier : La Genèse
Paris, Les Arènes BD 2015, 166 p., 158 planches
Voici une Bande Dessinée dans le style d’aujourd’hui : ligne clair, humour prononcé jusqu’à la caricature, message simpliste (l’Église romaine ne cherche que le pouvoir) ressassé ad nauseum. Les aficionados d’un interprétation monocolore de l’histoire de la papauté seront comblés. Quant aux autres...