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jeudi, 19 décembre 2013 11:24

Conflit au Soudan du Sud

001.jpg« Le manque d’attitudes démocratiques vis-à-vis de l’opposition politique, surtout à compter de juillet dernier, a suscité une opposition armée qui a tenté un coup d’Etat » a déclaré à l’Agence Fides une source de l’Eglise locale au Soudan du Sud, quelques jours après le coup d’Etat manqué qui a fait au moins 500 morts à Juba.
« Le coup d’Etat a échoué à Juba mais ses organisateurs sont parvenus à quitter la capitale. Le danger est désormais que ces chefs qui ont également une certaine influence dans l’armée, réussissent à appeler à la révolte d’autres zones du pays, en particulier celles dont ils sont originaires. Malheureusement, l’aspect tribal compte encore beaucoup. Le danger est réel surtout dans le Haut Nil » indique la source. « Selon les nouvelles que nous avons de Bor, capitale de l’Etat du Jonglei, des désordres sont en cours dans cette ville » ajoute-t-elle.

« Pour comprendre les dynamiques complexes de la situation, il faut tenir compte du fait que l’actuel président Salva Kiir est un Dinka provenant de la zone de Bar al-Ghazal, alors que John Garang - responsable historique du Soudan du Sud qui a jeté les bases de l’indépendance du pays, avant de mourir en 2005 dans un accident d’hélicoptère - était lui aussi un Dinka mais provenant de Bor, où ont actuellement lieu des désordres », explique l’interlocuteur de Fides. « La population Dinka de Jonglei n’a jamais accepté totalement Kiir comme président. Riek Machar, le vice-président limogé en juillet, est en revanche d’ethnie Nuer, la deuxième ethnie du Soudan du Sud. Par ailleurs, c’est Machar qui aurait organisé le coup d’Etat manqué avec l’aide de quelques tribus minoritaires ou même des Dinkas de la zone dont provenait John Garang. Malheureusement, dans ce scénario, il ne semble pas que le bien de la nation soit mis au premier rang. Espérons et prions afin que tous ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires dans ce pays travaillent pour le bien de la nation, en mettant de côté, si cela est nécessaire, leurs ambitions personnelles » conclut la source de Fides.

Texte : Fides 18/12/2013 Photo : ASASE (Juba)

mercredi, 11 décembre 2013 15:35

Syrie : appel à la non-violence

SYRIE - Pour le titulaire de l’Eparchie d’Hassaké-Nisibi, l’appel aux armes des chrétiens de l’évêque orthodoxe Lukas el-Khoury est « insensé »

Hassaké (Agence Fides) – « En tant qu’hommes d’Eglise, nous ne pouvons pas inciter les chrétiens à prendre les armes pour participer au conflit. Nous ne pouvons pas dire ces choses. C’est insensé. Cela va à l’encontre de l’Evangile et de la doctrine chrétienne ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides l’Archevêque syro catholique titulaire de l’Eparchie d’Hassaké-Nisibi, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo. Ces propos tranchés se réfèrent notamment aux déclarations faites par l’évêque grec orthodoxe Lukas el-Khoury, selon lesquelles « tout jeune chrétien en mesure de prendre les armes devrait le faire afin de protéger la Syrie, les églises et les couvents » parce que, face à ce qui arrive au peuple syrien, « nous ne pouvons pas rester les bras croisés ».
Selon l’Archevêque, « dans la situation où nous nous trouvons, tout individu, y compris s’il est chrétien, est libre de faire ses choix en conscience mais l’Eglise en tant que telle ne peut indiquer à personne la voie des armes et de la violence, qui contredit les enseignements de l’Evangile. L’an dernier déjà, le gouvernement m’avait offert 700 kalachnikovs afin de les distribuer aux chrétiens d’Hassaké et 1.000 autres pour ceux de Qamishli et j’ai refusé. Nous sommes contraires à la violence d’où qu’elle vienne ». La situation tragique de la Syrie et les attaques ciblées subies par les chrétiens dans le cadre du conflit syrien peuvent, selon Mgr Hindo, causer des réactions déséquilibrées. « Nous sommes tous sous pression. Nous sommes actuellement également angoissés pour les moniales (orthodoxes NDR) de Maalula, qui ont été enlevées, mais, en tant que Pasteurs, nous devons consoler notre peuple et reconnaître que certains points fermes doivent être toujours respectés, quelq ue soit la situation dans laquelle nous nous trouvons. Au travers de déclarations inconsidérées, nous risquons également de faire s’accroître le danger pour les chrétiens de devenir des cibles de la violence ». (GV) (Agence Fides 11/12/2013)

lundi, 25 novembre 2013 16:06

Stop au harcèlement sur Internet !

