«Nous revenons souvent de vacances avec de nombreuses images dans la tête ou sous forme numérique. Des images fortes qui façonnent notre vision du monde», note le Père Toni Kurmann sj, président de la Fondation Jésuites International, l’organisation caritative des jésuites suisses. «Les religions ont créé leur propre langage visuel. À l'exemple de la tradition judéo-chrétienne qui fait appel à un vaste panel d’images pour transmettre l’histoire de la relation entre Dieu et les Hommes», explique-t-il. «Aujourd’hui, forts des possibilités technologiques qui leur sont offertes, les jésuites se lancent dans le cinéma et la vidéo pour dénoncer des situations inégalitaires, expliquer leur pourquoi et proposer des alternatives.» (pages 6 et 7)
Ce lundi 21 août, les Étasuniens vont vivre une éclipse solaire totale. Une belle occasion de se souvenir que c'est en observant le Soleil caché derrière la Lune dans le golfe de Guinée, qu'Arthur Stanley Eddington a pu vérifier en 1915 la théorie de la relativité générale d'Einstein.
Une aventure scientifique pleine de rebondissements, où Eddington, Einstein, Lemaître, Hoyle et Gamow se lisent, se croisent et croisent même le fer par moments, relatée pour "choisir" par l'historien des sciences Jacques Arnould: Pourquoi ce ciel noir ?
Pour développer le thème de la "Nuit", vous pouvez commander le choisir n° 682, janvier-mars 2017, auprès de . Prix 13,50 frs + frais de port. Découvrez ici son sommaire.
Dans son article De Malraux à Houellebecq (choisir n°684), M. Jean-Louis Loubet de Bayle nous présente une excellente synthèse de différents courants de pensée par rapport à André Malraux et son analyse de la civilisation moderne. J’aimerais juste exprimer un désaccord partiel concernant les deux points suivants: la précarité et le nihilisme.
L’idée selon laquelle, dans les sociétés traditionnelles, la vie des hommes et des sociétés était dominée par la précarité, qui absorbait une grande partie de leur énergie et de leur faculté de réflexion, me semble fausse. C’est l’inverse qui est vrai. Vivre dans la précarité et l’insécurité, vivre constamment à proximité de la mort, faisait que l’homme restait en alerte. Les inquiétudes de son existence l’approchaient de Dieu dont qu’il restait proche. C’est dans les moments de crise, de guerre et de détresse que les églises se remplissent. Il n’y a rien de pire pour la réflexion que l’absence d’inquiétude propre à l’opulence consumériste. Comme la foi, la réflexion se nourrit de l’inquiétude.
Les jésuites de Suisse proposent, mi-septembre au Domaine de Notre-Dame de la Route à Villars-sur-Glâne (Fribourg), un séminaire de deux jours autour de la figure emblématique de Maurice Zundel, deux jours animés par l’abbé Marc Donzé, ancien vicaire épiscopal pour le canton de Vaud et président de la Fondation Maurice Zundel.
«Rencontrer un grand spirituel comme Maurice Zundel, c’est rencontrer des chemins vers Dieu et des chemins de vie. Abrupts et vertigineux parfois, mais nouveaux, stimulant, engageants. Et réalistes, car Zundel ne se contente pas de fulgurations sur le mystère de la Trinité, il se préoccupe du destin de l’homme de façon concrète. Par exemple, il se demande comment vivre les passions. Ou comment vivre le droit de propriété. Ou encore comment respecter la dignité de chaque homme. Faire route avec lui, c’est toucher au ciel et à la terre, pour la grandeur de l’homme et l’humble Présence de Dieu», note l’intervenant.
La revue choisir a consacré un numéro spécial à Maurice Zundel, l’année du centenaire de sa naissance (1997). Nous vous le proposons en libre lecture.
Il y a 100 ans naissait Oscar Romero, archevêque du San Salvador, défenseur des droits de l'homme et des paysans, assassiné en mars 1980, béatifié en 2015. Sa biographie offre un concentré des changements de l’Église latino-américaine durant les dernières décennies. Le Père jésuite Martin Maier, grand connaisseur de la théologie de la libération, qui a vécu plusieurs années au San Salvador, dressait son parcours dans choisir à l'occasion du 20e anniversaire de son assassinat. Un article à redécouvrir pour en savoir plus sur cette figure exceptionnelle de l’Église contemporaine.
Retrouvez Martin Maier sj dans choisir n° 685, à paraître en octobre 2017, pour une réflexion autour des liens entre la foi chrétienne et la révolution, autour de la théologie de la libération et de Laudato Si'.
De l’infiniment petit à l’infiniment grand de l’Univers, des violentes et meurtrières catastrophes naturelles à la fragilité d’une aile de papillon ou la douceur d’un flocon de neige, de la barbarie la plus sanguinaire aux purs actes d’amour, de la misère et la faim qui tenaillent des populations entières à la richesse indécente de quelques-uns toujours plus fortunés (voir l'article d'E. Perrot), les extrêmes sont de ce monde, constamment et partout. Ils modèlent nos environnements, influencent le cours de l’Histoire, inspirent nos âmes... et choisir, qui se penche sur ce sujet dans son numéro d'été.
