Manifestation du 1er mai 2018 en faveur des trois de Briançon. © Lucienne BittarLe tribunal de Gap a accepté la demande de liberté provisoire des "trois de Briançon" jusqu'à la date de leur procès, le 31 mai. Les deux Genevois, Bastien et Théo, ainsi que l'Italienne Eleonora vont donc pouvoir sortir de la prison de Marseille. Le soulagement est grand pour leurs familles et leurs amis qui se sont mobilisés sans relâche depuis leur détention, notamment lors du défilé du 1er mai, sous cette banderole et sous les cris de Solidarité sans frontière. Retour sur les faits
La majorité des recherches sur mai 68 ont été engagées autour du mouvement estudiantin et de Paris. Cet ouvrage se focalise pour sa part sur Lyon. La troisième ville de France «a joué un rôle décisif dans le déroulement de la crise, note dans l’introduction Lilian Mathieu (CNRS-ENS de Lyon), puisque c’est après les violences de 24 mai 1968, marquées par la mort du commissaire Lacroix à proximité de la préfecture du Rhône, que se dessine un retournement en faveur de camp gouvernemental. De fait, si le Mai lyonnais est incompréhensible sans référence à la dynamique nationale de l’événement, l’inverse est tout à fait vrai aussi.» L’ouvrage permet également de redécouvrir la centralité ouvrière du mouvement et de reconstituer une «cartographie» de l’espace féministe lyonnais.
Collectif de la Grande Côte
Sous la coordination de Lilian Mathieu
Lyon en luttes dans les années 68
Lieux et trajectoires de la contestation
Lyon, Presses universitaires de Lyon 2018, 384 p.
À Genève, les Églises protestante, catholique romaine et catholique chrétienne du canton ont dit leur déception face au projet de loi sur la laïcité qui sera discuté au Parlement, jeudi 22 mars. Elles estiment que le fait religieux y est abordé comme une «menace» et non plus comme un «apport», alors même que les Églises rendent de précieux services à la population et à l’État, sur le plan social en particulier (accueil des démunis, aumôneries dans les hôpitaux et les prisons, etc.).
Particulièrement problématique, la question de l’impôt ecclésiastique facultatif.
J. Ziegler, Frère Alexis et J.-M. Carrière sjPour poursuivre avec ses lecteurs la réflexion proposée dans son numéro 683, sur les Fuites et migrations, votre revue s’est associée, le 10 mars dernier, au cycle de conférences autour de la migration, organisé à Genève par l’Espace culturel saint François de Sales. Titre de la rencontre: Europe: terre d’écueil?
Le message que le pape François a prononcé le 17 janvier à Temuco, lors de son voyage au Chili, était très attendu par le peuple mapuche. Les épisodes de violence enregistrés ces dernières années en relation avec la question mapuche, y compris les incendies d’églises, catholiques et évangéliques, ont pour effet de saboter toute prise de responsabilité sérieuse dans les problèmes posés. «Toute l’attention des Chiliens risque de se concentrer sur ces violences et non sur la situation d’injustice, aux racines profondément enfoncées dans le passé, que vivent les Mapuches jusqu’à nos jours.» Ce cri d’alarme est lancé par le jésuite chilien Fernando Montes Matte, ancien recteur de l’Université Alberto Hurtado.