La Bible est-elle un livre périmé mettant en scène des figures ultra stéréotypées, des femmes dociles et pieuses et des mâles dominants? se demandent de concert, en ce mois d'octobre, choisir, dans son dossier Église, nom féminin, et la Faculté de théologie de Genève, qui organise un cours public intitulé Ni saintes ni soumises: femmes de la Bible. Est-ce encore la vision du monde à transmettre, alors que le souci d’une éducation égalitaire est un cheval de bataille des politiques?
Le Forum de Fribourg "Église dans le monde" se consacre aux questions touchant à l’Église, la mondialisation, la mission et la rencontre entre les religions. Il a pour but de contribuer à ce que les questions concernant l’unification du monde, dont parle le concile Vatican II, soient discutées dans un climat ouvert.
Sa 10e édition aura lieu les 18 et 19 octobre à l’Université de Fribourg, sur le thème Solidarité globale: impulsions de l’Église universelle. Il est coorganisé par l’Institut pour l’étude des religions et le dialogue interreligieux et par le Centre d’études pastorales comparées de la Faculté de l’Université de Fribourg.
Apprenons les uns des autres! les 29-30 janvier 2019, à l'Université de Fribourg
À l'Université de la solidarité et de la diaconie, les personnes en situation de pauvreté et vulnérabilité pourront partager leur expérience de vie sur le banc de l'Université de Fribourg, les 29 et 30 janvier 2019. Ce lieu de réflexion et d’étude est ouvert à tous ceux qui se sentent appelés à se mettre au service des autres.
L'intervenant principal de cet espace de rencontres est Etienne Grieu, prêtre jésuite, qui travaille depuis plusieurs années, sur la base d’entretiens avec des personnes marquées par de grandes précarités, à revisiter des questions théologiques classiques.
Se rencontrer pour se comprendre
Ce trimestre, la Fondation Jésuites International, l’organisation caritative des jésuites suisses, met en exergue la problématique de l’accueil des réfugiés, notamment en Suisse. «Ils existent ceux et celles qui ne baissent pas les bras, refusant de se plier au diktat des idées reçues sur les réfugiés!», se réjouit le Père Toni Kurmann sj, président de la Fondation.
Mgr Jourdan et Mgr Profittlich sjLe pape François visitera l’Estonie ce mardi 25 septembre 2018. Il rencontrera à cette occasion une petite communauté catholique en pleine renaissance dans ce pays balte qui fête cette année le centenaire de son indépendance. Le journaliste Jacques Berset (cath.ch) a rencontré il y a peu Mgr Philippe Jourdan, administrateur apostolique de Tallinn, capitale de l’Estonie. Il a succédé... 60 ans plus tard, au premier évêque de Tallinn après la Réforme, nommé par le pape Pie XI en 1936: Mgr Eduard Profittlich sj, un jésuite allemand qui a été martyrisé en 1942 au camp de concentration soviétique de Kirov.
Pour commémorer le décès de Sœur Emmanuelle, survenu il y a 10 ans, le 20 octobre 2008, l'Association suisse des Amis de Sœur Emmanuelle ASASE organise une messe en honneur de sa fondatrice. Elle sera suivie d'un spectacle. Une soirée ouverte à tous et à toutes!
Samedi 6 octobre, à 18h
en l’église Saint-Paul de Genève
à Grange-Canal
Spectacle J’ai 100 ans et je voudrais vous dire ! dès 19h15, dans une salle sous l’église
Comment se porte la Communauté jésuite de Genève? «Elle grandit et s’internationalise», se réjouit son supérieur, le Père Bruno Fuglistaller sj dans une interview à lire dans ce numéro d’automne des Échos des jésuites de Suisse. Le Père Fuglistaller y évoque notamment la crise des vocations et le pourquoi d'un Ordre purement masculin, en marge du dossier du choisir n° 688 sur la place des femmes dans les Églises.
Un entretien qui se prolonge sur notre site autour de la place de l'accompagnement spirituel dans notre civilisation moderne, en lien avec notre deuxième dossier de cet automne.
Georges Haldas 1987 © Erling MandelmannÉmotion aujourd'hui au 7 boulevard des philosophes, où Genève a rendu hommage au grand écrivain et poète que fut Georges Haldas. Une plaque épigraphique a été posée sur l'immeuble où l'auteur a habité. "Cette cérémonie honore un grand homme", a déclaré le conseiller administratif Rémy Pagani lors de l'inauguration.
