Un deuxième événement œcuménique aura lieu le 31 octobre en Suède, à Malmö cette fois, parallèlement à la commémoration du 500e de la Réforme à Lundt : une rencontre entre œuvres d'entraide luthériennes et catholiques. « L’unité, la communion se réalisent dans l’action. Nous avons été sollicités et invités à travailler avec notre homologue luthérien pour préparer l’évènement de Malmö », a expliqué Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis. « Le Saint Père et le président de la Fédération luthérienne mondiale, Mgr Mounib Younan de Jérusalem, seront présents », a-t-il précisé.
La revue choisir vit une petite révolution ! Après 57 ans d’activité et 680 numéros, notre mensuel s’est transformé en un trimestriel !
Deux fois plus étoffé, le nouveau choisir propose deux thèmes par numéro. Dans cette première édition, la revue revisite tout d’abord la notion de Dieu, à l'heure où Dieu est souvent appelé à la barre en tant qu'accusé ou témoin. Théologien, philosophe, historien des religions, psychiatre, écrivain et astrophysicien se répondent et analysent la réalité derrière le concept.
Le deuxième dossier est consacré au statut des animaux, lui aussi en grande mutation. Y compris dans l’Église grâce notamment à l’encyclique du pape Laudato Si’. Comme l’écrit dans l’éditorial Pierre Emonet, « une meilleure compréhension de leur place dans l’évolution créatrice lie leur destin à celui des hommes, en interdisant de leur attribuer une valeur purement utilitaire ».
Le philosophe genevois Jan Marejko est décédé le 21 septembre dernier. Auteur de plusieurs ouvrages et de bien des articles, il tenait l'écrit pour une porte ouverte sur l'invisible. Il avait écrit quelques fois pour choisir.
En juillet 2011, dans un article intitulé Les deux visages de la lecture, il nous disait: "La prière et la méditation sont des modes d'accès au monde invisible, mais il y a plus, à savoir une méditation nourrie par l'écrit... Par le verbe, nous pouvons accéder à ce qui transcende notre Univers. Tous les monothéismes se rejoignent sur ce point."
Il est un point de vue auquel il tenait passionnément et qu'il défendait férocement: "La lecture n'est pas prioritairement une source d'information mais nourrit une méditation intérieure. Point de vue difficile à soutenir dans le torrent des journaux gratuits, de publicités abrutissantes, des textes techniques ou insignifiants. Mais j'ai toujours tenu bon et je pense aujourd'hui encore qu'un des fondements de l'école devrait être d'apprendre aux enfants à ouvrir un livre non point pour y trouver des listes de produits à acheter ou à consommer, mais pour leur signaler l'existence d'un monde autre que celui qui les entoure quotidiennement..."
Que versent les collectivités publiques genevoises à coopération au développement ? Quelles sont les communes les plus généreuses ? Le Canton verse-t-il le 0,7% de son budget de fonctionnement à la solidarité comme le prévoit la loi depuis 2001 ? Et quelles ONG ou associations sont soutenues ? Pour quels pays et quels projets ? Ces questions trouvent leurs réponses grâce à un outil informatique statistique efficace, clair et interactif, élaboré par la Fédération genevoise de coopération (FGC) à l’occasion de ses 50 ans d’activité : Solidarité Genève-Sud - statistiques 2015.
La 36e Congrégation générale (CG) de la Compagnie de Jésus s'ouvre le 2 octobre, à Rome, pour deux mois de dialogue. Elle est notamment chargée d’élire le nouveau Préposé général des jésuites. Adolfo Nicolàs sj, en effet, avait déjà fait savoir il y a deux ans qu’il comptait se retirer en 2016, dans l’année de son 80e anniversaire, comme l’avait fait en 2008 son prédécesseur Peter-Hans Kolvenbach sj.
Echos des jésuite de Suisse, le nouveau supplément de la revue choisir, propose les commentaires d'Adolfo Nicolàs sj et de Christian Rutishauser, provincial de Suisse et délégué de notre province à Rome, à propos de réunion d'importance pour la Compagnie de Jésus.
Bien trop nombreux dans le monde sont celles et ceux dont la vie est marquée par le terrorisme, la guerre ou encore la misère liée à leur condition de réfugié. Que pouvons entreprendre pour lutter contre ces exactions ? Proposer aux populations concernées une solide formation est l’une des réponses les plus souvent avancées. Cette démarche est-elle fondée?
Il est passé le temps des idées trop claires et distinctes, lorsqu’il suffisait de se tourner vers une autorité civile ou religieuse pour s’enquérir de ce qui est permis ou défendu, et s’exécuter en toute raideur au mépris des situations concrètes. Aujourd’hui, les normes générales et les règlements ne parviennent plus à baliser une route certaine. Plus que jamais, chacun est renvoyé à sa propre décision. Qui veut respecter le droit doit être capable d’aller au-delà, en conscience, à la lumière de ses propres idéaux.
"Après plus de trois mois et demi de négociations , les pourparlers de paix au Koweït sur le Yémen se sont achevés samedi 6 août, sans qu’aucun accord ne soit trouvé, écrit dans le journal La Croix Olivier Bories (10 août 2016). Même si l’ONU refuse de parler d’un échec et promet la reprise du dialogue dans un mois, les deux camps campent sur leurs positions.
