Dès les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, les appels à la prière se sont multipliés. Sidérés, fracassés par notre impuissance, nous avons été nombreux à nous tourner vers Dieu, l’invoquant pour le rétablissement de la paix, pour la conversion des agresseurs, pour la protection et la consolation des civils et militaires plongés dans le chaos. Avec, pour les chrétiens, un motif supplémentaire, le début de la guerre correspondant, à peu de choses près, au temps du Carême (catholique et protestant d’abord, puis orthodoxe). Une période de purification et d’approfondissement de la foi, tendue vers l’espérance de la Résurrection, lors de laquelle le fossé entre le monde matériel et temporel, et celui de l’invisible spirituel se réduit.
La 7e édition du Festival Histoire et Cité se déroulera du 29 mars au 3 avril 2022 et s’attachera à restituer le passé de celles et ceux –oublié.es, anonymes, marginales et marginaux– qui ne figurent pas dans les manuels d’histoire. Cette année encore, choisir s’associe à cet événement de la Maison de l’Histoire de Genève, en consacrant son édition de printemps aux gens transparents et à l’Invisible, et par le biais d’une table ronde sur les maladies invisibles, samedi 2 avril, à 14h, à UniDufour.
Vingt ans après l’élection de Poutine à sa présidence, la Russie traverse un moment critique sur le plan économique, même si la situation avant l’invasion de l’Ukraine était encore plutôt positive. Malgré de puissants monopoles d’État, la Russie dispose en effet d’un système fondamentalement capitaliste lui permettant de fonctionner plus efficacement que son prédécesseur, l’URSS[1] et d'un gouvernement technocratique et innovant (en termes de technologies et de numérisation de l’administration). Le pays cependant n'arrive pas à sortir de sa dépendance économique à l'égard de ses ressources naturelles, de son pétrole en particulier. Le risque d'années de stagnation économique est donc important.
D’une actualité brûlante, Désinformation économique, le dernier livre de Myret Zaki, n’apprendra rien aux économistes. Mais il fourmille d’exemples tout à fait convaincants de la manipulation officielle des informations. Son sous-titre, Repérer les stratégies marketing qui enjolivent les chiffres officiels, pourrait laisser croire que l'ouvrage traite de stratégies commerciales de firmes qui cherchent à appâter le chaland. Or l’essentiel porte non pas sur le commerce, mais sur les tactiques des États et des officines qui leur sont liées pour manipuler l’opinion publique. Bien qu’il ait été écrit avant l’invasion de l’Ukraine, ce livre illustre bien l’argument.
Dans le cadre de l’enseignement de théologie catholique, fruit d’un partenariat entre la Faculté de Théologie de l’Université de Genève et l’Église catholique romaine (ECR-Genève), le professeur Emmanuel Gabellieri, de l’Université catholique de Lyon, donnera le cours du semestre de printemps 2022, sous forme de deux journées entières et de deux conférences ouvertes au public, autour de Simone Weil, Maurice Blondel et Hannah Arendt. Plus d'informations ici.
Tout commence (2021) de Frédéric Choffat retrace la lutte pour le climat d’une jeunesse suisse qu’on qualifie volontiers de dorée, comme pour nous dédouaner à bas prix de nos inactions. Une carte postale douce-acide du surplace des milieux économiques et politiques en matière d’écologie qui pousse les activistes à manifester encore et toujours pour tenter de faire bouger le législateur. Ce film, tourné avant et pendant la pandémie, sera diffusé en première suisse au Festival du Film et Forum International sur les droits humains (FIFDH) le 5 mars prochain.
Alors que le pape François nous invite toutes et tous, ce mercredi 2 mars 2022, chrétien·ne·s et non chrétien·ne·s, à une journée de jeûne et de prière pour la Paix en Ukraine et partout ailleurs dans le monde, Ashley McKinless a interrogé le Père James Martin sj sur le pouvoir de la prière face à la guerre. Un article paru dans la revue jésuite America, traduit et reproduit avec la permission d'America Media.
Au matin du 24 février, le président Poutine annonce l’ouverture des hostilités contre l’Ukraine (pardon, «des mesures de protection pour les populations»). Dans les minutes qui suivent, les missiles de croisière prennent la direction des villes du pays. Surprise dans les médias européens. Bon, le président Biden annonçait l’invasion depuis des semaines («mais vous savez les Américains, l’Irak…»). Les télévisions, les médias et Internet montraient déjà des photos de blindés, de lance-roquettes, d’avions, de camions, on annonçait même l’arrivée d’hôpitaux de campagne et de réserves de sang, les préparatifs classiques d’une opération d’envergure («mais vous savez, Poutine, le bluff…, il ne le fera jamais...»). Pourtant...
Dès aujourd'hui, envoyez une carte postale électronique à Mme Sommaruga pour lui demander de prendre une décision courageuse dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2 ! Une proposition induite par Action de Carême, l'EPER et Être Partenaires qui rappellent: «Il est impératif de prendre des mesures concrètes et efficaces pour que la Suisse atteigne zéro émission nette d'ici 2040. C'est la seule manière de garantir la justice climatique et de soutenir celles et ceux qui subissent le plus les conséquences du réchauffement climatique.»
Le film Man of God, de la réalisatrice serbe Yelena Popovic, retrace la vie de Nectaire d’Égine (Nektarios), un saint de l’Église grecque orthodoxe, interprété par Aris Servetalis, qui partage l'affiche avec la star russe Alexandre Petrov et Mickey Rourke. L'homme de Dieu a remporté en 2021 le prix du public du 43e Festival international du film de Moscou. «Dans un monde qui a répudié l’Évangile et abandonné l’idée que la vie est un processus piloté par l’inspiration et par la croyance en un ordre supérieur, le film de Yelena Popovic a quelque chose de salutaire», note le Emir Kusturica, un autre cinéaste serbe.