L’idée est d’aider les séminaristes. En bon universitaires, les auteurs raccrochent l’art de la prédication aux textes des Écritures et des Pères de l’Église, notamment Augustin; ils essaient d’insérer le propos dans les thèmes plus larges de la communication et de la liturgie, - mais ils n’en tirent pas toutes les conséquences en termes d’oralité et de gestuel.
L’argument central, évoqué dès le titre, est l’imagination, supposée traduire l’Incarnation du Verbe (car le Christ est, selon l’apôtre, «l’image du Dieu invisible»). Les auteurs confondent ainsi image et icône, d’où le rôle central -et faux- qu’ils font jouer à la métaphore. Faux, car la métaphore renvoie à un réel caché derrière-elle, alors que l’icône est déjà gravée dans le cœur du contemplatif au moment où le prédicateur prend la parole. C’est ce réel vécu par les fidèles -qui ne relève pas de la métaphore- que l’homélie doit mettre au jour. Malgré de bonnes intuitions touchant l’implication et la conversion du prêcheur, le propos reste universitaire, je veux dire clérical.