Depuis que l'homme a le loisir de philosopher, il s'est demandé comment atteindre le bonheur; question qui en appelle tout naturellement une autre: après tout, qu'est-ce que le bonheur? Cette interrogation a joué un rôle prépondérant dans la philosophie antique, s'articulant autour de la notion de «vie bonne».
Lors de ces derniers mois, Vaudois et Genevois ont été rappelés à leur devoir essentiel. Taxe poubelle pour les uns, affiche montrant un brave citoyen affirmant avec enthousiasme: «Je recycle», pour les autres. Cet encouragement n’est pas nouveau. Dans une certaine mesure, Rousseau en est à l’origine ou, pour paraphraser la célèbre chanson de Gavroche dans Les Misérables, c’est sa faute. Mais il est loin d’en être entièrement responsable.
Lettre à Jean-Jacques Rousseau. De tout coeur avec vous.
La question est directe et simple : dans ces deux expressions, « juger autrui » et « se juger soi-même », le terme « juger » a-t-il le même sens, les mêmes résonances ?
L’« Année de la foi », annoncée par Benoît XVI dans le Motu Proprio « Porta Fidei », débutera le 11 octobre 2012, pour le 50e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II. Dans sa lettre apostolique, le pape écrit : « L’Eglise n’a jamais eu peur de montrer comment entre foi et science authentique il ne peut y avoir aucun conflit parce que les deux, même si c’est par des chemins différents, tendent à la vérité. » Réflexion.
A l'origine était le lien.
« Il n’y point de méchant qu’on ne pût rendre bon à quelque chose. » Cet utilitarisme convenu, qu’affiche Rousseau dans le « Contrat social », évoque le fameux mot de Voltaire qui salue Cesare Beccaria en 1766 : « Un homme pendu n’est bon à rien. » Pourtant, de même que Montesquieu ou Kant, Rousseau adhère pleinement à l’utilité supposée de la peine capitale. Un aspect de sa pensée, à redécouvrir à l’occasion du tricentenaire de sa naissance.