“Ma nomination s’insère dans la révolution de la normalité du pape François et dans un objectif d'universalisation du Bureau de presse du Vatican”, explique la journaliste espagnole Paloma García Ovejero, âgée de 40 ans, nouvelle vice-directrice du Bureau de presse du Saint-Siège. Elle a officiellement pris ses fonctions le 1er août 2016. Première femme à occuper un tel poste, aux côtés du nouveau directeur, le laïc américain Greg Burke, celle qui était encore, il y a quelques semaines, correspondante à Rome pour la radio de la Conférence épiscopale espagnole Cadena COPE, explique à I.MEDIA comment elle accueille cette nouvelle mission inattendue. Propos recueillis par Bénédicte Lutaud.
Le nombre de migrants qui campent aux abords de la gare de Côme ne cesse de croître. Qquelque 500 personnes, en majorité des Africains et principalement des familles et des mineurs non accompagnés, sont secourues par des bénévoles et des paroissiens de la ville du nord de l’Italie. Ils attendent de pouvoir passer de l’Italie en Suisse, afin de rejoindre des proches accueillis dans les pays du nord de l’Europe. Nombre d’entre eux ont été refoulés de Suisse, faute de visa ou parce qu’ils n’ont pas voulu déposer une demande d’asile.
Les bénévoles sont dépassés. Une distribution de nourriture a été organisée et des dizaines de lits mis à disposition des réfugiés par des volontaires et les paroisses de Côme. Depuis le 8 août 2016, un poste de santé a également été installé. Médecins, infirmières et pharmaciens sont mobilisés jusqu’à 23 heures afin de traiter toutes les situations sanitaires. Les autorités locales sont en recherche de solutions d’hébergement durable, selon le quotidien catholique italien L’Avvenire. En effet, les services sociaux estiment nécessaire d’intervenir en raison du nombre de migrants, qui ne peuvent être pris en charge par les seuls bénévoles. Le parti de la Lega Nord a manifesté son opposition au bivouac sauvage de Côme, appelant au respect de la légalité. “Nous ne pouvons accueillir que ceux qui fuient la guerre, a indiqué l’avocat Nicola Molteni, député du mouvement d’extrême-droite italien. Pour les autres, expulsions et rapatriements!” (cath.ch-apic/bl/be)
Pascal Quignard,
Critique du jugement,
Paris, Galilée 2015,
264 p.
Les mystiques sont hérétiques car leur affaire est de trouver Dieu par des voies singulières. Leur démarche n’est pas en accord avec l’intention simple et somme toute assez démocratique qui est visible dans l’Evangile : le même Dieu pour tous. Les mystiques se posent en aristos, en spécialistes, en connaisseurs de Dieu - eux qui se méfient tant du savoir et qui prétendent que Dieu est inconnaissable et qu’il ne se connaît même pas lui-même - et se réservent une grâce choisie, trouvée par une voie savante et ardue - fût-elle celle du blâme, fût-elle contraire à tout savoir, qu’il soit philosophique ou théologique.
Pascal Quignard s’inscrit indéniablement dans cette lignée de mystiques plus ou moins sauvages dont l’Eglise a gardé certains dans son giron et dont elle a excommunié beaucoup d’autres. Dans le cas de Quignard elle n’aura pas d’excommunication à prononcer, ce dernier s’étant, si j’ose dire, excommunié lui-même depuis longtemps en déclarant sinon haut et fort, du moins dans chaque ligne de ce qu’il écrit, son athéisme.
Le centenaire de la naissance du dadaïsme fêté à Zurich n’est pas qu’une simple célébration locale. Aucun autre courant n’a procédé à une remise en question aussi vaste et radicale des fondements de l’art, à laquelle nombre d’artistes contemporains continuent de puiser.
Carol,
de Todd Haynes
Carol raconte le début d’un amour entre deux femmes d’âges et de milieux très différents, à New York, en 1952.
The Danish Girl,
de Tom Hooper
Autre mélo qui surfe sur une vague idéologique actuelle (ici le transgenre) en convoquant une époque passée (la fin des années 20) : The Danish Girl.
