Supplément du magazine de la Coop, Barbecue, sous-titré L’art de la grillade (mai 2019), s’est fait épingler sur les réseaux sociaux -gardiens anonymes de la morale contemporaine- pour stéréotype sexiste. «Dans la catégorie pub débile, c'est vrai que les pubs estivales pour barbecue et autre brochette de viande sont bien placées», note un internaute. «Vu dans le magazine Barbecue: viande pour le "sexe fort"/légumes et fruits pour les "amies" qui "discutent"....?? On nous prend vraiment pour des quiches!?!! #sexismeordinaire #nomorecliché», ajoute une autre.
Les Rencontres Orient-Occident du Château Mercier, à Sierre, préconisent la culture du dialogue et du débat entre ces deux grandes régions du monde, dans les domaines imbriqués de la philosophie, de l’histoire, du politique et de la géopolitique, du juridique, de l’économique, de l’écologique, du spirituel. Cette 8e édition 2019 se déroule du 23 mai au 1er juin, sous le titre de Mutations, migrations, transformations.
Les penseurs et artistes orientaux et occidentaux du bassin méditerranéen qui y participent visent la même finalité: inviter à réfléchir aux moyens de «changer de civilisation», de la refonder sur des «Relations poétiques», en visant une «mondialité apaisée», respectant le «devoir d’hospitalité», ainsi que les équilibres d’un environnement durable.
Le Dr Mukwege et le pape François. © Vatican NewsDenis Mukwege, gynécologue congolais et Prix Nobel de la paix 2018, a rencontré le pape François mercredi 22 mai 2019. Dans une interview à Radio Vatican, il évoque son travail, la violence et les viols sexuels, la justice réparatrice et la situation socio-politique dans son pays.
Denis Mukwege ne s’en cache pas, il partage des idéaux du pape sur la paix, la justice et l’écologie humaine. «La souffrance des victimes des actes de violences sexuelles ne peut laisser personne indifférent. C'est très dur à voir. Il nous arrive d'être envahi par l'émotion au regard de ce que ces femmes subissent. C'est toucher à ce que nous avons de plus cher, c'est toucher même à notre humanité. Je pense que c’est pour ça que je suis là, au Vatican.»
Cendrillon, installation de J. Watts © MEGLes enfants les écoutent les yeux grands ouverts et les doigts entortillés, leurs oreilles ne suffisant souvent pas à vivre le conte à sa juste valeur. Et ils ne sont pas les seuls à les apprécier, certaines histoires ne leur étant d’ailleurs pas destinées. Avec sa nouvelle exposition La fabrique des contes, le MEG met en lumière les récits traditionnels populaires européens.
À découvrir jusqu'au 5 janvier 2020.
Wanda et Ida © Pawel PawlikowskiLa projection dimanche soir, à Genève, du film Ida, dans le cadre d’Il est une foi. Les Rendez-vous cinéma de l'ECR (Église catholique romaine de Genève) a connu un beau succès. Il faut dire que cette œuvre en noir et blanc du polonais Pawel Pawlikowski subjugue, tant par sa beauté, sa subtilité que par les thèmes qu’elle traite. Une discussion entre le public et les intervenants (Nathalie Sarthous-Lajus, rédactrice en chef adjointe d’Études, Patrick Bittar, chroniqueur cinéma de choisir, et moi-même) s’en est suivie autour du thème Peut-on choisir l'absolu aujourd'hui? Au vue de la qualité et de la richesse du film, l’exercice s’est révélé frustrant.
Cet article se veut à la fois un retour sur l’événement et un complément. Et surtout à une invitation à poursuivre l’échange via la rubrique Libres propos qui est la vôtre! N'hésitez pas à nous écrire.
Ziad Hillal ©jesuites.comZiad Hillal, jésuite syrien, livre un témoignage exceptionnel sur les trois années de guerre civile qui ont ensanglanté la ville de Homs entre 2011 et juin 2014. Troisième plus grande ville de Syrie, comptant environ 750'000 habitants, située à mi-chemin entre Damas et Alep, Homs a connu dès avril 2011 des manifestations de plus en plus violentes contre le gouvernement de Bashar al-Assad. Elles se sont transformées dès l'année suivante en insurrection générale.
