Qui d’autre que celle qui a enseigné l’hébreu durant dix ans à la Faculté de théologie de Lausanne, qui enseigne depuis vingt ans à l’Atelier romand des langues bibliques et qui anime groupes et retraites pourrait mieux nous initier à ce texte?
L’analyse du texte hébreu, avec l’éclairage d’autres textes bibliques et les références aux mystiques (dont saint Jean de la Croix), nous plonge au cœur d’un amour si vaste qu’il déborde au-delà de l’amour humain, dans une alliance de salut. Il met en valeur «la beauté, le respect, le charme et la tendresse, la simplicité et la candeur, la pureté et l’innocence, en soulignant le rôle accordé aux sens et au corps, aux onguents et aux parfums, à l’esthétique et à la danse». Nous sommes en plein dans la recherche spirituelle, dans la contemplation et l’émerveillement.
Le cantique est très actuel dans la valorisation de la femme à l’intérieur du couple. Hors de toute inégalité ou captation, il révèle un amour qui nous fait grandir, qui est au-delà de nous -sans que soit cité le nom de Dieu- dans le désir «des brûlures des flammes de sens […] dans la saveur et la musique des paroles». Il ne nous reste qu’à le méditer, à le faire nôtre, dans la reconnaissance à l’auteure de ce livre qui a si bien su nous guider.