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News

mercredi, 26 février 2014 13:51

Ouganda : une loi homophobe

L'influence en Afrique de certains courants évangéliques extrémistes américains se révèle clairement dangereuse. Le président ougandais a promu le 24 février une loi extrêmement sévère envers les homosexuel(le)s (déjà punis d'emprisonnement à vie). Est désormais interdite toute « promotion » de l'homosexualité. Pire encore, la dénonciation de quiconque s'affiche homosexuel(le) est rendue obligatoire !
Le président Yoweri Museveni, comme du reste une grande partie des sphères du pouvoir politique et économique de son pays, est influencé par des lobbyistes évangéliques venus en mai 2009 en Ouganda, pour donner une série de conférences. Parmi eux, Scott Lively, l'auteur d'un livre intitulé « L'homosexualité dans le parti nazi », où il affirme qu'Hitler et ses acolytes étaient tous gays. Scott Lively est poursuivi aux Etats-Unis depuis août 2013 pour crime contre l'humanité, en raison de son activisme en Ouganda. La plainte a été déposée par l'ONG Sexual Minorities Uganda (SMU), soutenue dans son combat par le Center for Constitutional Rights basé à New York.
Pour le sociologue Philippe Gonzalez, auteur de « Que ton règne vienne. Des évangéliques tentés par le pouvoir absolu » (Labor et Fides, 2014), il faut voir derrière cette bataille contre l'homosexualité, une guerre culturelle que mènent ces évangéliques très politisés. Interrogé par Jol Press, il explique : « Ce combat porte sur la préservation de la morale chrétienne. Puisque les évangéliques se sont rendus compte qu'ils ne parvenaient pas à peser aux Etats-Unis, ils ont alors décidé de diriger une politique expansionniste dans les continents où l'évangélisme parvient à percer. C'est-à-dire en Afrique, en Asie, en Amérique Latine. En Afrique, ils vont essayer, et c'est particulièrement le cas de l'Ouganda, de créer la vitrine d'un Etat chrétien idéal. » Belle vision du christianisme...

lundi, 17 février 2014 10:23

Liban, terre moins chrétienne ?

Après la proclamation de l'indépendance du Liban, 8130 Km2 de terre libanaise appartenaient à des chrétiens. Aujourd'hui, les chrétiens libanais ne possèdent plus qu'environ 4000 Km2 de terre.

Ces données ont été fournies par Talal al-Doueihy, chef du mouvement « Terre libanaise, notre terre » dans le cadre d'un entretien accordé au quotidien Daily Star. La diminution drastique de l'étendue des propriétés foncières appartenant à des chrétiens au pays des Cèdres a diverses causes et se trouve également liée à la forte tendance à l'émigration qui caractérise la partie chrétienne de la population libanaise. De nombreux chrétiens ayant l'intention d'émigrer en effet vendent leurs terres avant de partir à des acquéreurs musulmans. En outre, au cours des années du gouvernement de Rafiq Hariri – Premier Ministre de 1992 à 1998 puis de 2000 à 2004, tué dans un attentat le 14 février 2005 - la loi qui garantissait le droit de prélation dans le cas de ventes de terrains aux propriétaires des terrains limitrophes fut abrogée. Le gouvernement Hariri voulait favoriser de cette manière les investissements au Liban des pays arabes du Golfe. Le résultat est que la presque totalité des terres vendues ces années-là sont passées de propriétaires chrétiens à des musulmans.
Différentes propositions de lois ont été présentées au Parlement pour tenter de freiner l'érosion des propriétés foncières des chrétiens au Liban. Celle de Sami Gemayel et d'Ibrahim Kanaan vise à réglementer l'acquisition de propriétés foncières sur le territoire libanais de la part d'acquéreurs étrangers alors que celle élaborée par un autre parlementaire, Joseph Maalouf, a comme objectif de freiner les passages de propriété des terrains supérieurs à 3000 m2 et à limiter les espaces de manœuvre des intermédiaires lors de la vente des terrains. (Fides)

Une expédition de la Seglise bigociété géographique russe est partie le 11 février de Moscou pour l'Antarctique, où elle va notamment consacrer la première église du sixième continent. L'évêque orthodoxe russe Iakov de Naryan-Mar et Mezensk accompagne l'expédition. C'est lui qui consacrera l'église de la Sainte-Trinité, déjà bénie en 2004.