L'auteur, gardant toujours une parfaite impartialité, raconte au fil des mois, les conflits, les destructions, les drames qui ont transformé la ville en un grand champ de bataille où le mur de la haine entre communautés est devenu infranchissable et où la population a subi les épreuves de la fuite, de la faim et des privations. Il a présenté le 10 mai dernier son livre à Genève, à la librairie arabe L'Olivier.
«La transition nous appelle à passer à une vision holistique du monde, où physique et métaphysique, engagement et spiritualité dansent ensemble comme les deux faces de la même médaille. Transition extérieure et transition intérieure vont de pair» (Satish Kumar).
Cela résume toute la démarche de ce livre. L’auteure, journaliste spécialiste des questions écologiques et rédactrice en chef de la revue Présence, cofondatrice du Réseau des écosites sacrés et de l’association AnimaTerra, nous entraîne dans 36 communautés de diverses traditions spirituelles qui s’engagent sur le chemin écologique.
Christine Kristof-Lardet
Sur la Terre comme au Ciel. Lieux spirituels engagés en écologie, Genève, Labor et Fides 2019, 284 p.
Drapeaux de l'OIT © Crozet M./ILOLa présence d’un prêtre jésuite au sein du personnel du Bureau International du Travail (BIT), le secrétariat de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), n’est guère connue du grand public -encore moins le fait que le titulaire actuel de ce poste est l’héritier d’une décision prise en 1926- pas plus qu'on ne sait que ce prêtre est presque toujours de nationalité française. C'est pourtant le cas, aujourd’hui encore, puisque le Père Pierre Martinot-Lagarde sj est un jésuite français issu de la province d’Europe occidentale francophone (EOF).
Aurélien Zaragori est docteur en Histoire contemporaine de l'Université Lyon III/LARHRA. Un article en marge de notre dossier sur le Travail, édité à l'occasion des 100 ans de l'OIT.
Hodler, "Femme en extase", 1911, coll. privée, BerneL’extase renvoie communément au sacré, à ses rites, autant qu’à des scènes de visions mystiques et le plus souvent à de lointaines contrées historiques. C’est pourtant à la rencontre de nos contemporains et à un contexte largement profane que nous convie le Centre Paul Klee de Berne jusqu’au 4 août. Une belle exploration des représentations singulières de l’irreprésentable, à partir d’une sélection d’œuvres de très grande qualité.
«Des artistes renommés tels que Marina Abramović, Marlene Dumas, Meret Oppenheim, Auguste Rodin, Henri Michaux, Andy Warhol et Paul Klee font l’objet de rapprochements surprenants», note le commissaire de l'exposition. «Ils explorent la ligne de crête qui sépare l’envol de la chute, la maîtrise de soi de la perte de contrôle, l’élan créateur de la folie, l’ascèse de l’excès, la transcendance spirituelle de l’autodestruction physique, la libération de la dépendance.»
Marie-Jo Thiel sur RCF © Radio RCFMédecin, théologienne, professeur d'éthique à la Faculté de théologie de Strasbourg, Marie-Jo Thiel se penche depuis les années 90 sur la question des abus sexuels dans l’Église catholique. Elle a publié en 2018 une synthèse de ses recherches dans une 'somme' de plus de 700 pages. Abordant tous les aspects du problème -historique, juridique, psychologique, théologique et spirituel- elle présente un des panoramas les plus complets à ce jour de la crise qui secoue l’Église, ravageant les personnes, mais aussi les communautés. Parmi ces thématiques, la question du profil des auteurs d'abus sexuels reste assez peu médiatisé. Interviewée par cath.ch, elle explique que les prêtres auteurs d'abus sexuels sur mineur ne sont pas des monstres, ni des fous, mais plutôt des gens d'apparence ordinaire.