Le deuxième roman d’Oscar Lalo rend hommage à toute une génération d’oubliés de la Seconde Guerre: les enfants des Lebensborn. Par une écriture poétique et philosophique, l’auteur emmène le lecteur au cœur des «usines à bébés» de l’Allemagne nazie. On entre dans l’intimité de ces orphelins particuliers par le journal d'une septuagénaire à la recherche de ses origines: «Je devais être la gloire de l'humanité. J'en suis la lie.»
Oscar Lalo
La race des orphelins
Belfond, Collection Pointillés, Paris 2020, 279 p.
Avec la crise du Covid-19, les pèlerinages en Terre Sainte sont complètement à l’arrêt depuis des mois, laissant sans revenu des milliers de familles palestiniennes vivant de l’accueil des visiteurs. «C’est une véritable catastrophe pour toute la filière qui vit du tourisme et des pèlerinages», confie le jésuite suisse Jean-Bernard Livio, qui organise et guide plusieurs fois par an des voyages en Terre Sainte et dans différents pays bibliques.
En partant de la longue et douloureuse expérience de violence au Salvador, il est intéressant de réfléchir au rôle des victimes dans la réconciliation. Le témoignage ci-dessous de Martin Maier sj -qui se trouvait au Salvador en 1989 lors de l'assassinat de six jésuites et de deux laïques- propose de développer les thèses suivantes: il n’est de pardon et de réconciliation possible sans souvenir et se souvenir des victimes, c’est leur redonner leur dignité; le souvenir est intimement lié au récit des souffrances du passé; la réconciliation et le pardon présupposent la vérité et la justice; le pardon et la réconciliation sont une offre faite par les victimes à leurs bourreaux, ils possèdent la structure de la grâce, mais on ne peut atteindre la réconciliation seulement lorsqu’on a demandé pardon; les peuples crucifiés sont source de lumière, de salut et de pardon; ceci dans une perspective spirituelle ignacienne.
Le phénomène historique de l'islam politique, qui voulait constituer un appel à proclamer son appartenance propre à l'islam et à réveiller la foi islamique dans les cœurs des personnes en adhérant aux valeurs islamiques et à la morale la plus noble, «s'est révélé un authentique désastre», se transformant en «un cauchemar qui trouble non seulement la communauté islamique mondiale mais le monde entier». Ce jugement net, aux tons définitifs, a été prononcé par le cheikh Shawki Ibrahim Abdel-Karim Allam, Grand mufti de la République arabe d’Égypte.
C'est donc non pour l'initiative pour des entreprises responsables votée ce weekend en Suisse. Cet échec entraîne l’entrée en vigueur du contre-projet du Parlement qui ne fait aucune mention d’une responsabilité à assumer. La balle est dans le camp des entreprises, qui doivent prouver qu'elles peuvent agir, sans contrainte, de manière socialement et écologiquement responsable à l’étranger. Comme le montre un petit livre des chercheurs suisses Ellen Hertz et Yvan Schulz, Entreprises et droits humains. Les limites de la bonne volonté, ce n'est pas gagné... On attend des actes!
«Qui suis-je? Quel est mon désir? De quoi ai-je peur? Ces trois questions sous-tendent notre participation au système croissanciste, productiviste et consumériste (CPC) qui ravage la Terre.» Ceci résume tout le livre de Michel Maxime Egger, qu’il a présenté en visioconférence le 6 octobre dernier, dans le cadre des conférences proposées par «un auteur, un livre», à laquelle participaient une vingtaine de personnes.
Michel Maxime Egger, Se libérer du consumérisme. Un enjeu majeur pour l’humanité et la Terre, Genève, Jouvence 2020, 158 p.
«En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal. (…) Il faut estimer comme un bien le moindre mal», écrivait il y a quelque cinq siècles Nicolas Machiavel. Cette affirmation du penseur florentin (1469 - 1527) n’a pas pris une ride. On a pu l’expérimenter quand les Français, en 2002, ont dû prendre parti entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, et aujourd’hui quand les Américains ont fait leur choix entre Joe Biden et Donald Trump.
À trois heures et demie, par une chaude après-midi de la fin juillet, le thermomètre indique quarante-deux degrés. Entre Bari et Foggia, au milieu de champs de tomates coupés en deux par l'autoroute qui traverse la campagne des Pouilles, un jeune Africain soulève une cagette remplie d'or rouge. À côté de lui, deux hommes répètent le même geste comme s'il s'agissait d'un rituel. Avec tendresse et délicatesse, la journaliste et le photographe italiens indépendants Alessia Manzi et Giacomo Sini nous emmènent découvrir le monde aride des migrants au sud de l’Italie.
La corrélation entre la concentration élevée en particules fines et la gravité des vagues de grippe est bien connue des épidémiologistes. Une équipe interdisciplinaire suisse a «cherché à savoir si un tel lien existait également avec la virulence de la maladie de la COVID-19», indique Mario Rohrer, chercheur à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UNIGE et directeur de Meteodat. Leurs résultats, publiés dans la revue Earth Systems and Environment, suggèrent que oui.