Le propos s’appuie sur des études socio-anthropologiques de l’espace et sur le rôle que jouent les lieux de la transmission des informations sur Jésus. Ainsi chaque lieu géographique aurait réinterprété l’histoire de Jésus, et cela pendant des générations, tout en ayant chacun accès à des informations qui n’étaient que partielles. D’où plusieurs hypothèses des auteurs: il a y eu des conflits entre les diverses personnes qui transmettaient ces informations; beaucoup d’éléments se sont perdus sans nous parvenir; les débuts du christianisme ont été beaucoup plus foisonnants et hétéroclites qu’il n’y paraît…
S’attachant aux évangiles canoniques et apocryphes, les auteurs découvrent des groupes de disciples dans divers lieux. «Leur présence et leur distribution sur le territoire offrent une vision utile et réaliste des premiers pas du mouvement de Jésus postpascal.»
Les processus de transmission des informations sur Jésus ont souvent été sous-évalués, voire ignorés. La thèse des auteurs est que seule l’idée d’un «pluralisme du christianisme antique» restitue de façon plus nette la figure du Jésus historique ainsi que la diversité des informations transmises à son sujet.