Selon son auteur, il a été publié pour mettre à disposition des lecteurs des éléments de réflexion solides pour faire les bons choix dans ce domaine complexe. Hélas, il faut le dire, cette promesse n’est pas vraiment tenue. C’est comme si Jean Martin, qui se dit lui-même «d’extrême-centre», avait peur de ne pas être de son temps. Aussi se range-t-il discrètement du côté des partisans de l’aide au suicide, en défendant les responsables de l’association Exit et en ne présentant pas les arguments des adversaires de cette pratique. Aussi recense-t-il de nombreux ouvrages d’auteurs dans le vent comme Michel Serres. Aussi se dit-il surpris par une affirmation comme celle-ci: «On a besoin de limites pour bien fonctionner.»
Aveu significatif, tout à son honneur, il reconnaît qu’il a pu manquer de sens critique, qu’il est aujourd’hui inquiet devant «la montée des intolérances et des extrémismes», lui qui avait défendu une forme de multiculturalisme. On aurait attendu plus d’engagement de la part d’un ancien membre de la Commission nationale d’éthique.