Nous souhaitons vous présenter ici deux aspects très différents de l’éducation telle que nous, jésuites, la concevons. Tout d’abord, en vous parlant de notre expérience au Kosovo. Dans la grande ville de Prizren, une école catholique a été fondée en 2005 à la demande, notamment, de parents musulmans. Il s’agit du lycée jésuite Loyola, ouvert à des enfants de toutes les religions. Dans cette école, l’éducation est axée sur des valeurs et en faveur de l’inclusion, également hors des murs de l’école. Depuis 2016, une cinquantaine d’élèves s’occupent en effet d’enfants roms du voisinage (page 4).
Difficile de savoir à quand remonte la création du réseau des revues culturelles jésuites européennes. Une chose est certaine, il existait déjà il y a 40 ans, avant la démocratisation d’Internet. Depuis, les directeurs de ces revues ont pris l’habitude de se réunir une fois par an pour débattre de leur mission et de leur identité, partager des idées et des articles, échanger des informations sur les avancées ou les difficultés de leur revue, mais aussi sur l’actualité politique et religieuse de leurs pays.
Suite aux purges massives commanées par le président turc Erdogan, un certain nombre de citoyens ont décidé de quitter le pays et son climat de tensions. Quant aux touristes et aux pèlerins, ils se font rares, ainsi qu'en témoigne, à Manuella Affejee, le Frère Claudio Monge op, au micro de Radio Vatican. Ce dominicain italien vit à Istanbul depuis une douzaine d’années; il y dirige le Centre de documentation et de Dialogue interculturel et religieux.
BlessU-2, un robot-prêtre capable de bénir en cinq langues, est présenté à l’exposition universelle de la Réforme de Wittemberg, en Allemagne. Ce qui suscite le débat... 500 ans après l’essor de l’imprimerie, l’interaction de la technique et de la religion continue ainsi d’impacter la mission des Eglises chrétiennes. BlessU-2, de son petit nom, lève les bras, parle, ouvre ses mains, jette des rayons lumineux et prononce sa bénédiction sur celui ou celle qui souhaite la recevoir. «Nous voulons que les gens réfléchissent au rôle de l’humain dans le fait de bénir », explique au quotidien britannique le Guardian Stephan Krebs, à l’initiative de ce projet présenté lors de l’exposition universelle de la Réforme. « L’idée provoque le débat. Les gens sont curieux, amusés, voire intéressés. Ils interagissent avec le robot de manière positive. Mais des voix s’élèvent, dans l’Eglise, pour affirmer que le rôle de l’humain est indispensable», reconnaît-il.
Une exposition intitulée Grandes heures des manuscrits irakiens se tiendra à Rome, au couvent dominicain de Sainte-Marie-sur-la-Minerve, du 10 au 17 juin 2017.
Elle présentera un ensemble inédit de manuscrits irakiens – datant du XIIIe au XIXe siècle – ainsi que des clichés photographiques exceptionnels provenant du fonds photographique ancien du couvent des dominicains de Mossoul.
La bibliothèque du couvent dominicain de Mossoul comptait plus de 800 manuscrits réunis en ce lieu depuis 1750. Nombre de ces pièces ont été transférées de Mossoul à Erbil (Kurdistan irakien) par le Frère dominicain Najeeb Michaeel en 2014, pour être mises en sécurité.
Suite à un accord entre la Province d’Allemagne de la Compagnie de Jésus et les Éditions Herder, la revue Stimmen der Zeit, la plus ancienne revue culturelle d’Allemagne publiée par les jésuites, fera l’objet d’une restructuration de sa rédaction et de son contenu. Andréas Batlogg, rédacteur en chef de la revue depuis 2000, sera remplacé le 1er janvier 2018, par Stefan Kiechle sj, actuel provincial d'Allemagne.
Agé de 54 ans, Andreas Batlogg sj dirige depuis 17 ans Stimmen der Zeit. (Découvrez ici son éditorial écris pour le Réseau des revues culturelles jésuites, en décembre 2015, à propos de l’Année jubilaire de la miséricorde: Une Eglise pour un monde blessé). Le Père Batlogg est un spécialiste de l'œuvre de l’émminent théologien allemand Karl Rahner -qui eut une grande influence sur le concile Vatican II dont il fut un des experts. Il est responsable des archives Karl Rahner, à Munich, ainsi que co-rédacteur en chef de la publication des Œuvres complètes de Karl Rahner. La Compagnie de Jésus tient à le remercier chaleureusement pour sa féconde activité en tant que responsable de la rédaction durant toutes ces années.
Des experts de l’ONU ont demandé lundi à l’Indonésie de libérer le gouverneur chrétien de Jakarta, Basuki Tjahaja Purnama, surnommé Ahok, condamné pour blasphème à deux ans de prison, et d'abroger des lois sur le blasphème. Sa condamnation avait créé la stupeur, faisant craindre une montée de l’intolérance religieuse dans le plus grand pays musulman du monde.
Aujourd’hui âgé de 50 ans, Ahok, premier gouverneur non musulman en un demi-siècle et le premier issu de la minorité chinoise, avait accédé automatiquement à ces fonctions en 2014, après l’élection à la présidence de son prédécesseur Joko Widodo, dont il était alors l’adjoint. L’affaire est directement liée à la campagne pour l’élection au poste de gouverneur, que Basuki Tjahaja Purnama a perdue en avril. Il demeure cependant gouverneur jusqu’en octobre.