Située sur la base russe Bellingshausen, sur la péninsule Fildes, à l'extrémité sud de l'île du Roi-George, cette église sera la seule active en permanence en Antarctique. Construite dans le style russe traditionnel,
en cèdre et en mélèze de Sibérie, elle peut accueillir jusqu'à trente personnes. Des fidèles russes, mais aussi des scientifiques des bases situées à proximité, la fréquentent. Le projet d'établir une église permanente en Antarctique avait été approuvé à la fin des années 1990 par le patriarche Alexis II de Moscou mais ce n'est que depuis peu qu'un prêtre la dessert à demeure. A noter qu'il ne s'agit pas du lieu de culte le plus méridional au monde. Le dépassent, les chapelles Saint-Jean-de-Rila (sur l'île Livingston) et Saint-Prince-Vladimir (sur l'île Galindez).

Dieter Majer, ancien responsable de la division « Sécurité des installations nucléaires » au Ministère fédéral allemand de l'environnement, demande l'arrêt des deux plus vieilles centrales nucléaires suisses, Mühleberg et Beznau, dans les plus brefs délais. Selon les résultats de l'étude qu'il a mené, sur mandat de Greenpeace et de la Fondation suisse de l'énergie (SES), l'état de ces centrales ne répondrait pas aux exigences actuelles en termes de sécurité et constituerait un risque difficilement acceptable pour la population.
Les centrales nucléaires suisses, en particulier Mühleberg et Beznau, comptent parmi les plus vieilles installations nucléaires de la planète. Leurs concepts de construction remontent en partie aux années 1960 et présentent donc des déficits conceptuels par rapport aux installations modernes. S'y ajoutent les effets du vieillissement, relativement mal connus, notamment la fragilisation de l'acier de la cuve du réacteur par le rayonnement neutronique. Les mesures de rééquipement restent toujours du bricolage, constate l'étude. (com/réd.)

0706 12

 

Le philosophe français Fabrice Hadjadj, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos, à Fribourg, a été nommé membre du Conseil pontifical pour les laïcs, aux côtés des cardinaux :
Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, Angelo Scola, archevêque de Milan, John Njue, archevêque de Nairobi, Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising, Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht, Antonio Tagle, archevêque de Manille, Joao Braz de Aviz, ainsi que des archevêques Charles Joseph Chaput, de Philadelphie, et Orani Joao Tempesta, de Sao Sebastiao do Rio de Janeiro, et du journaliste espagnol Yago de La Cierva.Fabrice Hadjadj, « juif de nom arabe et de confession catholique », comme il aime à se définir, converti en 1998, est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et agrégé de philosophie. (apic)

vendredi, 07 février 2014 11:07

JRS à Alep

Témoignage du Père jésuite Mourad Abou-Seif, responsable du Centre St-Vartan

A Alep, importante cité industrielle et commerçante du nord-ouest de la Syrie, en proie à de violents combats depuis juillet 2012, chrétiens et musulmans travaillent ensemble pour soulager les souffrances de la population civile. «Les gens veulent à tout prix que la violence s'arrête. Le pays a reculé d'au moins deux générations!», confie à l'Apic le Père Mourad Abou-Seif, lors de son passage en Suisse en janvier dernier.

SYR2012 Aleppo Home

Directeur du Centre St-Vartan dans cette ville de 2,5 millions d'habitants, le jeune jésuite décrit le travail du Service Jésuite des Réfugiés (JRS) à Alep, dont il est le responsable. «Plus de 200 jeunes volontaires appartenant à toutes les confessions et à toutes les ethnies - Arabes, Kurdes et Arméniens - collaborent dans notre centre pour aider la Syrie à dépasser cette crise, en collaboration avec plusieurs autres organisations humanitaires», souligne d'emblée le Père Mourad sj.

Liban oct04 1 024C'est à une courte majorité, 48 voix contre 44, que le Grand Conseil genevois a réduit, vendredi 24 janvier, les fonds alloués à la FGC de deux millions de francs sur la période 2013-2016. Cette décision, à effet rétroactif, a été prise après plus d’une année d’attente, indique la Fédération dans un communiqué.

