Valaisanne, catholique pratiquante et lesbienne. Clémentine Dubuis ne craint pas les paradoxes, elle les assume. Sûre de sa foi comme de son orientation sexuelle, la jeune saviésanne de vingt ans a récemment fondé un groupe d'homosexuels catholiques, avec la bénédiction de l'évêque de Sion, Jean-Marie Lovey. Elle demande la reconnaissance de l'Eglise et souhaite que sa doctrine évolue. Sereine et déterminée, elle est convaincue que l'amour qu'elle porte pour son amie "mérite la bénédiction de Dieu".
Le prochain synode sur la famille pourrait ouvrir la voie à une possible bénédiction des couples homosexuels par l'Eglise catholique. Pour l'heure, sa conception se présente sous la forme d'un accueil inachevé: elle accepte les personnes homosexuelles, mais rejette leur sexualité. Une situation qui pourrait évoluer.
Le pape François fête ce 13 mars l'anniversaire de son élection. En deux ans, il a insufflé au Vatican un style bien à lui, que d'aucuns observateurs qualifient de «radical», clairement influencé par la spiritualité ignacienne et le «gouvernement» jésuite axé sur le discernement. Son «credo»: être centré sur la figure du Christ, être loyal envers l’Église, mais surtout envers le Peuple de Dieu. Mais aussi se reconnaître comme pécheur accueilli par l'amour miséricordieux de Dieu.
Pour mieux découvrir les racines de la pensée de François, choisir propose les relectures de plusieurs articles très éclairants: celui de l'argentin José María Poirier, directeur de la revue catholique Criterio (septembre 2013); l'interview accordé par le pape à Antonio Spadaro sj, pour le compte des revues culturelle jésuites (septembre 2013); ou encore l'article d'Antonio Spadaro sj, sur le «Renouveau de la synodalité», (janvier 2015). Le style de la Compagnie n'est pas la discussion mais le discernement, qui, évidemment, suppose la discussion dans sa mise en œuvre. La façon dont le synode sur la famille s'est déroulé est un exemple type de cette approche liberté de parole pour tous les acteurs, écoute et accueil du dire de l'autre, puis annonce transparente des décisions prises et des résultats des votes.
Les Rencontres d'Arles
Le 18 septembre prochain, les électeurs écossais décideront si l’Ecosse doit quitter le Royaume-Uni et devenir indépendante. L’Eglise catholique peut-elle contribuer au débat sur cette question nationale de nature existentielle ?
L'Eglise doit-elle continuer à priver les divorcés remariés de l'Eucharistie ? Ne devrait-elle pas renouer avec cette dimension de la miséricorde que l'Eglise primitive connaissait, que les orthodoxes appliquent et que le pape François encourage ? L'auteur plaide ici, à la suite du cardinal Kasper et en amont du Synode sur la famille, en faveur de décisions pastorales autour du mariage religieux qui intègreraient à la fois tradition et innovation.
L'Eglise devrait-elle revoir sa conception de la séparation d'un couple et du remariage après un divorce ? Pour y voir plus clair, l'auteur propose de revenir aux propos même de Jésus sur la répudiation et le remariage, plus souples qu'ils ne paraissent, en les analysant sous un angle sociologique.
Une émission d'Entre Lacs sur RCF Haute-Savoie
Jeudi 19 mars 2015 à 11 h.
Rediffusion le samedi 21 mars à 18h15
Sur FM 89.2 ou en direct sur Internet
A podcaster dès la diffusion.
Le jeûne est une pratique ascétique universelle : la diététique du corps devient une diététique de l'âme. Tombé quelque peu en désuétude en Occident, le jeûne revient à la faveur des campagnes oecuméniques pour le carême. Ainsi en Suisse quelque 600 personnes ont décidé de tenter l'expérience durant une semaine entière. Daniel Bernard a rencontré le groupe de la paroisse St-Joseph à Genève lors d'une de ses rencontres quotidiennes avec l'abbé Olivier Jelen. L'épreuve n'est pas anodine et il faut se soutenir mutuellement. Ce que ne contredira pas Harry Wettstein qui passe précisément pour un promoteur du jeûne dans les Eglises et la société.
L'aventure du jeûne est une expérience où le corps se met au repos grâce à l'absence de nourriture, mais où l'âme est travaillée par ce qui surgit d'essentiel dans la vie. C'est aussi une expérience de solidarité pour partager le prix du repas non consommé avec des personnes défavorisées au Sud.
Pour mieux comprendre cette pratique que l'on retrouve dans nombre de traditions religieuses, et le sens qu'elle peut revêtir aujourd'hui au regard de la tradition biblique et spirituelle, vous pouvez aussi lire l'article de Béatrice Vaucher,responsable du Service de formation des adultes (SEFA) de l'Eglise du canton de Vaud, et Alain Viret, théologien, SEFA : Le jeûne. Renouveau d'une tradition spirituelle.
Il y a quelques mois, la chronique publiée mensuellement dans choisir a suscité quelques réactions étonnées. Recensant un livre lu et débattu par un très large public, hasardant sa propre opinion, le chroniqueur a semblé remettre en cause les fondements même de la foi chrétienne. Parce qu'il s'est risqué à soumettre à l'examen d'une mentalité moderne résolument rationaliste une série d'images et de mythes utilisés par le Nouveau Testament, des lecteurs en ont conclu qu'il sapait les fondements de la foi. L'enjeu mérite explication !
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