Le Bureau international catholique de l'enfance (BICE) lance cette année, en lien avec l’actualité internationale des droits de l’enfant, la campagne "Stop au harcèlement sur internet !". La démarche sera présentée à la session du Comité des droits de l’enfant de l’ONU (CRC) de septembre 2014 sur les enfants et les réseaux sociaux.

Cette campagne de signatures sera accompagnée d’une mobilisation des enfants, jeunes et adultes sur les réseaux sociaux, pour une vaste action de sensibilisation autour du sujet, rapporte le BICE dans un communiqué du 7 novembre 2013. Les enfants et les jeunes en seront les principaux acteurs.

La campagne entend lutter contre les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne, mais également la propagation de rumeurs, le piratage de comptes ou encore l’usurpation d’identité digitale. Le BICE note que ces dangers touchent en premier lieu les adolescents et les jeunes, mais que "nous sommes tous concernés par cette nouvelle forme de violence en forte progression depuis quelques années". (apic)

A côté des compromissions des gouvernants et du monde économique, la population suisse a déployé des trésors de générosité pour venir en aide aux victimes de la deuxième guerre mondiale. C'est ce qu'a démontré, le 7 octobre dernier à Fribourg, Serge Nessi en relatant l'aventure de la Croix-Rouge au secours des enfants entre 1942 et 1949.
L'historien et ancien délégué du CICR, auteur d'un ouvrage sur le sujet, a détaillé cet épisode méconnu de l'action de la Suisse durant la seconde guerre mondiale. Grâce à l'action de la « Croix-Rouge secours aux enfants », des dizaines de milliers d'enfants, essentiellement français, ont pu bénéficier de séjour de quelques mois dans des familles suisse pour y retrouver la santé. L'action s'est encore prolongée bien après la guerre jusqu'au milieu des années 1950 pour des enfants d'Europe centrale.

L'Afrique compte 55 milliardaires, soit davantage que l'Amérique latine qui en compte 51. C'est ce que révèle une étude du magazine panafricain Ventures, spécialisé dans le monde des affaires. En parallèle, le nombre de pauvres ne cesse également d'augmenter. Le premier de la liste des Africains les pus riches est le Nigérian Aliko Dangote, qui a amassé une fortune de plus de 20 milliards de dollars grâce à ses activités industrielles s’étendant des fabriques de ciment aux cultures de cannes à sucre sur une bonne partie du continent. Les milliardaires nigérians ne sont pas moins de 20 et sont bien plus nombreux que les Sud-africains (9) ou que les Egyptiens (9 égalememt), relève l'agence catholique Misna.
Le directeur de Ventures, Chi-Chi Okonjo, a mis en évidence les difficultés rencontrées pour élaborer cette classification, du fait que les milliardaires n’aiment pas révéler l’ampleur de leur fortune. Cela peut se comprendre si l’on compare les données fournies par Ventures à celles publiées en avril 2013 par la Banque mondiale : du fait de la croissance démographique du continent, le nombre de personnes vivant dans des conditions d’extrême pauvreté en Afrique a plus que doublé ces 30 dernières années, passant de 205 à 414 millions. (apic)

Le militant des droits de l'homme vietnamien Lê Quôc Quân a été condamné par le tribunal populaire de Hanoï, le 2 octobre 2013, à 30 mois de prison et à des amendes de plusieurs dizaines de milliers d'euros pour fraude fiscale. La sentence de condamnation a été rendue après moins d'un jour de procès. Lê Quôc Quân est l'un des principaux inspirateurs de la jeunesse catholique du Centre Vietnam, rapporte l'agence d'information Eglises d'Asie (EdA).