La FGC regroupe 63 associations actives dans la solidarité internationale, la coopération au développement et l'information du public sur les relations Nord-Sud. Parmi elles, plusieurs œuvres d'entraides chrétiennes, notamment Caritas Genève, la Commission tiers-monde de l'Eglise catholique (COTMEC) et la Commission tiers-monde de l'Eglise protestante de Genève.

La FGC regrette cette décision et redoute les conséquences sur les projets de coopération et sur le rayonnement de la Genève internationale. La mesure a été prise sur la base de ce que la FCG considère comme « un malentendu provenant du fonctionnement même de l’administration publique cantonale ». De nombreux députés auraient fondé leur vote sur un prétendu manque d’information relatif aux projets soutenus dans le Sud. La FGC regrette que les députés ignorent que cette information, composée de rapports, d’évaluations et d’audits financiers, est remise chaque année à l’autorité cantonale compétente en la matière, c’est-à dire le Bureau de la solidarité internationale (BSI). Ces rapports sont également remis aux autres partenaires de la FGC, comme la Confédération et les nombreuses communes genevoises qui soutiennent son travail. La Fédération indique ainsi que le Canton est le seul partenaire à remettre en cause le travail réalisé et à réduire sa contribution financière.

Elle rappelle qu'elle s'appuie sur un réseau associatif peu coûteux, qui fonctionne à travers l’engagement de nombreux experts bénévoles au niveau de compétence professionnelle élevé.

« Ce verdict, basé sur des informations inexactes, pénalisera les projets de santé, de développement agricole ou encore d’éducation menés par ses associations membres dans plus de 20 pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Une fois de plus, les plus faibles feront les frais de ces malentendus et de cette défiance injustifiée », déplore la FGC.

Efficacité

Cette fédérationd’association travaille depuis 1966, avec une efficacité prouvée, à combattre les inégalités dans le monde.Grâce à l’engagement des collectivités publiques partenaires, elle finance chaque année plusieurs dizaines de projets de développement et d’information que lui soumettent ses membres. Ainsi 47 projets ont été approuvés en 2012, pour un montant total d’environ 11,2 millions de francs. Chaque dossier de demande de financement fait l’objet d’un examen minutieux réalisé par la Commission technique (lorsqu’il s’agit d’un projet de développement) ou par la Commission d’information (lorsque le projet concerne des actions de sensibilisation en Suisse). Chacune des commissions donne ensuite ses recommandations au Conseil. Une fois approuvé par le Conseil, le projet reçoit le label FGC qui garantit sa qualité. Le projet fait ensuite l’objet d’un suivi régulier par le Secrétariat de la FGC tout au long de sa mise en œuvre jusqu’à l’examen du rapport financier final par la Commission de contrôle financier.(apic/com./réd.)

Photo : Jacqueline Huppi, Liban 2004

vendredi, 24 janvier 2014 09:22

Darwin contesté en Suisse

Le créationnisme a toujours la cote. Et pas seulement aux Etats-Unis ! Sept écoles privées chrétiennes de Suisse romande, du groupe Association instruire.ch, enseignent les thèses créationnistes pendant les cours de sciences et les présentent comme véridiques, révèle l'agence de presse protestante Protestinfo. « Toutes les matières enseignées sont mises en lien avec les textes bibliques, cette démarche permet à l'enfant de réaliser que Dieu s'intéresse à ce qu'il étudie », explique Eric Tendon, président de l'Association. Malaise parmi les responsables de l'instruction publique des cantons romands...

Aux Etats-Unis, l'enquête réalisée par l'institut Pew Reasearch Center, publiée le 30 décembre 2013, montre qu'un tiers des Américains ne croit pas en la théorie de l'évolution des espèces. L'appartenance religieuse semble jouer un rôle déterminant dans l'adhésion ou non à la théorie développée par Charles Darwin. Les chrétiens évangéliques sont les plus farouches opposants au darwinisme, deux tiers d'entre eux considérant que « les humains et les autres êtres vivants ont toujours existé sous leur forme présente depuis le commencement du monde ». En revanche, 68 % des catholiques blancs estiment que le processus de la vie est dirigé par l'évolution, et la moitié d'entre eux que cette évolution est guidée par Dieu.

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