Mon grand livre de contes et légendes, tome 1, de Denis KormannIl a le verbe facile et le crayon alerte. Denis Kormann manie depuis quel­ques années les deux médias pour le plaisir de raconter des histoires. De prime abord, écrire n’était pas une vocation, au contraire du dessin qui anime sa vie depuis des décennies. Mais, après tout, pourquoi cloisonner les disciplines? Il y a bien des auteurs-compositeurs-interprètes. Denis Kormann, lui, est adaptateur, illustrateur et raconteur de contes et légendes suisses. Du livre à la scène, le pas pourtant n’était pas évident et il le franchit uniquement pour aller à la rencontre des enfants dans les écoles, avec un plaisir non dissimulé: «L’échange qui se crée autour des contes est magique.»

Graphiste de formation et illustrateur de cœur, comme il se définit lui-même, Denis Kormann a longtemps travaillé pour la presse. Aujourd’hui, le principal de son activité va à la création d’albums illustrés avec, notamment, sa trilogie Mon grand livre de contes et légendes suisses dont le troisième volet est à paraître.

Le diable au corps, de Raymond RadiguetL’exploitation de films en fête foraine par les Frères Lumière, puis par Georges Meliès et les frères Pathé, favorise à la fin du XIXe siècle l’essor commercial du cinéma en France. Très vite cependant, dès le début du XXe siècle, les producteurs se mettent à viser un public plus haut de gamme que celui des foires. Ils proposent des films à la narration plus ambitieuse et puisent dans le répertoire littéraire pour anoblir leur «produit».

Découvrez sur vimeo.com le dernier documentaire de Patrick Bittar, La belle des champs. Le réalisateur y suit Magali qui, après avoir travaillé plus de vingt ans dans l’évènementiel, est devenue chevrière. Un beau portrait de femme courageuse, tourné dans les Alpes-Maritimes.

L’histoire d’Œdipe pose la question de la destinée humaine. L’homme entend deux voix -deux voix sans visage. Deux voix qui lui montrent deux chemins opposés. La voix du philosophe et celle du poète. Enfant, c’est celle du poète, avec ses terreurs et ses extases, qui lui parle. Puis à l’adolescence, il entend la voix du philosophe. La voix de la famille, de la cité, de la société, du troupeau avec ses clergés et ses tables de lois. Peu à peu il oublie la voix solitaire et sauvage qui avait enchanté son enfance. La voix du blâme, la voix asociale et poétique et parfois prophétique.

Poèmes a moi même, de SylvoisalGérard Joulié (traducteur et écrivain) a été durant 40 ans le traducteur de l’anglais au français des éditions l’Âge d’Homme où il a publié La forêt du mal (2014) et Chesterton ou la quête excentrique du centre (2018). Il écrit aussi de la poésie sous le pseudonyme de Sylvoisal. Ce texte est tiré de Poèmes à moi-même.

"Jésus. L'histoire d'une Parole"Écrivain, traducteur et éditeur (Bayard puis P.O.L), Frédéric Boyer est connu pour ses relectures con­tem­poraines d’écrits anciens. Il a no­tamment dirigé l’édition de la Nouvelle Traduction de la Bible (Bayard 2001). Depuis quelques années, avec l’illustrateur Serge Bloch, il s’attaque aux textes fondateurs de l’Ancien Testament, les réécrivant pour l’un, les dessinant pour l’autre. Dans cet ouvrage récent, ils nous convient à une immersion visuelle dans la Parole de Jésus.

© Cristina Conti / Adobe Stock«Si j’ai choisi de t’écrire, Pierre, c’est que j’ai préféré m’adresser à toi plutôt que de parler de toi. Il m’a semblé ainsi réduire, effacer même par instants, la distance qui sépare la vie de la mort.» À lire le dernier livre de Robert Bober, je revis par échos successifs combien, à «peau du texte» comme il le dit, la littérature est conversation.

Pascal Sevez est directeur du Centre d’études pédagogiques ignatien et président de l’UNIFOC, l’Union nationale des instituts de formation congréganistes. Il a dirigé des établissements scolaires de 2008 à 2016.

vendredi, 25 juin 2021 08:12

«Voir toutes choses nouvelles en Christ»

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Couv supp693 EchosEn Suisse comme partout dans le monde, les jésuites cé­lèbrent jusqu’au 31 juillet 2022 l’année ignatienne. Ils commémorent les 500 ans de la conversion de leur fonda­teur. Le 20 mai 1521, en effet, Ignace de Loyola était gravement blessé à la bataille de Pampe­lune. Un boulet de canon lui brisa la jambe et, plus encore, sa carrière et ses rêves. Au début, Ignace ne voulait qu’une chose: reprendre sa vie de chevalier au plus vite. Les mois passés sur son lit de convalescence ont vu naître une voca­tion nouvelle. Dieu avait d’au­tres projets pour lui...

dimanche, 27 juin 2021 06:54

Lire ou écrire, une clé pour la liberté

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Bibliothèque de la Fondation Jan Michalski  © Leo FabrizioLe confinement a été bénéfique pour l’activité littéraire. En dépit de la fermeture des librairies, la demande de livres a été particulièrement forte et les éditeurs croulent sous les manuscrits. La littérature a donc permis aux uns d’échapper à l’enfermement, et à d’autres de se donner l’impression d’exister dans le désert social de la pandémie. Si la vraie liberté se trouve là où le moi perd ses limites et ses contraintes, le confinement lui a offert un biotope favorable, et l’œuvre littéraire lui a ouvert le chemin d’un monde plus essentiel que celui dans lequel les mesures sanitaires le séquestraient. Lire pour sortir de l’enfermement, écrire pour repousser les barreaux d’une prison.

Nicole Andreetta, AGORAJeune, elle rêvait de devenir archéologue ou de faire de la médecine. En lieu et place, elle a été engagée par l’Église catholique romaine à Genève et depuis 2004 elle est un des visages de l’Aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérants d’asile et des réfugiés (AGORA). Fin mai, Nicole Andreetta, aumônière de l’AGORA, est partie à la retraite. Dans cet entretien paru dans le Courrier pastoral (mai 2021), elle raconte son parcours et les défis de l’asile.

Au commencement était le verbe, aux éditions ZoéSylviane Dupuis analyse, dans un essai de haute tenue, l’influence des Écritures sur la littérature romande du XXe siècle, de Chessex à Ramuz, de Bille à Chappaz. «Réserve d’images, de fables, de figures ou de préceptes», la Bible a été, au cours du XXe siècle, un foisonnant abreuvoir pour les écrivains romands. Bien que majoritairement agnostiques, les auteurs de Suisse romande n’ont pas fait l’impasse sur les deux Testaments et sur ce que ces derniers ont injecté dans leur chair et dans leur langue. Au point d’y faire largement référence.

"Mare of Easttown" © HBODernière série en vue de HBO, Mare of Easttown est louée pour son réalisme. Elle a pour décor une petite ville austère de Pennsylvanie où la modernité apporte son lot de changements et de problèmes, mais où la religion catholique imprègne encore la culture et les mentalités. Décryptage avec une sociologue, une historienne et le jésuite James Martin.

Mare of Easttown: tous les lundis soirs sur RTS UN, du 24 mai au 20 juin 2021 (premiers épisodes à (re)voir sur RTS PLAY)

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