Le nombre de migrants qui campent aux abords de la gare de Côme ne cesse de croître. Qquelque 500 personnes, en majorité des Africains et principalement des familles et des mineurs non accompagnés, sont secourues par des bénévoles et des paroissiens de la ville du nord de l’Italie. Ils attendent de pouvoir passer de l’Italie en Suisse, afin de rejoindre des proches accueillis dans les pays du nord de l’Europe. Nombre d’entre eux ont été refoulés de Suisse, faute de visa ou parce qu’ils n’ont pas voulu déposer une demande d’asile.
Les bénévoles sont dépassés. Une distribution de nourriture a été organisée et des dizaines de lits mis à disposition des réfugiés par des volontaires et les paroisses de Côme. Depuis le 8 août 2016, un poste de santé a également été installé. Médecins, infirmières et pharmaciens sont mobilisés jusqu’à 23 heures afin de traiter toutes les situations sanitaires. Les autorités locales sont en recherche de solutions d’hébergement durable, selon le quotidien catholique italien L’Avvenire. En effet, les services sociaux estiment nécessaire d’intervenir en raison du nombre de migrants, qui ne peuvent être pris en charge par les seuls bénévoles. Le parti de la Lega Nord a manifesté son opposition au bivouac sauvage de Côme, appelant au respect de la légalité. “Nous ne pouvons accueillir que ceux qui fuient la guerre, a indiqué l’avocat Nicola Molteni, député du mouvement d’extrême-droite italien. Pour les autres, expulsions et rapatriements!” (cath.ch-apic/bl/be)
Lors des Jeux olympiques de Rio 2016, une équipe représentera pour la toute première fois les femmes, les hommes, les filles et les garçons déplacés de chez eux par une crise. Le Conseil œcuménique des Églises (COE) encourage toutes les personnes et toutes les Églises à acclamer la très symbolique équipe olympique des réfugiés, un groupe de dix athlètes de haut niveau originaires du monde entier. Cette équipe enverra un message d’espoir à tous les réfugiés du monde et attirera l’attention de la planète sur l’ampleur de la crise des réfugiés.
Trois ensembles chrétiens figurent parmi les nouveaux sites inscrits en 2016 au patrimoine mondial de l'UNESCO: la cité antique de Philippes en Grèce, où l'apôtre Paul fonda une des premières communautés chrétiennes, les églises arméniennes du plateau d'Ani, aujourd'hui en Turquie, et les cimetières médiévaux en ex-Yougoslavie.
Le dernier mensuel de la revue culturelle choisir, avec son dossier sur le jardin, où la vie se déploie, puis s’endort, avant de repartir de plus belle, est une belle allégorie du tournant qui est le nôtre! Depuis 1959, année de sa création par les jésuites de Suisse romande, la revue choisir a été éditée 680 fois. Autant de belles récoltes ! Elle se prépare à une petite pause, le temps d’un été, pour mieux redémarrer dès l’automne, à un autre rythme et sous d’autres formes. Choisir, en effet, devient un trimestriel.
Chères lectrices, chers lecteurs,
Voilà l’été, et avec la saison des voyages, nous nous transformons en étrangers au-delà de nos frontières et faisons de nouvelles expériences. La vraie tolérance implique le respect de la spécificité de l’autre. Et seule la compréhension mutuelle permet d’agir ensemble, pour atteindre des objectifs communs. Ces valeurs sont également les éléments clés de la Mission. En définissant celle-ci comme une «théorie et pratique de la rencontre ecclésiale avec l’autre» (Christine Lienemann-Perrin), on lui confère une importance capitale. En effet, interprétée ainsi, la Mission incarne, dans notre monde globalisé, des valeurs résolument contemporaines. Mais ce n’est pas qu’en vacances que nous rencontrons des étrangers, nous le faisons également ici, quotidiennement. Le défi consiste à bâtir ensemble un monde qui ait du sens pour tous.
Sur le plan théorique, nous avons nos valeurs chrétiennes. Dans la pratique, nous devons faire appel aux expériences faites avec les étrangers. Que ce soit en tant que spectateur d’une performance du «jésuite dansant», le Père Saju, dans une église baroque suisse, ou en accomplissant son service civil en Indonésie : l’expérience faite avec l’autre change notre propre vision du monde. Après leur retour de l’étranger, on observe ainsi chez ceux qui ont accompli leur service civil, ou chez les volontaires, la volonté de s’engager ici, au sein de la société et de l’Eglise. Nous-mêmes faisons de précieuses expériences via le dialogue avec nos partenaires de projets. Elles sont utiles à la poursuite de notre collaboration et nous aident à offrir aux populations locales un meilleur avenir. Nous sommes intimement convaincus que l’éducation permet non seulement aux individus de s’épanouir, mais les prépare également à prendre des responsabilités dans leur entourage privé ainsi que dans la société. Nous vous remercions pour le soutien que vous apportez à de nombreux projets qui, bien que paraissant souvent insignifiants, n’en demeurent pas moins très efficaces.
Père Toni Kurmann sj
Procure des missions
Lire le supplément ci-dessous :