Le bruit au Japon, c’est quoi? Chaque pays en dresse sa propre cartographie, même si la douleur et l’inconfort sont partout identiques dès que l’on entre dans la pollution sonore. En quoi la perception du bruit diffère-t-elle entre Tokyo et nos plaines? Que dit-elle de l’archipel? Le silence y est-il devenu l’apanage des riches essayant de s’extraire de l’assourdissante capitale? À la recherche de réponses, j’ai mordu dans ma madeleine de Proust à moi, les sons nippons.
Annick Chevillot, Lausanne, journaliste
Avant de porter un aliment et une boisson à la bouche, on les regarde. Parfois sans en avoir conscience, souvent en salivant. Quelle est votre réaction face à une belle tranche de pastèque rouge? Et mangeriez-vous une fraise bleue? La couleur joue un rôle si important dans notre alimentation que nous avons commencé très tôt à travestir -à «améliorer»- les teintes que Mère nature donne à nos fruits, légumes, viandes, céréales, poissons et boissons. Non sans dérapages.
Annick Chevillot, Lausanne, journaliste
Le Japon est en train de courir à sa perte. Même si la mort y sera aussi lente que le vieillissement inexorable de ses habitants, la catastrophe semble inévitable. Pour corriger le tir, c’est rien moins que la culture nippone qu’il faudrait changer!
Annick Chevillot, Lausanne, Journaliste
L’art subtil qui consiste à copier, usurper, plagier et contrefaire a été montré du doigt de tout temps. Les Romains, déjà, chassaient les faussaires. Un musée japonais, lui, a décidé il y a 20 ans de transformer son espace en plus grand simulacre du monde. Ses 30 000 m2 n’abritent que des copies. Sans pour autant faire prendre des vessies pour des lanternes aux visiteurs.
Le néologisme selfie, élu mot de l’année en 2013 par le Oxford Dictionnary, est devenu un geste si populaire qu’il a contaminé toutes les couches sociales de la planète. Cette folie de l’autoportrait numérique génère une course à l’image littéralement mortelle. On en est donc là: mourir par vanité.
Ancienne rédactrice en chef du magazine Femina, passionnée par le Japon et par les nouvelles technologies, Annick Chevillot n’en a pas moins la fibre verte. Suite à une enquête pour le magazine Bon à savoir, elle écrit Poisons quotidiens. Ils sont partout: les identifier, les décrypter, les éviter (Lausanne, Éditions Plus 2014, 144 p.)