Ce livre, divisé en trois parties (Notre corps brisé, Le plan de Dieu et Restaurer dans l’unité le corps brisé), est magnifique et bouleversant du début à la fin, « un véritable cadeau pour l’Eglise et le monde entier », nous dit le cardinal Danneels dans sa préface.
L’auteur nous confie qu’il a été formé à la guerre très jeune, qu’il a appris à se servir de canons et d’engins de destruction, et qu’un jour Jésus l’a appelé à quitter le monde de la guerre pour celui de la paix. Il a reçu le don de la prière et de l’écoute, a étudié la théologie et la philosophie, qu’il a enseignée. Puis un jour, il a rencontré des handicapés mentaux qu’il s’est mis à aimer. Pour eux, avec eux, il a fondé le premier foyer de l’Arche.
L’Arche et Foi et Lumière ne sont pas de grandes associations et ne peuvent être une solution pour tous, mais elles se veulent signes de la valeur sacrée et unique de toute personne humaine.
« Au fil des années, nous confie l’auteur, en vivant avec des personnes qui ont été écrasées et mises de côté, j’ai découvert quelque chose de nouveau en moi. J’ai été introduit dans les profondeurs de mon propre cœur avec ce mélange de lumière et de ténèbres, et en même temps j’ai rencontré le mystère de Jésus et de son message. J’ai commencé à comprendre le plan de Dieu sur l’humanité, passant par les sages, les prophètes et les philosophes. » L’auteur nous dévoile Jésus : liberté, vérité, compassion, Jésus qui dérange et qui sera brisé après avoir été rejeté, incompris, haï, exécuté, mais qui ressuscitera.
Je n’ai jamais lu une description de l’envoyé du Père qui soit aussi belle que celle de Jean Vanier. C’est tout simplement hors du commun ! Quand il nous parle de la vie qui souvent nous écartèle entre deux pôles, l’extase et la souffrance, la gloire et la croix, cette confusion intérieure des conflits et des doutes, il nous rappelle que nous avons à faire cette double expérience de l’extase et de la douleur, à entrer dans le mystère où l’une conduit à l’autre. Offrez-vous cette lecture ... vous ne le regretterez pas.
Marie-Luce Dayer