Alexis Neviaski, Le Père Jacques - Carme, éducateur, résistant,
Paris, Tallandier 2015, 408 p.
Personnage lumineux au don de soi total lors des pires épreuves, le Père Jacques, héros du film de Louis Malle Au revoir les enfants, nous surprend par sa capacité d'agir sur tous les fronts. L'essentiel demeure son amitié profonde avec Jésus qui façonnera sa manière d'être au quotidien.
Robert Dumont, Femmes uruguayennes sous la dictature 1973-1985.
Enlèvements, viols et tortures
Collection « Signes des Temps »
Paris, Karthala 2015, 270 p. (+ 1 CD d’un film)
En 2011, quelques femmes uruguayennes ont pris la parole pour dénoncer plus de 100 civils et militaires pour des tortures et des viols perpétrés contre des femmes emprisonnées pendant les années du terrorisme d’Etat en Uruguay. Après 30 ans de silence, la parole a enfin trouvé une issue pour parler de la torture infligée au corps féminin : "C’est très difficile de parler de ça, nous avons évité de le faire pendant de nombreuses années. Nous ne trouvions jamais le moment, ni les paroles qui puissent se comprendre et les oreilles qui puissent écouter."
Loïc Berge, Contraception : sortir du malentendu,
Collection « Débats »
Paris, Médiaspaul 2015, 184 p.
L’Eglise demande que les couples soient ouverts à l’accueil de la vie. Mais s’agit-il toujours et uniquement d’accueillir la vie biologique, c’est-à-dire l’enfant? Que signifie véritablement accueil de la vie? Ce livre est né d’une perspective découverte dans l’Instrumentum Laboris qui préparait le synode sur la famille. Un passage de ce texte préparatoire déplorait la non-réception de l’encyclique Humanae Vitae, considérait la contraception comme un péché. Pour bien comprendre la question, il faut se souvenir de la crise que cette encyclique avait provoquée...
Yvan Bourquin, Joan Charles Sancho, L’accueil radical. Ressources pour une Église inclusive
Collection «Pratiques» n°32
Genève, Labor et Fides 2015, 226 p.
La théologie et les Églises sont-elles dans l’inclusion ou l’exclusion? L’inclusion prêchée n’est-elle pas en contradiction avec l’exclusion effective? Et comment se fait-il que la plupart des exclusions tournent autour de la sexualité? À croire que le tout du message chrétien concerne la morale sexuelle!
Thomas Römer, Moïse en version originale.
Enquête sur le récit de la sortie d'Égypte (Exode 1-15)
Genève / Montrouge, Bayard / Labor et Fides 2015, 280 p.
Le livre se présente comme une enquête sur le récit de la sortie d’Égypte, qui se trouve dans les 15 premiers chapitres de l’Exode. Il cherche à mettre à jour ce qui vient du mythe et ce qui est histoire. Il propose une hypothèse sur la manière dont les événements se sont déroulés.
La tentative de coup d’État en Turquie, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, n’a pas eu que des conséquences internes au pays mais a aussi été à l’origine d’importants développements sur le plan régional et international. Parmi ces développements, il faut relever un rapprochement turco-russo-iranien qui, s’il se prolonge, ne manquera pas d’avoir des conséquences pour le Moyen-Orient en général et pour la crise syrienne plus particulièrement. En effet, ces trois acteurs sont impliqués depuis des années dans cette crise, tout en poursuivant des objectifs différents. Décryptage.
Le 1er septembre 2016 a marqué la deuxième Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création. Une Journée que le pape François a instituée l’an dernier avec l’espoir que «les détenteurs du pouvoir et de l’argent» ne soient pas indifférents face au cri des pauvres et de la terre. Cette année, la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création a été pour le Saint Père l’occasion de délivrer un nouveau message fort: «Faisons preuve de miséricorde envers notre maison commune.» Le pape souhaite que cette journée puisse impliquer d’une manière ou d’une autre non seulement l’Église, mais toutes les Églises et communautés ecclésiales, et qu’elle soit célébrée en consonance avec les initiatives que le Conseil Œcuménique des Églises organise sur ce thème.
Slow Food en est convaincu: une des solutions aux problèmes de sous-alimentation au Sud et de malnutrition au Nord passe par l’agriculture durable et un mode de consommer local qui respecte la biodiversité alimentaire. Le mouvement s’emploie à éduquer des enfants à cette philosophie à travers des jardins scolaires.
«La Terre nourrit le genre humain depuis la nuit des temps, mais ses ressources sont limitées ; ce n’est qu’en adoptant des choix politiques judicieux et un style de vie vertueux qu’il sera possible à l’avenir de trouver un équilibre entre la disponibilité équitable des ressources et leur consommation» (Charte de l’Exposition universelle de Milan, 2015).2 Dans les dernières décennies, on a assisté aux excès de l’agriculture industrielle tels que la monoculture, l’abus de pesticides ou la destruction des forêts. Ces pratiques deviennent insoutenables pour la Terre. Le mouvement international Slow Food, lancé en Italie en 1986, milite pour un autre mode de produire et de consommer, en mettant notamment l’accent sur l’éducation et sur la défense des petites productions locales.
«Les combats entre forces pro-gouvernementales et rebelles, qui divisent la ville depuis 2012, se sont intensifiés dans les dernières semaines. Des centaines de personnes sont mortes et de nombreux civils sont privés d’eau, d’électricité et de denrées de base», relate Le Temps de ce 17 août 2016. «Nous risquons de voir à Alep une catastrophe humanitaire sans précédent à l’issue de plus de cinq années de massacres et de souffrances dans le conflit syrien», a affirmé Ban Ki-moon mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU dans son rapport mensuel sur l’accès de l’aide humanitaire, consulté par Reuters.
Sur place, à Alep, le Père jésuite Sami Hallak, engagé auprès du Service jésuite des réfugiés (JRS), relate dans son journal les tensions, les pénuries, les peurs et les difficultés de garder une harmonie entre communautés quand la situation s’envenime. Nous avons déjà publié quatre extraits de ce journal depuis avril 2015. Voici le cinquième reçu ce 17 août à la rédaction de la revue choisir.
En tant que vieux prêtre à la retraite, il m’arrive d’être invité à des célébrations du premier pardon. Elles me laissent de plus en plus perplexe. Comment ces enfants sont-ils préparés ? Essaye-t-on de leur donner un tant soit peu le « sens du péché » ? Cette année, par exemple, je me suis trouvé devant un panneau où les enfants avaient inscrit des exemples de péchés. Le premier mot était taper. Je ne me souvins pas des autres, mais il devait y avoir désobéir, dire des vilains mots, etc. Est-ce que ce sont vraiment des péchés ? Un péché, c’est une rupture avec Dieu. Or pas une seule fois il n’a été question de leur relation avec Dieu. « Est-ce que tu aimes le Seigneur ? Est-ce que de temps en temps tu lui parles ? Quand et comment fais-tu ta prière ? » Ce genre de questions figure parmi les abonnés absents ! Pourtant elles sont essentielles. Il s’agit bien d’un Sacrement que ces enfants sont censés célébrer.
Ils se présentent chez le prêtre avec un petit papier sur lequel ils ont écrit deux ou trois mots. Ce bout de papier leur enlève toute spontanéité. Au lieu de se raconter, de raconter leur histoire avec des détails, nous parler de ce qu’ils vivent ! Alors il faut leur poser des questions, essayer d’entamer un dialogue, ce qui prend un peu de temps. Or nous avons la consigne de faire court, parce que nous ne sommes que deux ou trois prêtres pour une quarantaine de gamins.