La succession des drames humains en Méditerranée a poussé le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) à demander aux pays occidentaux d'accorder l'asile à 30 000 réfugiés syriens d'ici la fin 2014. La Suisse a décidé d'en accueillir 500. Des chiffres ridiculement bas au regard des besoins et des efforts disproportionnés des pays limitrophes de la Syrie. L'Europe doit agir pour prévenir une escalade de l'instabilité dans la région.
Abdelfattah Mourou est l'un des principaux artisans de l'islam politique en Tunisie. Cet avocat a cofondé Ennahda en 1981, avec Rached Ghannouchi. Il est aujourd'hui vice-président du mouvement politique, dont il commente l'expérience au pouvoir.
Abdelfattah Mourou nous reçoit dans sa villa cossue de la Marsa, non loin de Tunis, où il vit avec toute sa famille. Sa fille, non voilée, nous accueille. Elle vient de fonder un fonds de placement en finance islamique. Le cadre familial reste très éloigné des clichés véhiculés sur les islamistes.
Pierre Desorgues : Ennahda a dirigé le gouvernement pendant près de deux ans. Cette expérience est perçue de manière très négative par une majorité de Tunisiens. Comment expliquez-vous cet échec ?
L'incertitude reste totale en Tunisie. Le parti islamiste Ennahda, aux affaires depuis deux ans, s'était engagé à quitter le pouvoir avant la fin du mois d'octobre. Mais il refuse pour l'instant de céder. Un nouveau gouvernement, composé essentiellement de technocrates, devrait prendre le relais, avec pour objectif de redresser la situation économique.
Margaret Thatcher a laissé son nom à une méthode de gouvernement marquée par un conservatisme agressif et un libéralisme à poigne. Sa politique doit beaucoup à son tempérament, superbement incarné à l'écran par Meryl Streep. Mais elle doit aussi à l'idéologie économique qui, comme toutes les idéologies, se heurte aux contradictions de la vie sociale et à des résultats contrastés. Quelle idéologie ?
Quelles contradictions ? Quels résultats ?
Les modes de communication et de perception de la chose publique ont changé ces dernières décennies. Déjà la radio, puis la TV avaient puissamment modifié les impacts et les modalités du discours politique. C'est au tour des « nouvelles technologies de l'information » de transformer les conditions du débat politique.
La politique suisse en matière de drogue, dite des quatre piliers, est l'une des plus modernes au monde. Pourtant, fort de son expérience de terrain et de ses échanges nationaux et internationaux, Olivier Guéniat n'hésite pas à remettre en cause certains de ses fondements. Son credo : passer d'un modèle basé sur l'interdit à un régime d'autorisations ciblées visant à sécuriser l'espace public. Une politique du moindre mal.
La 4e révision de la loi sur l'assurance-chômage, visant à alléger les dépenses des caisses cantonales de chômage, est appliquée depuis deux ans. Ses résultats sont mitigés. On constate notamment une augmentation des bénéficiaires de l'aide sociale. Tour d'horizon comparatif des méthodes fribourgeoises, genevoises et vaudoises en matière de réinsertion professionnelle en fin d'indemnités.
Face à la crise, entreprises ou particuliers cherchent l’union pour faire front. Au-delà du besoin économique, le système coopératif présente un enjeu humain porteur de valeurs authentiques, comme le relevait Jean XXIII. Quelles sont-elles et quelle civilisation la coopération engendre-t-elle?
Cultiver des aliments pour les réservoirs de voitures au lieu de les mettre dans les assiettes ne fait pas sens. C’est pourtant exactement ce que font nombre d’investisseurs en Afrique. En Sierra Leone, la société Addax Bioenergy, basée à Genève, a accaparé
pour ce faire 57 000 hectares de terres.
La Suisse soutient financièrement plusieurs banques internationales de développement. Celles-ci favorisent de vastes projets agricoles, nécessitant de grandes surfaces de terre. Or une récente étude de Pain pour le prochain et d’Action de Carême montre que
ces projets nuisent à la population. Aussi les oeuvres d’entraide suisses axent-elles leur Campagne oecuménique de Carême 2013 sur cette problématique.
La question de l'accaparement des terres indigènes par des entreprises étrangères reveillent les conflits autour de l'accès à la terre. Ces luttes ont été présentes presque partout et au long de l'histoire, avec cette question centrale : à qui appartient la terre ? Retour sur l'ensignement social de l'Eglise à propos de la propriété privée, avec un exemple de terrain : l'Afrique du Sud.
A deux reprises, cette année, j'ai fonctionné comme observateur de votations au Zimbabwe : une première fois lors de la consultation populaire pour une nouvelle constitution et plus récemment lors des élections générales. Pour cette dernière occasion, j'étais l'un des 2700 collaborateur/trices mobilisés par Justitia et Pax (la commission pour la justice et la paix).