Cent destins de pionnières, lausannoises de naissance, de cœur ou de passage, aussi bien connues qu’inconnues ou oubliées, sont retracés dans un ouvrage collectif joliment illustré. Une brillante idée doublée d’une savante recherche qui invite à se décliner pour chaque ville suisse, et même au-delà. Des portraits instructifs et inspirants, alliés à une écriture claire, simple et fluide, qui sondent les obstacles que ces femmes ont dû battre en brèche selon les époques.
Peut-on parler d'une «spiritualité masculine» ou est-ce que cette notion n'est que le produit de circonstances historiques liées aux rapports de genre et de pouvoir? Est-ce que les hommes et les femmes expriment leur vie intérieure de la même manière? Dans ce cours de l'UNIGE, ouvert au public, sont présentées la vie et la pensée de quelques figures majeures de la spiritualité du XXe siècle, telles que Karlfried Graf Dürckheim, Thomas Merton, Albert Schweitzer et le jésuite Pierre Teilhard de Chardin sj.
Depuis 2019, l’Église orthodoxe ukrainienne et l’Église orthodoxe russe se livrent une véritable guerre d’influence aux enjeux résolument politiques. Kiev étant le berceau du christianisme orthodoxe, Moscou ne peut se permettre de perdre pied dans ce pays. Explications avec Nicolas Kazarian, historien et spécialiste du monde orthodoxe.
Pendant le carême, toutes les communautés chrétiennes sont invitées, à des moments différents et à divers endroits du globe, à embrasser la voie du Christ, c’est-à-dire, dans un sens large et multiple, à revenir à l’amour et au respect mutuel à l’échelle locale et internationale. C'est ce que rappelle Ivone Gebara dans son article pour le magazine de la Campagne œcuménique 2022 d'Action de Carême et EPER-Pain pour le prochain. Ivone Gebara est une religieuse catholique féministe, théologienne et philosophe. Elle vit à São Paulo au Brésil.
Des évêques jésuites, il n’y en a pas tellement! Saint Ignace avait prévu, dans les Constitutions, que les jésuites devaient refuser «les dignités ecclésiastiques» -ce qui inclut les postes hiérarchiques dans l’Église- à moins d’une demande explicite du pape. C’est le cas pour Athènes, où il a nommé en juillet dernier le Père Theodoros Kodidis sj, archevêque. Ce jésuite grec a dirigé pendant des années la revue culturelle Orizontes. En tant qu'ancien directeur d’un centre spirituel à Athènes et curé de paroisse, il est un bon connaisseur des réalités du terrain, notamment des enjeux pastoraux, œcuméniques et sociaux qui se posent. Il revient, dans cet entretien avec la Curie jésuite, sur la visite du pape dans son pays l'an dernier.
Dans son écrin lumineux surplombant le lac, à côté de la maison familiale de Ramuz, le musée d’art de Pully présente une remarquable collection privée. Au temps de Bonnard et Mucha (sous-titre de l’exposition), on cherchait autant la révolution des formes que le décloisonnement de l’art, notamment par l’affiche dans la rue.
La transformation numérique de nos sociétés ne cesse de produire ses effets, telle une longue vague déferlante qui n’en finit pas, comme l’illustre le livre Pour un numérique au service du bien commun qui vient de paraître. Elle impacte les relations individuelles, collectives et entre États, la vie démocratique, l’information, le travail et l’emploi... Cette technologie est très intéressante, passionnante même, porteuse d’avancées et de promesses, mais la compétition économique et la volonté de domination la détournent assez largement de ses objectifs initiaux qui étaient de faciliter les relations et la communication.
L’histoire permet souvent de mieux comprendre les difficultés du présent. Malheureusement, celle de l’Ukraine -signifiant étymologiquement en russe «pays frontalier», qui apparaît pour la première fois au XIIe siècle-, est tellement changeante et compliquée qu’elle décourage les esprits les plus curieux, de l'avis de Marcel A. Boisard, PhD., ancien sous-secrétaire général des Nations Unies.
«Je les invite à se battre lorsque, parfois, elles sont traitées injustement, y compris au sein de l’Église, quand leur service, si noble, est réduit à de la servitude. Parfois même par des hommes d’Église.» Ce message du pape François, lancé dans sa vidéo du 1er février 2022, n'est pas passé inaperçu. Il se situe dans la droite ligne de son désir de donner aux femmes la place dans l’Église qui leur revient, annoncé dès le début de son pontificat dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium de 2013.
Aujourd’hui plus que jamais, Georgia O’Keeffe (1887-1986) colle à notre époque qui veut célébrer les femmes artistes et la nature. La Fondation Beyeler l’illustre par une grande rétrospective de cette figure marquante de l’art moderne américain du siècle dernier, mettant en lumière sa façon particulière d’observer son environnement et de traduire sa vision de la réalité, au-delà peut-être de la féminité. À voir jusqu'au 22 mai 2022 à Bâle.