Dans de nombreuses religions, l’entrée dans la vie éternelle est précédée d’un jugement, voire d’une pesée des âmes, sur les actions bonnes ou mauvaises de notre existence terrestre. Matthieu s’inscrit dans cette tradition et présente le Christ comme un juge qui, à la fin des temps, séparera les brebis des boucs (Mt 25,31-46). Mais le récit de l’évangéliste réserve des surprises...
Chaque évangéliste de la Bible s’est efforcé d’offrir, comme première prédication de Jésus, celle qui s’adaptait le mieux au message qu’il voulait transmettre. Chaque choix relève donc d’une stratégie théologique très bien pensée. Se replonger dans ces textes, c’est redécouvrir la diversité du visage de Jésus.
La Bible développet-elle une histoire des corps ? L’auteur de cet article est enclin à le penser et même à militer pour cette proposition. Voici un bref parcours qui en appelle à une lecture de la Bible centrée sur le corps.
Initiateur d’une anthropologie du geste, le jésuite Marcel Jousse (1886-1961) fut avant tout un ouvrier de la transmission de la Parole. On a souvent cantonné son oeuvre à la simple redécouverte de l’oralité. Mais la spécificité de ses recherches
anthropologiques tient dans la démonstration que l’oralité implique l’homme dans toutes les dimensions de son être : la voix bien sûr, mais davantage encore la mémoire, le coeur et son intelligence vive.