Xavier Dijon
Les réfugiés
Namur, Fidélité 2016, 124 p.
Dans la collection Que penser de.... Xavier Dijon, jésuite, professeur de droit, spécialiste de la question des réfugiés, propose un petit ouvrage utile, nécessaire, éclairant. Il parle du problème des réfugiés en juriste, en moraliste et en théologien. Il regarde la réalité, scrute les textes, s’inspire des Évangiles et livre sa contribution à une discussion des plus actuelles.
Thomas Römer et Loyse Bonjour
L’homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible
Labor et Fides, Genève 2016, 136 p.
La question que pose ce livre, riche en informations sur les mœurs dans les peuples qui environnent la Bible, est celle de savoir s’il y a lieu de tirer de récits - certes intéressants pour le bibliste (théologien ou historien) - des arguments relatifs à une acceptance possible ou un refus définitif de l’homosexualité.
La prise compulsive de selfies, le plaisir pris à se photographier soi-même, amène à cette question, sans doute hâtive mais légitime: est-on confronté à une manière de narcissisme? Question de moraliste en mal de jugement, étrangère au mythe auquel il est fait référence, celui de Narcisse.
Initié à la philosophie par Paul Ricœur, Philibert Secretan a enseigné la philosophie au Collège de Genève et à la Faculté de théologie de Fribourg. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Édith Stein. À la recherche d’un visage perdu, Paris, Ad Solem 2014, 76 p.
Eric FuchsQ
Quand l’obligation se noue avec la liberté
Genève, Labor et Fides 2015, 132 p.
C’est un riche petit ouvrage que celui d’Eric Fuchs, professeur émérite d’éthique à la Faculté protestante de théologie de Genève. Un livre dont le titre reprend l’un des trois piliers sur lesquels repose la réflexion.
Michel Salamolard
En finir avec le « péché originel » ?
Paris, Editions jésuites/ Fidélité 2015, 288 p.
Un beau livre utile. Et j’insiste sur l’utilité, car il permet à un non spécialiste de s’orienter dans une problématique qui remonte à saint Augustin, qui comporte la difficile question des enfants non baptisés, c'est-à-dire qui porte aussi sur des croyances et des rites ancrés dans une tradition simplement transmise. Des questions qui finalement touchent à une interrogation séculaire : qu’est-ce que le mal, pourquoi y a-t-il du mal ? ; et avec saint Anselme : cur deus homo ?, pourquoi fallut-il un sauveur ?
Un coup de maître d’abord : une manière sûre et intelligente de séparer ce que la foi catholique a retenu de saint Augustin à ce sujet, et ce qui reste du registre de l’opinion personnelle. D’utiles précisions sur la notion de « dogme » sont à retenir à cette occasion.