Bernard Sesboüé
L’Église et la liberté
Paris, Salvator 2019, 264 p.
Comment l’Église a-t-elle servi la liberté de l’homme au cours de l’histoire? L’auteur présente quelques-unes des théologies chrétiennes de la liberté qui ont exercé le plus d’influence sur le développement de la pensée de l’Église.
Jens Schröter
Jésus de Nazareth
À la recherche de l’homme de Galilée
Genève, Labor et Fides 2018, 320 p.
Cet ouvrage a pour ambition de familiariser le lecteur à l’état actuel de la recherche historique sur Jésus, une recherche qui ne cesse d’intégrer de nouvelles approches et de nouveaux résultats. Publié en allemand en 2003, il a été réédité six fois, puis traduit en anglais et en français. Quête passionnante, car Jésus a marqué notre civilisation européenne d’une manière unique et est plus actuel que jamais (les médias s’intéressent beaucoup à lui). Confrontations entre papes et empereurs, croisades, élans réformateurs, déclaration des Droits de l’homme: l’auteur va tenter de juger toutes ces esquisses.
Martin Roch
Le Moyen Âge avant l’aube
Témoins et acteurs d’un monde en mutation
Bruyères-le-Châtel, Nouvelle Cité 2018, 320 p.
L’auteur, professeur d’Histoire médiévale à l’Université de Genève, scrute une période qui a la réputation d’être particulièrement sombre, celle qui s’étend entre l’Antiquité et le Moyen Âge central, entre le Ve et le Xe siècle. Tout commence par le déclin d’une civilisation et la disparition de l’État romain, qui laisse la place aux royaumes barbares qui, non dépourvus d’une certaine rigueur et loin d’entraîner la destruction de l’Occident, ont donné naissance à de nouvelles entités politiques et sociales.
Marcel A. Boisard
Aventurier de l’humanitaire
Paris, du Panthéon 2019, 168 p.
Souvenirs d’un délégué du Comité international de la Croix-Rouge, au cours de dix ans dans le monde arabo-musulman, tel est le sous-titre de ce livre qui nous emmène en Algérie (sort des Harkis), au Yémen, en Égypte, à Gaza (pendant la guerre des Six-Jours, puis la guerre du Ramadan/Kippour), en Jordanie (Septembre Noir). Avec Marcel A. Boisard, nous plongeons dans l’histoire du Moyen-Orient, dans la réalité difficile vécue au ras du sol, dans les rencontres avec ses dirigeants… Ce sont des conditions qui sont encore malheureusement d’actualité. Mais «les expériences acquises par le CICR (en Algérie notamment) furent ultérieurement utiles lors des différents conflits qui surgirent lors du processus de décolonisation et contribuèrent au développement du droit humanitaire.»
Frédéric Lenoir
La consolation de l’ange
Paris, Albin Michel 2019, 208 p.
Difficile de parler d’un roman sans en dévoiler la trame! Après une tentative de suicide, un jeune homme, Hugo, est placé à l’hôpital dans la même chambre qu’une vieille dame, Blanche, qui vit ses derniers jours dans l’apaisement.
Françoise Matthey
Dans la lumière oblique
Vevey, l’Aire 2019, 84 p.
Eblouie… je suis éblouie par ces poèmes qui visent l’essentiel là où la transparence de la lumière révèle les éclaircies de sens. Au rythme des saisons, tout au long des jours, Françoise Matthey traque l’invisible pour nous sortir de nos torpeurs. Elle déchiffre les signes qui sont à notre portée si nous savons ouvrir les yeux et les oreilles.
Une longue histoire d’amour relie Élisabeth Beck et les ruines de l’abbaye de Hambye, achetées par son mari en 1956. Cette abbaye bénédictine, dans la Manche, au sud de Coutances (Normandie), a été fondée en 1145. Émue par sa beauté, par son caractère poétique et son histoire, l’enseignante d’Aix-en-Province et auteure de recueils de poèmes Claudine Mussawir emmène le lecteur à sa découverte.
Bernard Minier
M, le bord de l’abîme
Paris, XO 2019, 576 p.
L’intelligence artificielle (IA) fascine et inquiète, non sans raisons. Elle est au cœur de ce thriller noir, dont la trame de facture classique -deux policiers se lancent sur les traces d’un assassin en série pervers sévissant à Hong Kong- sert de prétexte, comme dans la plupart des bons polars, à la peinture d’un monde sombre.
Marie David et Cédric Sauviat
Intelligence artificielle, la nouvelle barbarie
Monaco, du Rocher 2019, 314 p.
Pour Marie David et Cédric Sauviat, ce dernier présidant l’Association française contre l’intelligence artificielle, celle-ci s’inscrit dans une fuite en avant technologique vers toujours plus de déresponsabilisation. L’Intelligence artificielle est décrite comme «un projet technoscientifique d’exploitation utilitaire du monde (…) par essence, totalitaire». «Ce n’est (...) pas un hasard, écrivent-ils, si l’intelligence artificielle et les technologies du vivant se développent en même temps.»
Les auteurs de fait n’accordent guère de crédit à une contribution positive, ni aux possibilités de distinguer aide à la décision et décision, capacité de réactivité de la machine et capacité de pilotage de l’être humain. Leur livre met l’accent sur les retombées négatives de l’IA.
«Le livre de Jonas est un texte-semence, minuscule, énigmatique en sa concision, mais d’une incroyable fécondité, amenant le lecteur à chercher et produire le sens, à tirer lui-même les conclusions que le récit n’énonce pas.» Histoire, prophétie ou sagesse? Mythe, conte, parabole? David-Marc d’Hamonville, moine bénédictin de l’abbaye d’En-Calcat (Tarn), nous montre dans son dernier ouvrage qu’il s’agit bien d’un livre prophétique.