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Philosophie

jeudi, 06 juillet 2006 02:00

Lire la guerre

Méphistophélès: "Seigneur, tout y va parfaitement mal, comme toujours." Goethe, "Faust", "Prologue dans le Ciel".

Raison critique contre crédulité religieuse. Il ne faut pas croire que cette opposition soit banale ou seulement polémique. Elle marque l'histoire de la pensée depuis des siècles ; seulement, de nos jours, loin d'être bouleversante ou révolutionnaire, elle entretient, grâce aux simplismes qu'elle permet, les plus fortes paresses de l'esprit. Sans s'en apercevoir, elle risque bien de ruiner tant la raison que la foi, lesquelles plus que de conflits irréductibles ont besoin d'une fécondation réciproque.
Pacifiste et engagé, le philosophe Paul Ricoeur, sans doute l'un des plus grands du XXe siècle, nous a quittés en mai dernier à l'âge de 92 ans. Retour sur la trajectoire de sa pensée.
mercredi, 06 juillet 2005 02:00

Le temps d'exister

« Il y a deux péchés capitaux humains d'où tous les autres dérivent : l'impatience et la paresse. Ils ont été chassés du Paradis à cause de leur impatience, ils n'y rentrent pas à cause de leur paresse. Mais peut-être n'y a-t-il qu'un péché capital : l'impatience. Ils ont été chassés à cause de leur impatience, à cause de leur impatience ils ne rentrent pas » F. Kafka.
Une anthologie et un récent colloque à l'UNESCO nous révèlent l'originalité et l'actualité d'Emmanuel Mounier, ce penseur engagé, disparu en 1950, qui aurait eu cent ans aujourd'hui.

Trois enseignants familiers de la civilisation de la Grèce antique échangent sur le sort de la culture, menacée par le nivellement et la loi du profit. A. Lukinovich enseigne le grec ancien à l'Université de Genève. Auteur de livres sur Hérodote et sur l'Iliade, A. Sauge enseigne le grec au Collège de Genève. Et M. Steinrück, helléniste lui aussi, professe actuellement dans les quatre universités romandes. Il a notamment écrit sur la poésie iambique en Grèce.

mardi, 06 juillet 2004 02:00

Un culte à la vie

"Le grand malaise qui parcourt le monde ne sera pas dissipé par un progrès du savoir scientifique, mais par la venue de nouvelles formes de vie." Extraite d'une conférence de Michel Henry, cette déclaration porte en elle l'essentiel du diagnostic que le philosophe porte sur le désarroi de notre civilisation. Elle annonce déjà un titre fondamental de 1987, La Barbarie, ouvrage consacré au malaise de la modernité en proie, non pas tant à une simple crise de la culture, qu'à sa destruction pure et simple.

Né en 1933, professeur émérite à l'Université Paris-Sorbonne, Nicolas Grimaldi a écrit de nombreux ouvrages de philosophie consacrés à la culture (L'Homme disloqué; Le Soufre et le lilas, essai sur l'esthétique de Van Gogh; La Jalousie, étude sur l'imaginaire proustien) et à la morale (Descartes, la morale; Études cartésiennes: Dieu, le temps, la liberté). Il a récemment publié le Traité des solitudes.

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