Il nous décrit, à travers l’histoire d’un pou bau (prétendant) qui déclare ses sentiments envers une pou sao (jeune fille), un Laos nourri par le bouddhisme et les croyances aux esprits. Nous participons, à la vie quotidienne, aux rythmes des célébrations et des réjouissances; des voyages en pirogues sur le Mékong, des catastrophes naturelles…
Roman «exotique» mais non «colonial». L’auteur échappe aux préjugés européens plaqués sur les autres peuples. «L’intrigue n’est qu’un prétexte à décrire un pays vierge, une civilisation qui va mourir.» Précurseur, il décrit la complexité de l’âme indigène et ses mystères. Tout se traduit en chansons et en poèmes, même dans les situations difficiles. Ainsi des piroguiers: «Ainsi geignaient les hommes, par manière de rire, et parce qu’ils ne font rien sans parler, crier, chanter, plutôt que de se plaindre.»
L’auteur, en communion avec ce peuple, est aussi un poète. Il nous plonge dans le bonheur!