Dans une société démocratique, une culture vivante s'entend dans la diversité et le débat. Si elle est le fait de chacun, elle est donc aussi celui de la collectivité, et ce faisant ne peut être confiée aux seules initiatives individuelles et aux lois du marché. Par une politique réfléchie de subventions publiques, l’État doit préserver le patrimoine culturel et encourager le développement de la pensée critique et créative. Réflexions et expérience de Patrice Mugny.
Pourquoi les Suisses aiment-ils et admirent-ils tant Tell, ce héros légendaire si ambigu. Justement parce que cette ambivalence permet à tout un chacun d'y projeter ses propres conceptions de la patrie. C'est ce que montre Christophe Büchi, à partir d'une lecture de la pièce de Schiller, "Wilhelm Tell", jouée cet été sur la plaine du Grütli.
Le 11 septembre 2001 marque un tournant dans le discours de George W. Bush. Utilisant les pratiques éprouvées du maccarthysme (amalgame, manichéisme radical, mensonge, peur), le président des Etats-Unis se porte personnellement responsable du destin et de la sécurité du monde libre, entraînant sous sa bannière son peuple traumatisé. La guerre contre le terrorisme est son destin et celui de son pays. Une rhétorique généraliste, abstraite et négative, dont le succès repose sur l'effet incantatoire et non sur des résultats objectifs.
Le concept de « société de l'information », porteur d'enjeux éthiques primordiaux, a tendance à se confondre avec celui d'« économie de l'information », comme l'a montré la première phase du Sommet de l'information. Un plongeon au coeur d'une vision du développement que l'on espérait obsolète, calquée sur le modèle et les besoins des pays du Nord.