Aux plus pressés, l’excellente préface de Gaël Giraud sj suffira. Qu’il suffise de dire que le bien commun, terme issu de la tradition aristotélico-thomiste, se démarque avec bonheur de la conception libérale moderne.
Aujourd’hui la souveraineté individuelle apparaît comme la base du vivre ensemble. En suit une logique purement contractuelle, où chacun limite son engagement envers les autres à ce qu’il a souverainement accepté par contrat (ou subi par contrainte). D’où la violence propre à notre société.
Cet ouvrage date de 2002. Traduit de l’américain, il reflète les débats d’outre-Atlantique mais permet aussi de comprendre, via le rappel exigeant du bien commun, que la tradition chrétienne ne saurait s’enfermer dans la dévotion individuelle où veut la confiner une laïcité mal comprise d’inspiration libérale.