Qu’est-ce que les mots grâce et miséricorde représentent? L’un et l’autre sont liés à une pratique humaine qui suppose conversion, pardon, réconciliation, mais qui évoque aussi le caractère inouï de l’intervention de Dieu dans nos vies. La réflexion qui suit part de la narration de miracles de Jésus et du récit de la vocation de Paul.
Le passage de l’invention par les humains de dieux sexués, à la révélation, par Yahvé lui-même, d’un Dieu unique, à la fois père et mère, s’est fait dans la Bible sur plusieurs siècles. Pour déboucher, dans le Nouveau Testament, à l'expérience révolutionnaire de la fraternité.
«Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ», affirmait saint Jérôme, le traducteur de la Bible en latin. La pastorale biblique serait donc indispensable pour accompagner les chrétiens dans leur découverte de la Parole de Dieu. L’Association biblique catholique de Suisse romande s’y emploie depuis 30 ans.
Comme le dit la belle Exhortation de Benoît XVI La Parole du Seigneur (Verbum Domini, 2010), la pastorale biblique n’est pas une pastorale parmi d’autres, à côté de la catéchèse, du service des frères ou de la liturgie. Le pape émérite parle bien de «l’animation biblique de toute la pastorale» (n° 73), c’est-à-dire de la présence centrale de la Parole de Dieu dans l’ensemble de la vie et de l’agir de l’Eglise. Car la Bonne Nouvelle de l’Ancien et du Nouveau Testament se trouve au cœur de l’enseignement et de la catéchèse, des sacrements et de la prière, de la diaconie et de la présence auprès des plus pauvres, comme du rassemblement des hommes et des femmes autour du Seigneur Trinité d’amour.
Si on nous demandait quel fut le premier miracle de Jésus, nous n’hésiterions pas à répondre que c’est celui de l’eau changée en vin lors d’un mariage à Cana. L’évangile de Jean le dit d’ailleurs expressément : « Tel fut, à Cana de Galilée, le commencement des signes de Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui » (Jn 2,11). Or les trois autres évangélistes ignorent ce miracle et rapporte chacun un autre « premier » miracle, mettant en scène le Christ guérisseur.
Pourquoi les évangélistes ne s’accordent-ils pas sur le premier miracle de Jésus ? L’eau transformée en vin pour Jean, la guérison d’un démoniaque dans la synagogue de Capharnaüm pour Marc et Luc, celle d’un lépreux chez Matthieu. Parce qu’ils ne prétendaient pas donner à leurs lecteurs un récit historique de l’activité miraculeuse de Jésus, mais plutôt leur transmettre un message religieux, que chacun d’eux adapta de la manière qu’il jugeait la meilleure.
Si l’on cherche dans la Bible des racines aux congés payés, on trouvera bien plus : le repos y est une manière de vivre dans la création, même quand on travaille ou qu’on se débat dans les épreuves. C’est un terme théologique et militant : on se repose quand on vit dans l’intimité de Dieu et que Dieu vous met à l’abri des ennemis qui vous guettent.
L’obscur concept de résurrection paraît impénétrable à beaucoup de nos contemporains. Or il est central dans la foi chrétienne : sans la résurrection du Christ, la foi est vidée de son contenu, affirme saint Paul. Mais sur quoi reposet-elle, quel est son fondement ?
Lorsque l’on me demande ce qu’est un ange, je réponds spontanément par une boutade : « C’est le milieu de l’év-angile ! » Et d’ajouter aussitôt qu’il faut trois éléments pour faire un ange : un expéditeur, un destinataire et un portemessage... auquel, pour être certain que le message sera porté rapidement, il convient de donner des ailes ! Une boutade, vraiment ?[1]
L'Eglise devrait-elle revoir sa conception de la séparation d'un couple et du remariage après un divorce ? Pour y voir plus clair, l'auteur propose de revenir aux propos même de Jésus sur la répudiation et le remariage, plus souples qu'ils ne paraissent, en les analysant sous un angle sociologique.
L'homme est apparu très tôt en « Terre Sainte » : les récentes découvertes archéologiques ont mis au jour des traces de présence humaine parmi les plus anciennes connues aujourd'hui. Cette région, aux paysages fascinants de montagnes et de déserts, a façonné la vie et l'histoire de ses populations, tout comme elle a teinté les récits bibliques.
La nouvelle Bible liturgique en français a été éditée en 2013. Trois points forts à son actif : l'officialité que lui confèrent les évêques francophones, une traduction par des spécialistes à partir des langues d'origine, adaptée de surplus à la proclamation dans l'assemblée liturgique. Cette traduction devrait entrer en vigueur progressivement dans les lectionnaires liturgiques.[1]
Dieu est spécialiste et source du bon. C’est sa présence en nous qui transforme notre rapport au monde et qui nous rend heureux. Le bonheur passe par cette conscience qu’« Il est », que « nous sommes » et que nous sommes en relation avec Lui.
Le miracle le plus étrange que Jésus ait accompli dans sa vie fut celui par lequel il maudit un figuier, qui se dessécha. C'est le seul miracle « destructeur » de Jésus. Le seul qu'il ait accompli à Jérusalem. Le seul qui ait mis un jour à se réaliser et qui soit incompréhensible du point de vue historique. Ce récit s'est avéré si dérangeant que l'Eglise ne le lit jamais au cours de la messe du dimanche. Quel est le sens de ce geste apparemment absurde ?