Méphistophélès: "Seigneur, tout y va parfaitement mal, comme toujours." Goethe, "Faust", "Prologue dans le Ciel".
Trois enseignants familiers de la civilisation de la Grèce antique échangent sur le sort de la culture, menacée par le nivellement et la loi du profit. A. Lukinovich enseigne le grec ancien à l'Université de Genève. Auteur de livres sur Hérodote et sur l'Iliade, A. Sauge enseigne le grec au Collège de Genève. Et M. Steinrück, helléniste lui aussi, professe actuellement dans les quatre universités romandes. Il a notamment écrit sur la poésie iambique en Grèce.
"Le grand malaise qui parcourt le monde ne sera pas dissipé par un progrès du savoir scientifique, mais par la venue de nouvelles formes de vie." Extraite d'une conférence de Michel Henry, cette déclaration porte en elle l'essentiel du diagnostic que le philosophe porte sur le désarroi de notre civilisation. Elle annonce déjà un titre fondamental de 1987, La Barbarie, ouvrage consacré au malaise de la modernité en proie, non pas tant à une simple crise de la culture, qu'à sa destruction pure et simple.
Né en 1933, professeur émérite à l'Université Paris-Sorbonne, Nicolas Grimaldi a écrit de nombreux ouvrages de philosophie consacrés à la culture (L'Homme disloqué; Le Soufre et le lilas, essai sur l'esthétique de Van Gogh; La Jalousie, étude sur l'imaginaire proustien) et à la morale (Descartes, la morale; Études cartésiennes: Dieu, le temps, la liberté). Il a récemment publié le Traité des solitudes.