«L’enjeu fondamental de la pensée et de la démarche spirituelle bouddhistes n’est pas de mieux se sentir relié à l’univers afin de développer une attitude responsable et respectueuse à l’égard de l’environnement et des ressources naturelles, comme si c’était une fin en soi, mais bien de se déconditionner (…) Tout cela, bien évidemment, ne veut pas dire que l’on ne doit pas se relier à l’univers, ni prendre soin de la nature et assumer ses responsabilités. Il faut juste savoir de quoi on parle (…) Rien, dans les sources textuelles les plus anciennes (…) ne permet d’attester une telle éthique.»
Michel Maxime Egger (sociologue et écothéologien) se fait «l’avocat du diable» dans les arcanes complexes du bouddhisme. «Le but du bouddhisme est donc d’approcher la nature fondamentale de l’esprit (vacuité), pas la nature qui nous entoure.»
Conclusion: «Agir pour le monde n’est pas une fin en soi, car le monde est illusoire. Mais ne pas agir, sous prétexte que tout est illusion, est un écueil.» Chercher une troisième voie et trouver d’autres raisons de respecter le Terre: c’est ce que ce livre très intéressant nous invite à faire, sous le regard du Bouddha.