vendredi, 18 septembre 2020 11:03

Avions de combat

avionsÀ moins d’acquérir de nouveaux avions de combat, le sort de l’armée est scellé! Car une armée amputée de ses forces aériennes cesse d’être opérationnelle. Outre qu’il aurait pour corollaires l’effacement d’un savoir-faire irremplaçable et une perte de souveraineté dommageable, le refus d'acquérir de nouveaux avions de combat signifierait, in fine, le démantèlement programmé de l’armée.

Il eût été déraisonnable de commettre le peuple souverain au soin d’évaluer le degré d’adéquation de tel ou tel aéronef aux réalités militaires de l’heure. Si peu averti qu’il soit des aspects techniques du problème, le citoyen n’en conserve pas moins le droit d’émettre à cet égard quelques considérations d’ordre contextuel. Voir ici l'article argumentaire de l'auteur.

Les crises sont des accélérateurs et des révélateurs de tendance. Celle du coronavirus n’échappe pas à la règle. Cette parenthèse sanitaire est un facteur aggravant et non pas déclenchant de la crise économique. Elle a mis à nu les plus faibles, les oubliés du marché de l’emploi, auprès de qui le principe de travail-dignité ne semble pas s’appliquer.

Jean-Marie Brandt, économiste et enseignant, enseigne à Connaissance 3, à l’Université populaire de Lausanne et au Service de formation des adultes de l’Église catholique du canton de Vaud. Il a dirigé les Impôts du canton de Vaud. Il est co-auteur de C’est l’emploi qu’on assassine (St-Maurice, St-Augustin 2019), recensé in choisir n° 693, p. 80.

mardi, 01 septembre 2020 16:47

Une crise structurelle

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Les effets économiques de la crise du coronavirus sont loin d’avoir été mesurés, ni même prévus. Les spécialistes, souvent catégoriques, défendent chacun des points de vue différents, en fonction des solutions qu’ils envisagent. Une certitude, l’heure n’est pas à l’optimisme et la crise est appelée à durer.

Étienne Perrot sj, économiste, est professeur invité à l’Université de Fribourg. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’argent et le discernement managérial, dont Refus du risque et catastrophes financières (Paris, Salvator 2011, 296 p.). Prochain livre, à paraître cet automne, Esprit du capitalisme, es-tu là? (Paris, Lessius).

mardi, 01 septembre 2020 16:07

Quelle autonomie agro-alimentaire?

La crise du coronavirus a donné lieu à des réactions contradictoires. Parmi les points faisant consensus figure la recherche d’un meilleur équilibre entre commerce international et autonomie locale. À force de délocalisations, chaque pays s’est retrouvé bien trop dépendant de producteurs à l’autre bout du monde. L’agriculture est ici un cas d’école.

René Longet, expert en durabilité, est président de la Fédération genevoise de coopération; il a eu une longue carrière politique à Berne et Genève. Engagé dans les questions de biodiversité et d’économie durable, il est l’auteur de plusieurs livres, dont Alimentation, les bons choix (Genève, Jouvence 2013, 159 p.).

La pandémie a remis en cause la survie même de l’Union européenne. Dans une de ses rares interventions, Jacques Delors, ancien président de la Commission âgé aujourd’hui de 94 ans, lançait l’alerte: l’absence de solidarité parmi ses membres fait courir à l’Europe «un danger mortel».[1] Depuis, les choses ont clairement bougé. Le grand dialogue peut commencer.

Martin Maier sj est secrétaire des affaires européennes du Centre social jésuite européen; il enseigne à l’Université jésuite José Simeón Cañas (Central American University) de San Salvador, où il a œuvré quelques années en tant que prêtre d’une communauté rurale. Il a dirigé par le passé le Centre européen jésuite de formation à Munich et a été rédacteur en chef de Stimmen der Zeit, la revue culturelle jésuite allemande.

[1] Le manque de solidarité, «danger mortel» pour l’Europe, selon Jacques Delors, in https://institutdelors.eu/, 28 mars 2020.

Une chape d’indifférence s’est abattue sur le destin des migrants, rendus encore plus invisibles par le confinement de la planète au temps du coronavirus. Alors que l’Europe tente de juguler la pandémie, une autre se répand insidieusement: le xénophobia virus.[1]

Myriam Bettens est journaliste et théologienne. Cet article et les entretiens dont il est issu ont été réalisés avant l'incendie du camp de Moria, à Lesbos, du 9 septembre 2020, et le signalement des premiers cas de personnes positives au coronavirus (n.d.l.r.).

[1] « Xenophobia Virus annonce un petit tract distribué à Lesbos, représentant un personnage muni d’un masque auquel on prend la température », in Libération, "Lesbos, l’autre confinement de l’Europe", 18 mars 2020. 

mardi, 01 septembre 2020 11:15

Le terreau de la fraternité

L’irruption de la Covid-19 a bousculé notre vivre ensemble, défiant notre aspiration à la fraternité, révélant nos peurs et nos fragilités. Qu’avons-nous appris sur nous et sur notre désir d’être en relation avec autrui, sur l’enthousiasme avec lequel nous veillons -ou non- sur nos frères et sœurs, sur le regard que nous portons sur eux? Et comment recevons-nous celui qu’ils portent sur nous?

Sabine Protais, bibliste, est directrice du Centre Sainte-Ursule; elle s’est formée à l’accompagnement spirituel à Manrèse (Clamart) et au Chatelard (Lyon).

mardi, 01 septembre 2020 10:37

Un temps de présence

L’isolement et le changement de rythme imposés par le confinement ont amené chacun à se poser des questions essentielles, tout en faisant corps avec les autres autour d’un projet commun: le soutien aux plus vulnérables. Une expérience sociétale et d’Église qui fait écho à la mission du Christ, accomplie à Pâques.

Étienne Grieu sj est géographe et recteur du Centre Sèvres (Paris), où il enseigne la théologie. Depuis quelques années, avec une équipe, il travaille à revisiter certaines questions théologiques classiques, comme la diaconie, à partir de ce que disent des personnes en situation précaire.

mardi, 01 septembre 2020 09:56

Un signe venu de Dieu?

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Certains n’hésitent pas à voir dans la pandémie un signe de Dieu, venu nous avertir que nous allons trop loin. Mais qu’est-ce qui fait signe, qui le valide? Et signe de quoi et à qui? N’est-ce pas simplement un événement que l’on peut lire de manières différentes ou ne pas lire du tout? Et d’où survient le signe? Qui est son instigateur? Toutes ces questions sont posées ou apparaissent dans la Bible.

Philippe Lefebvre op est exégète et docteur ès lettres, professeur en Ancien Testament à l’Université de Fribourg. Il dirige la collection «Lectio divina» aux éditions du Cerf. Dernier ouvrage en date: Propos intempestifs de la Bible sur la famille (Paris, Cerf 2016, 192 p.).

lundi, 12 octobre 2020 09:44

Un vaccin contre l’indifférence

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Michel Favre-Trosson, St-Colomban-des-Villards Savoie © Marie-Thérèse BouchardyÀ n’en pas douter, l’irruption de la Covid-19 sera consignée comme un moment marquant de l’Histoire. Non pas tant sur le plan sanitaire, comme énième super épidémie sévissant dans le monde, mais en tant que révélateur des dysfonctionnements et forces de nos systèmes et, peut-être, comme moteur de changements marquants.

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