Carol raconte le début d’un amour entre deux femmes d’âges et de milieux très différents, à New York, en 1952. Thérèse (Rooney Mara) est une jeune et menue brune, un peu farouche, qui, en attendant de trouver sa voie dans la photographie, est vendeuse au rayon poupées d’un grand magasin. Carol (Cate Blanchett) est une femme mûre, grande, blonde et sophistiquée, en instance de divorce ; elle a vécu avec Harge (Kyle Chandler) une union bourgeoise confortable et féconde (Rindy, 4 ans), mais contraire à ses inclinations sexuelles.
Cinq ans après la « révolution de jasmin », la démocratie tunisienne reste fragile, chancellant sous les coups du terrorisme djihadiste. La remise officielle, le 10 décembre 2015, du prix Nobel de la paix au Quartet - quatre organisations de la société civile tunisienne - constitue un motif d’espoir pour le jeune pays. Le comité Nobel récompense notamment le dialogue qui a eu lieu entre les organisations laïques et le mouvement issu de l’islam politique. Une première dans le monde arabe.
Pour certains, Internet et le développement des réseaux sociaux ont révolutionné la notion de partage. Pour d’autres, ils l’ont dénaturée. D’un geste altruiste, elle est passée à un argument de vente : l’économie a pris la main. Retour sur une notion séculaire et analyse de son développement sémantique et pratique.
En 2016, le vicariat péruvien de Jaen fête ses 70 ans. Situé dans une région isolée, son principal moyen d’action reste Radio Marañón[1], créée il y a 40 ans, qui joue à la fois un rôle de communicateur, de médiateur et d’instigateur d’actions socio-écologiques. Elle est dirigée par le Père jésuite Francisco Muguiro.
Cœur de la Campagne œcuménique 2016, l’initiative fédérale pour des multinationales responsables n’a pas qu’une signification juridique. Prise au sérieux dans toutes ses implications, elle est aussi une contribution à l’« écologie intégrale » prônée par le pape François.
« Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles », affirme le pape François dans sa forte encyclique Laudato si’. La « maison commune », c’est notre mère la Terre et tous les vivants qui l’habitent, en particulier tous nos frères et sœurs humains. Les gémissements de la nature « opprimée et dévastée » sont en effet inséparables de la clameur des pauvres. Les deux sont victimes du système économique dominant - croissanciste, productiviste, consumériste (CPC) - qui est écologiquement non durable et socialement inéquitable. Ce système est caractérisé par la démesure et l’irresponsabilité, une exploitation « inconsidérée » des ressources et un irrespect des limites de la planète et des personnes. Le pape François pointe du doigt notamment les activités de multinationales « qui s’autorisent dans les pays moins développés ce qu’elles ne peuvent dans les pays qui leur apportent le capital ».
«Prendre ses responsabilités - renforcer la justice»[1] : c’est sous ce titre qu’a été lancée la Campagne œcuménique de carême 2016 des œuvres d’entraide suisses[2], axée sur les violations des droits humains et les atteintes à l’environnement liées au commerce mondial. Action phare en Suisse, l’initiative «Pour des multinationales responsables»[3].
Conditions de travail déplorables dans des usines textiles en Asie, travail des enfants dans la production de cacao en Afrique de l’Ouest, pollution de l’eau en République démocratique du Congo : dans de nombreux pays, des sociétés suisses sont impliquées dans des cas de violation des droits humains ou de pollution massive de l’environnement.
Bien que ces affaires fassent régulièrement les gros titres, le gouvernement et le parlement suisses ont, jusqu’à présent, refusé d’agir : ils préfèrent demander aux entreprises d’assumer de manière « volontaire » leur responsabilité sociale et environnementale. Pourtant la Suisse a un rôle important à jouer, car elle abrite de nombreuses multinationales. Le Conseil fédéral l’a d’ailleurs reconnu : le secteur des matières premières (les négociants et les entreprises minières qui ont leur siège dans notre pays), en plein essor en Suisse, présente un « risque de réputation » pour notre pays, qui compte désormais parmi les plus grandes places de négoce au niveau mondial.