Il y a quelques mois, la chronique publiée mensuellement dans choisir[1] a suscité quelques réactions étonnées. Recensant un livre lu et débattu par un très large public, hasardant sa propre opinion, le chroniqueur a semblé remettre en cause les fondements même de la foi chrétienne. Parce qu'il s'est risqué à soumettre à l'examen d'une mentalité moderne résolument rationaliste une série d'images et de mythes[2] utilisés par le Nouveau Testament, des lecteurs en ont conclu qu'il sapait les fondements de la foi. L'enjeu mérite explication !
Jean-François Gayraud
Le nouveau capitalisme criminel
Paris, Odile Jacob 2014, 360 p.
Collectif, Aimer c'est tout donner. Témoignages
Fribourg/St-Maurice, Association La Vie consacrée/Saint-Augustin 2015, 220 p.
Jean-Michel di Falco, Timothy Radcliffe et Andrea Riccardi (dir.)
Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde
Avec la collaboration de 70 contributeurs, ouvrage coordonné par Samuel Lieven,
Paris, XO Editions 2014, 814 p.
Deux appels à s'engager contre le changement climatique et la faim dans les pays du Sud ! Le premier émane de la Campagne œcuménique de Carême 2015, le deuxième est soutenu par le Conseil oecuménique des Eglises. Tous deux invitent à réfléchir à la manière dont notre consommation de viande, les changements climatiques et la faim dans les pays du Sud sont interreliés et à agir. Un mouvement grandissant de jeunes, d'écologistes et de croyants montre son engagement en ne mangeant pas une fois par mois afin d'appeler les dirigeants du monde à résoudre la crise climatique. Prochain jeûne, dimanche 1er mars. Pour s'inscrire.
La revue choisir s'associe à cette réflexion et propose dans son numéro de mars des pistes d'engagement concret pour lutter contre les déséquilibres agricoles et le gaspillage alimentaire. L'idée fait son chemin. La pétition du WWF demandant à ce que la Suisse divise par deux d'ici 10 ans ce gaspillage a été déposée à Berne en décembre 2014 munie de plus de 20 000 signatures ! Certains citoyens, plus rebelles, plus jusqu'au-boutistes, vont encore plus loin. Ils se ravitaillent dans les poubelles, non pas par nécessité, mais en guise de protestation. C'est le cas de Inga Laas. Son témoignage publié dans la revue aide à comprendre les motivations de ces « glaneurs » contemporains. Pour commander ce numéro : .
Très bonne nouvelle ! Le Père Alexis Prem Kumar a été libéré après plus de 8 mois de captivité ! Ce jésuite indien travaille pour le Service jésuite des réfugiés (JRS). Il avait été enlevé en Afghanistan le 2 juin 2014, par un groupe d'hommes non identifiés, tandis qu'il visitait une école soutenue par le JRS. Le JRS se dit immensément reconnaissant au gouvernement indien pour le rôle qu'il a joué pour obtenir cette libération.
« Ces derniers huit mois ont été une longue et difficile période d'incertitude pour la famille du Père Prem, ses amis et ses collègues. Vous ne pouvez pas vous imaginer notre soulagement de savoir qu'il est maintenant chez lui, sain et sauf. Nous sommes conscients des efforts infatigables, à de nombreux niveaux, pour obtenir sa libération et nous sommes reconnaissants pour le réconfort reçu et les prières d'innombrables amis, notamment celles des enfants de l'école où Prem a été enlevé », a déclaré le Père Peter Balleis sj, directeur international du JRS.
Le JRS travaille en Afghanistan depuis 2005. Même pendant les mois difficiles de la captivité du Père Prem, le il a continué à gérer ses programme dans le pays, de façon à assurer que les étudiants afghans continuent à avoir accès à une éducation de qualité."Notre rôle en Afghanistan est d'aider les personnes déplacées et leurs communautés d'accueil, de leur offrir de l'éducation et des compétences pour qu'elles puissent reconstruire leurs vies et celles de leurs communautés. Nous étions proches du peuple afghan avant l'enlèvement du père Prem, et nous continuerons à l'accompagner de toutes les manières possibles", affirme dans son communiqué le JRS.
(JRS/réd.)
Ce que nous consommons a un impact sur le climat. La nourriture est responsable de 30% de nos émissions de gaz à effet de serre. La campagne œcuménique de Pain pour le prochain, Action de Carême et Être partenaires montre de quelle manière notre surconsommation de viande accroît le besoin en fourrage pour les animaux que nous élevons, et de quelle manière la forêt tropicale et la savane au Brésil sont détruites pour produire leur alimentation – un mécanisme qui contribue aux changements climatiques. Ce sont des millions de familles de petits paysans dans le Sud qui souffrent aujourd'hui des conséquences de ceux-ci : cyclones, inondations, sécheresses, faim.
Avec le slogan « Moins pour nous, assez pour tous », la campagne œcuménique invite à mener une réflexion sur sa propre consommation et à agir contre les changements climatiques, de manière individuelle ou en groupe. Elle propose des alternatives concrètes pour contribuer à la préservation de la Création. Au niveau individuel mais également politique : par une pétition, elle invite le Conseil fédéral et le Parlement à prendre des mesures efficaces contre le réchauffement climatique, au Nord comme au Sud.
Pour faire écho à la Campagne œcuménique de carême, la revue choisir s'associe à la réflexion dans son numéro de mars - à paraitre le 6 mars - avec quatre articles sur l'alimentation qui donnent des pistes d'engagements concrets pour lutter contre les déséquilibres agricoles et le gaspillage alimentaire.
Site de la campagne : www.voir-et-agir.ch
Les attentats injustifiables contre le personnel de l’hebdomadaire Charlie Hebdo ont provoqué un mouvement planétaire de protestation, bien orchestré par les politiques. Parmi tous les slogans, le plus répandu fut, sans aucun doute, « Je suis Charlie ». Ce slogan a résonné jusque dans le temple de Carouge, ce dimanche 11 janvier, où le pasteur le placardait sur sa toge noire, avant d’expliquer le sens de cette solidarité : ni au nom de l’unité (trop sensible à la récupération politique), ni au nom de la citoyenneté (trop sujette au refus des étrangers), mais au nom de l’humanité bafouée dans son existence-même, et dont la dignité est inséparable de la liberté d’expression.
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