Le 11 septembre 2001 marque un tournant dans le discours de George W. Bush. Utilisant les pratiques éprouvées du maccarthysme (amalgame, manichéisme radical, mensonge, peur), le président des Etats-Unis se porte personnellement responsable du destin et de la sécurité du monde libre, entraînant sous sa bannière son peuple traumatisé. La guerre contre le terrorisme est son destin et celui de son pays. Une rhétorique généraliste, abstraite et négative, dont le succès repose sur l'effet incantatoire et non sur des résultats objectifs.
Le concept de « société de l'information », porteur d'enjeux éthiques primordiaux, a tendance à se confondre avec celui d'« économie de l'information », comme l'a montré la première phase du Sommet de l'information. Un plongeon au coeur d'une vision du développement que l'on espérait obsolète, calquée sur le modèle et les besoins des pays du Nord.