p60BittarQuête de liberté pour le héros et enquête sur ses propres origines pour l’auteur, Comme des Mohicans est un roman initiatique et d’aventure, entrecoupé d’expressions patoisantes, qui a pour cadre le Valais de la fin du XIXe siècle. Une terre soumise au carcan de l’Église et pétrie de lourdes conventions sociales et familiales, mais sur laquelle fleurissent herboristes et contrebandiers, comme autant d’ouvertures sur l’horizon.

Philip Taramarcaz, Comme des Mohicans, Genève, Slatkine 2020, 228 p.

mercredi, 16 décembre 2020 09:14

De la gratitude à l’espérance

«Je considère (…) qu’entre tous maux et péchés imaginables, l’ingratitude est un de ceux qui méritent le plus d’être en abomination devant notre Créateur (…). Elle est en effet méconnaissance des biens, des grâces et des dons reçus; elle est la cause, le principe et l’origine de tout mal et de tout péché. Au contraire, combien sont aimées et estimées, au ciel et sur la terre, la gratitude et la connaissance des biens et des dons reçus.» (Ignace de Loyola)[1]

© Brian Jackson / Adobe Stock - Businessman in a blindfold stepping off a cliff ledge concept for risk, challenge, conquering adversity or ignoranceEn novembre 2008, lors de sa visite à la London School of Economics, la reine Elisabeth II lança un pavé dans la mare en posant une question inattendue et hautement dérangeante au gotha de la finance et de l’économie réuni pour l’occasion. S’agissant de la crise financière alors récente, la reine demanda: comment se fait-il que personne d’entre vous ne l’ait vue venir? La question a fait l’effet d’une bombe.

L’apocalypse, on ne l’imaginait pas comme ça. Ni hordes de zombies ni peste foudroyante ni révolution et effondrement de la civilisation ni chaos et avènement d’un état de guerre permanent... À la place, la sournoise Covid 19, accompagnée d’un nouveau bouquet de règles (éloigne-toi, désinfecte-toi, porte ton masque !) et de la réalité familière des inégalités toujours plus exacerbées. La science-fiction, avec son ballet d’utopies et de dystopies, nous aurait-elle trompés ?

Il a fallu attendre que le réchauffement climatique soit perceptible par monsieur et madame tout-le-monde, en particulier en Occident, pour que les gouvernements prennent la mesure de la catastrophe. Mais l’ont-ils vraiment fait? Pressurisés par les attentes des citoyens et des lobbys économiques, empêtrés dans des croyances idéologiques, les dirigeants ont toujours un train de retard. Pour le philosophe franco-suisse Dominique Bourg, l’heure n’est plus aux consensus ni aux compromis.

Les nombreuses expériences dans le domaine de la modification du génome humain et de la biologie de synthèse demeurent à un stade précoce. Pourtant il ne fait aucun doute qu’elles conduisent l’humanité en terrain inconnu. Il convient d’accorder, au sein de ces développements effrénés, une attention particulière aux conséquences sociales, politiques, éthiques et existentielles de ces recherches. La neuro-philosophie peut nous y aider.

Brin d'ADN et cerveau humain © kipargeter/ fr.freepik.comLa mémoire. Elle ne se loge pas uniquement dans nos têtes. Elle colonise également nos cellules. Et ce que l’on vit, comment on vit, a une incidence sur la manière dont nos gènes s’expriment ou se taisent, les nôtres et parfois même ceux de notre descendance. Ce qui opprime un individu ou un peuple pourrait ainsi influencer le code génétique de plusieurs générations suivantes? La généticienne Ariane Giacobino essaye de répondre.

Ronald Reagan, dans Hellcats of the Navy, de Nathan Juran (1957)Formidable machine de guerre culturelle, le cinéma américain du XXe siècle a forgé, sur les écrans et dans les esprits, l’image d’une nation de héros luttant pour les libertés, que ce soit sur son sol ou à l’étranger. Les westerns, dès 1903, et les films d’après la Seconde Guerre mondiale sont les prototypes de cette industrie hollywoodienne, étroitement liée au Département de la défense.

Nicolas II, 1896 © DR / The Romanov Empire Historical SocietyÀ travers les différents visages prêtés à Nicolas II, dernier tsar de Russie, par le peuple et les politiques russes depuis sa mort en 1918, c’est toute l’histoire du pays depuis la chute du tsarisme qui est revisitée. Voyage au fil de ces successives révisions.

Le Valle de los Caídos, 2011 © Wikimedia Common«Il faut que l’édifice à venir ait la grandeur des monuments antiques, qu’il défie le temps et l’oubli et constitue un lieu de méditation et de repos où les générations futures rendront honneur à ceux qui leur ont légué une Espagne meilleure. À ce but répond le choix d’un lieu retiré où s’édifiera un temple grandiose à nos morts, de sorte que l’on puisse prier des siècles durant ceux qui sont tombés sur le chemin de Dieu et de la Patrie.»
(Général Franco)

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