Homme d’entreprise, l’auteur prend appui sur la tradition bénédictine et la doctrine sociale chrétienne. Le titre s’inspire de la vie monastique l’orare et laborare (prier et travailler), et de saint Augustin il reprend le primat de l’amour pour quiconque veut élaborer une communauté humaine. C’est précisément là que l’auteur rejoint la tradition sociale chrétienne.
Lui sert de fil rouge l’idée que l’entreprise est un bien commun, c’est-à-dire une communauté où la solidarité de tous se conjugue avec la subsidiarité qui donne à chacun de quoi trouver sens à son travail. Chemin faisant, oscillant entre des propos de sagesse, voire de bon sens, et des aperçus prophétiques -certains diraient utopiques- Thomas Jauffret épingle avec bonheur quelques manies managériales contemporaines, plus proches de la manipulation que d’un authentique souci du bien commun universel.