Anja Klug est engagée depuis près de 20 ans au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Elle dirige depuis 2015 le Bureau pour la Suisse et le Liechtenstein de l’organisation. L'avis d'une spécialiste sur la politique suisse d’asile.
Juriste de formation, Anja Klug s’est spécialisée dans les questions liées à l’interprétation de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés ainsi qu’à l’harmonisation européenne du droit d’asile et de la protection des réfugiés.
Il est des aptitudes que l’on retrouve chez nombre de protagonistes de documentaires ayant vécu des drames liés à la violence humaine. Tel le respect de l’autre souffrant, qui s’exprime par une capacité d’écoute profonde et un silence de qualité qui permet à la parole de surgir. Ou encore celle de savoir s’emparer des instants de légèreté et de poésie qui se présentent, et d’affronter avec humour le quotidien.
Ces capacités transparaissent dans Ghost Hunting, présenté au Festival du film sur les droits humains de Genève en première suisse, en présence de son réalisateur palestinien Read Andoni et de son assistant de direction Wadee Hanani.
Ghost Hunting
De Read Andoni
France/Palestine/Suisse/Qatar, 2017
prix du meilleur documentaire à la Berlinale 2017
Le Festival du film et forum international sur les droits humains (du 10 au 19 mars 2017) fête ses 15 ans d’existence à Genève. Sa programmation, variée et riche, comme à son habitude, met l’accent cette année sur le Moyen-Orient (Syrie, Israël, Palestine, Irak, Turquie, Yémen), l’inégalité entre sexes et le racisme.
Parmi les films de fiction en compétition, Era o Hotel Cambridge, projeté en première suisse, de la cinéaste brésilienne Eliane Caffé. Une comédie bien construite, montée sur un mode de fiction-documentaire, qui a pour décor un immeuble occupé de São Paolo, la ville la plus peuplée du Brésil. Et pour théâtre celui de la confrontation des cultures et de l’intégration de réfugiés dans un pays où les inégalités sociales restent préoccupantes.
C’est sur les traces de l’aventure solidaire Nord-Sud de tout un canton que nous entraîne le livre publié par la Fédération genevoise de coopération (FGC) à l’occasion des 50 ans de sa création, en 1966. Car ils sont nombreux ceux qui, au cours du demi-siècle écoulé, ont été impliqués dans «la facette altruiste» de Genève, que ce soit en tant qu’acteurs de la FGC elle-même, de l’une de ses 60 ONG membres ou d’une autorité publique donatrice.
Genève, l’esprit solidaire. 1966-2016
La Fédération genevoise de coopération,
2000 projets à visage humain
Genève, Slatkine 2017, 168 p.
Photo : Samuel RubioPeu après l’arrivée sur scène de Jane, la mère, en jupe et chemisier classiques et talons hauts, toute occupée à dresser la table familiale en sautillant de plaisir, dans une salle à manger au papier peint surchargé de motifs très british, James, le pater familial, apparaît à la fenêtre. Il affiche un large sourire pepsodent, que Jane lui rend, brandissant gaiement, en cadence sur une musique rythmée, un large couteau à viande... Le ton est donné.
Dans le blanc des dents
texte : Nick Gill
mise en scène : collectif Sur un malentendu
au théâtre Poche, Genève, jusqu’au 19 mars 2017