Paul Richard Gallagher September 2015, © Österreichisches Außenministerium La défense de l’universalité des droits humains est cruciale, a défendu Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations du Vatican avec les États, lors d’une conférence organisée au Conseil de l’Europe à Strasbourg, le 10 septembre 2018. Pour le responsable de la diplomatie papale, il y a une profonde convergence entre la théorie des droits humains et la vision chrétienne de l’homme fait à l’image de Dieu. Malheureusement, le principe de l’universalité de ces droits est désormais “sérieusement questionné, tant en théorie qu’en pratique”. Trois éléments éléments, selon lui, menacent ces droits aujourd'hui.
Inspiré par notre dossier sur le corps (n° 688, juillet-septembre 2018), Geoffroy de Clavière offre à nos lecteurs ce beau texte en prose.
Caro & Anima
Discobole Lancellotti, copie vers 120 ap. J.-C., Rome, palais Massimo alle TermeChétif, bodybuildé, opalin, d’ébène, percé, tatoué, déifié, méprisé, adoré, bafoué, le corps cristallise tous les fantasmes, tous les rejets. Il peut être façonné à l’infini ou simplement négligé. Autrefois honni, aujourd’hui glorifié, il a ce grand avantage sur l’âme de pouvoir être touché, humé, bandé de soie, pénétré par la chair.
Corps méprisé, corps contrôlé, corps glorieux, corps caché, corps surveillé et puni, corps sportif et bronzé, il exerce son dictat sur l’homme qui, à force de tenter de l’oublier ou de le vénérer, fini par en perdre la raison.
Attrait de soi, désir de l’autre. Onanisme, se fondre en lui, en elle, peau contre peau, odeur contre odeur, mélange sans fin pour ne faire plus qu’un et se dévorer mutuellement jusqu’à disparaître dans les replis/circonvolutions de la chair.
Mourir, enfin. Redevenir poussière, micro corps au milieu des étoiles.
Dans mes rêves, parfois, le Discbole de Myron m’apparaît. Son bronze est froid et sensuel, clair et obscur. Après l’avoir parcouru du bout des doigts, je plonge mon index dans le miel et fais couler le nectar sur ma langue.
Le groupe interreligieux du Valais propose une rencontre autour du Langage des oiseaux, un recueil de poésie soufie persane du XIIIe siècle, en présence de Manijeh Nouri, qui l’a traduit.
Le samedi 29 septembre,
de 9h30 à 17h30,
à l’Hôtellerie franciscaine de St-Maurice (Valais).
Plus de détails ici
Le poète, philosophe et mystique, Farid ud-Din ‘Attâr, de la région de Khorassan, au nord-est de la Perse, est un penseur universel qui, comme Rumi, a proposé une vision très pure de la quête de l’Absolu, à travers des récits et paraboles.
Les oiseaux désirent aller à la recherche de leur roi Simorgh. Sur le chemin, ils traversent les sept vallées de la Recherche, de l’Amour, de la Connaissance, de «Se suffire à soi-même», de l’Unicité, de la Stupéfaction, et de la Pauvreté et l’Anéantissement. Arrivés au sommet de la montagne Qâf, le roi leur dit qu’il est le miroir, qu’ils sont venus à la rencontre d’eux-mêmes, et se voient en lui...
La première traduction française de ce texte date du XIXe siècle. Appelé aussi La conférence des oiseaux, cette poésie soufie est traduite dans beaucoup de langues. La présente traduction, basée sur les plus anciens manuscrits découverts récemment, repose sur une nouvelle édition en persan parue à Téhéran en 2004; elle propose une nouvelle lecture annotée du texte qui respecte l’ordre des vers.
À la Une de l'Osservatore Romano du 21 août, Lucetta Scaraffia, responsable du supplément féminin de journal, déclare que les crimes de pédophilie commis au sein de l’Église dépasse la simple responsabilité du clergé et remet aussi en cause tous les croyants. Car l’Église n'est pas composée que de ses clercs et de sa hiérarchie, mais elle est peuple de Dieu. La lutte contre les abus sexuels commis au sein de l’Église, et contre leur occultation, exige une remise en question de tous les croyants.