Lê Quôc Quân a protesté contre la sentence, arguant que les juges n’avaient pas respecté ni même écouté les plaidoiries de ses avocats. La fraude fiscale, commise en tant que chef d’entreprise, était l’accusation officielle brandie par la cour. Mais peu de gens sont dupes, affirme EdA. Le passé militant de l’avocat serait le principal motif de la condamnation de l’accusé. Ses écrits appelant à la liberté démocratique, sa participation au mouvement pour la liberté religieuse, aux manifestations contre l’expansionnisme chinois, son influence auprès des jeunes ont très certainement joué un grand rôle dans sa condamnation, même s’il n’en a pas été question dans le réquisitoire du procureur et dans la sentence des juges, avance l'agence d'information catholique. A cause de son militantisme et, sans doute aussi, pour avoir mis ses connaissances juridiques à la disposition des plus défavorisés, l’avocat jouit d’un grand prestige auprès de la population, en particulier dans les milieux catholiques. Depuis son arrestation en décembre 2012, ses amis lui ont manifesté leur soutien. A l’approche du procès, les manifestations en sa faveur s’étaient multipliées. (apic/réd.)

mercredi, 02 octobre 2013 09:06

La cathédrale d'Izmir reconsacrée

La cathédrale catholique St-Jean d'Izmir (Smyrne), en Turquie, a été reconsacrée solennellement le 30 septembre 2013, annonce la fondation Pro Oriente. Construite dans le style néo-classique de 1862 à 1874, la cathédrale avait été confisquée il y a une cinquantaine d'années, puis mise à disposition des soldats américains de l'OTAN.

L'archevêque d'Izmir, Mgr Ruggero Franceschini, est parvenu à obtenir la restitution de l'église dans le cadre de la fondation religieuse (vakf) de la communauté de la cathédrale. La cérémonie de consécration a été présidée par le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne (CEI) Mgr Mariano Crociata. La restauration de la cathédrale a été financée en grande partie par la CEI ainsi que par des donateurs italiens.
L'Eglise de Smyrne (Izmir) est une des plus anciennes de toute la chrétienté puisqu'elle est déjà citée dans l'Apocalypse de saint Jean. La présence d'un évêque catholique latin à Izmir remonte à l'époque des croisades. La construction de l'actuelle cathédrale a eu lieu lors de la 'renaissance' de la chrétienté au sein de l'empire ottoman à la fin du XIXe siècle. C'est ainsi que le sultan Abdulaziz avait fait un don important pour sa construction.
En 1922, après la prise de la ville par les troupes de Mustapha Kemal Atatürk, tous les Grecs, mais aussi les Arméniens et les autres chrétiens en furent chassés. Toutes les églises furent détruites à l'exception de la cathédrale catholique. (apic)

Le scheik Abdul Aziz bin Abdullah, grand mufti d’Arabie Saoudite – pays allié de l’Occident sur la scène politique mondiale – a déclaré qu’il « est nécessaire de détruire toutes les églises de la région ».

Ainsi que cela a été indiqué à Fides, parlant à une délégation provenant du Koweït, Abdul Aziz bin Abdullah a souligné que l’élimination des églises serait en accord avec la règle séculaire selon laquelle l’islam est la seule religion praticable dans la péninsule arabique. Le grand mufti d’Arabie Saoudite est le plus haut responsable religieux du royaume musulman sunnite. Il est également le chef du Conseil suprême des ulémas et du Comité permanent pour l’émission de fatwas (décrets religieux).
La déclaration du mufti arrive après qu’un parlementaire koweitien, Osama Al-Munawer, ait annoncé le mois dernier sur le réseau social Twitter vouloir présenter un projet de loi visant à interdire la construction de nouvelles églises et lieux de culte non islamiques au Koweït.
Récemment, à l’occasion de la consécration d’une église catholique aux Emirats Arabes unis, les chrétiens du lieu avaient souhaité « la mise en place de négociations afin de construire une église en Arabie Saoudite » attendu que vivent dans le pays, selon les estimations, entre 3 et 4 millions de chrétiens, tous travailleurs immigrés, qui désirent disposer d’une église. En juin 2013, le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a consacré l’église Saint-Antoine, en construction à Abu Dhabi. Au début de cette année, le sultan du Bahreïn avait fait don d’un terrain à la communauté chrétienne en vue de la construction d’une nouvelle église, la cathédrale Notre-Dame d’Arabie. (fides/réd.)

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