«Nul besoin de tambouriner contre le ciel pour que / naisse la lumière pour que d’un roulement d’oiseaux jaillissent / des nuées de pollens.» La vie laisse des traces de joie jusqu’au cœur des déchirures, «dans le nu de l’instant un appel / venu d’on ne sait / quelle secrète alchimie». En donnant «forme au fragile», elle laisse danser la vie. Dans «l’éphémère où rien ne pèse», en nous ouvrant «au don silencieux de l’instant» nous donnons sens à nos méditations. Ces poèmes nous invitent à émietter nos limites, à nous dépouiller de nos forces. «Rien jamais ne nous affolera / sinon l’oubli d’aimer.»
Écrire sur ces poèmes semble être un sacrilège. Pour ne pas perdre le suc, la fragrance des mots, je vous invite à les lire, les méditer, laisser rouler sur la langue leur saveur et vous en imprégner … et peut-être prendre la plume pour prolonger votre écriture.