Le langage de l’art est particulièrement adapté à penser théologiquement ce thème: représentation du Christ vivant en son corps glorieux, récits de rencontre avec le Ressuscité ou autres métaphores de résurrection. L’auteur situe d’abord chacun des tableaux -reproduits en couleur- dans son contexte historique et recherche la problématique du peintre. Arrive le moment où, en la contemplant, on se demande en quoi cette œuvre nous aide à penser la résurrection du Christ et comment les textes bibliques de la résurrection peuvent nous aider à approfondir la compréhension de cette production artistique. Ainsi la résurrection du Christ, qui est dépeinte par Grünewald en un célèbre et attrayant tableau, nous montre le visage du Christ resplendissant comme le soleil, affirmant par là, avec force, que la vie triomphe de la mort.
On pensait que les réformateurs ne prisaient pas les images; et non, Luther, contrairement à Calvin, admirait beaucoup l’œuvre de son ami Cranach. Pour le Réformateur, «l’image parle au sens et fait jaillir nos images intérieures… Les choses spirituelles, on ne peut pas les comprendre si on ne les saisit pas en image.» Lucas Cranach l’Ancien illustre la théologie de Luther, centrée sur la Croix, en représentant dans un même tableau le Christ sur la croix et le Christ ressuscité: le Christ vaincu par la mort et le Christ vainqueur de la mort qu’il écrase, en même temps que le Diable, avec ses pieds de ressuscité.
Tous ceux qui s’intéressent à l’art -et nous sommes nombreux!- se délecteront à la lecture de cet ouvrage qui présente tant de connaissances sur des artistes connus comme Rembrandt, Van Gogh et d’autres.